Plus que le contexte, ce qui marque en premier lieu lorsqu'on voit tourner le jeu pour la première fois, ce sont ses graphismes. En un mot : c'est superbe ! Déjà, Shogun 2 était très beau, mais là, on atteint vraiment des sommets en termes de rendu visuel. Et pour cause, c'est un nouveau moteur 3D qui a été utilisé. Si vous avez un PC récent et que vous pouvez vous permettre de pousser les détails au maximum, vous allez en prendre plein les yeux ! Mais le but des développeurs est tout de même de permettre aux PC qui pouvaient faire tourner Shogun 2 de pouvoir être à l'aise avec ce nouveau titre. Le jeu disposera donc d'une grande variété de réglages graphiques pour s'adapter à toutes les configurations. Rassurant.

Et ce moteur est utilisé à bon escient puisque ce sont de véritables cités d'époque qui ont été reproduites. Ainsi, chaque ville a son architecture et ses défenses propres et cela a évidemment un impact direct sur le gameplay puisqu'une tactique qui fonctionne pour prendre une ville ne fonctionnera pas forcément sur une autre. Mais avant de penser à conquérir tous les territoires qui s'offrent à vous à grands coups de batailles dantesques et de massacres en règle de milliers de soldats adverses, il va vous falloir constituer votre propre armée. Et c'est une autre des caractéristiques de la série : toute une partie du jeu se déroule sur une carte façon wargame au tour par tour où il vous faudra produire des ressources pour entretenir votre armée, lever des impôts sur les territoires que vous possédez, commercer, veiller au bien-être de la population... Bref, il vous faut gérer votre empire.

Autre élément sur lequel il vous faudra garder un œil : votre propre camp ! Rome antique oblige, tout n'est pas blanc dans vos rangs et si vous n'y prenez pas garde, quelques trahisons pourront émerger venant de familles dont les objectifs ne sont plus conformes aux vôtres. La politique tiendra donc une place bien à elle dans le jeu et il faudra parfois apprendre à ménager la chèvre et le chou pour atteindre vos objectifs. Restez sur vos gardes ! Voilà bien le principal conseil que l'on peut vous donner car le danger peut aussi venir très vite en plein coeur de vos territoires. En effet, ce n'est pas parce qu'une ville est située au centre de votre empire qu'elle est à l'abri de toute attaque immédiate. S'il s'agit d'une ville portuaire, il suffira que votre adversaire mette en place quelques navires de transport de troupes bien escortés pour procéder à un débarquement en règle ! Vous verrez alors débouler des milliers de soldats dans votre chère cité qui, on l'espère pour vous, était bien défendue.

Total War Rome 2 se permet en effet de combiner des combats terrestres et maritimes sur la même carte ! Et des cartes assez immenses il faut bien l'admettre. C'est d'ailleurs ce qui a poussé les développeurs à proposer une vue tactique aérienne pour avoir une vision d'ensemble du théâtre d'opérations. Bien pratique. Surtout que pour prendre le contrôle d'une cité, il faut conquérir plusieurs points et donc avoir une perception globale de la situation. Une situation qu'il faudra maîtriser aux quatre coins de la carte. La démo nous a en effet montré une attaque de ville et il se passait des choses un peu partout : là, un groupe de soldats à pied aux prises avec des adversaires, ailleurs un bataillon décimé par un tir de baliste, à quelques encablures de là, des soldats essayant tant bien que mal de se protéger d'une pluie de flèches... Bref, c'est la guerre dans tout ce qu'elle a de plus violent et de plus sanglant. L'objectif des développeurs est d'ailleurs de mettre en avant ce côté " sale " et noir des affrontements. Et c'est plus que réussi.