Après une entrée en scène plutôt discrète sur Wii, Pac-Man Party s'offre une nouvelle chance de trouver son public sur 3DS dans une version qui s'apparente grandement à un portage de la mouture console de salon. La catégorie party-game étant encore très peu représentée sur ce support, Namco Bandai en profite pour poser ses pions avec ce titre qui est loin d'être inintéressant.
Pac-Man est un glouton. Nous le savons depuis plus de 30 ans, mais sa passion dévorante pour les cookies en particulier remonte à beaucoup moins longtemps. Si, jadis, la folle course-poursuite entre Pac-Man et les insaisissables fantômes n'avait aucun sens précis, aujourd'hui, nous connaissons ce qui motive ces ectoplasmes à pourchasser leur ennemi de toujours. On ne plaisante pas lorsque des pâtisseries sont en jeu, et c'est dans le but d'en récupérer un maximum pour sauver la recette secrète de M. Cookie que Pac-Man va une nouvelle fois défier la bande des vilains fantômes.
Même si cela n'a pas beaucoup d'importance au final, on peut rappeler que Pac-Man Party 3D est directement inspiré de la version Wii. Bien sûr, le gameplay se retrouve transposé à la sauce tactile sur la plupart des mini-jeux, mais le contenu demeure à peu de choses près identique. Le mode Histoire, cœur du soft, reprend les ficelles de tout bon Mario Party-like qui se respecte. Les joueurs évoluent donc sur une sorte de jeu de l'oie et franchissent les cases de manière assez aléatoire tout en affrontant leurs adversaires dans des mini-jeux divers et variés. Ici, l'objectif est de construire un maximum de châteaux pour multiplier le bonus de cookies octroyé tout au long de la partie. Chaque joueur doit donc tantôt attaquer, tantôt défendre une case pour s'approprier le château de l'adversaire ou conserver le sien. Le vainqueur est celui qui parvient à atteindre le quota de cookies requis en début de partie. Bien sûr, des cases événements et autres surprises propices aux retournements de situation viennent pimenter le déroulement du jeu. Mais contrairement à la plupart des titres du genre, le nombre de cases dont on se déplace n'est pas le fruit du hasard des dés. Ce chiffre est déterminé par de petites épreuves d'adresse dans lesquelles on peut plus ou moins choisir le résultat que l'on souhaite obtenir. Une façon de limiter un peu la part de chance inhérente à cette catégorie.
A l'inverse, on regrette que les batailles entre joueurs n'aient lieu que lorsque quelqu'un s'arrête devant un château ennemi. Certains litiges se règlent tout bêtement à pile ou face, ce qui fait qu'on ne peut pas toujours défendre ses chances dans des mini-jeux. D'une manière générale, il est dommage que la part allouée aux défis ne soit pas plus importante en mode Histoire. Et pourtant, ces derniers ne sont foncièrement ni très originaux ni très captivants, mais on en dénombre tout de même une bonne cinquantaine. Bien qu'ils soient à la fois simples et intuitifs, les jeux en question auraient gagné à proposer une phase d'entraînement ou de démonstration avant le début de l'épreuve, car lorsqu'on découvre le soft on a toutes les chances de finir dernier parce qu'on ne sait pas exactement à quoi s'attendre. On appréciera d'ailleurs davantage les combats de boss dans lesquels tous les joueurs doivent mettre à mal un adversaire de taille inhabituelle. Ici l'entraide ne doit pas faire oublier aux participants qu'ils sont toujours en compétition. Un petit joker, symbolisé par des super cookies, permet de tenter de multiplier son score lorsqu'on sent que le jeu tourne en notre faveur sur les différents défis du soft.
La cartouche propose également un mode Fête dans lequel les parties sont entièrement paramétrables, le joueur pouvant définir le niveau des participants IA, leur nombre et la nature de l'environnement. Le mode Mini-jeux permet de s'essayer directement aux épreuves en solo ou avec des amis (à tour de rôle), sans la partie jeu de l'oie. Les cinquante mini-games sont tous accessibles dès le départ, ce qui est plutôt une bonne chose. Le mode Collection regroupe une liste de récompenses à obtenir en validant des défis assimilables à des succès. Le mode Sans fil local autorise, quant à lui, les parties multijoueurs jusqu'à 4 participants, que l'on dispose d'une seule ou de plusieurs cartouches. Enfin, la section Jeux classiques nous donne l'opportunité de rejouer à trois célèbres hits d'arcade de Namco : le Pac-Man original, le shoot'em up Galaga et Dig Dug. Ces versions sont identiques aux originales mais offrent tout de même la possibilité de choisir notre niveau de départ à condition de l'avoir déjà atteint au moins une fois. Plutôt complet, Pac-Man Party 3D est donc une bonne pioche, en attendant qu'un challenger plus sérieux vienne bousculer un peu cette catégorie sur 3DS.
- Graphismes13/20
Si le résultat n'est pas toujours très probant, on note un effort réel dans la conception des décors des différents mini-jeux. Les plateaux sont également réussis, bien que peu nombreux.
- Jouabilité13/20
Que tout soit très intuitif et simple à jouer n'enlève rien au fait que les épreuves auraient gagné à proposer des phases d'entraînement ou de démonstration. Par ailleurs, les mini-jeux en question sont loin d'être fantastiques ou très originaux. En revanche, les règles sont plutôt pertinentes et la part de hasard reste plus limitée que dans la plupart des titres du genre.
- Durée de vie14/20
Compte tenu de la durée des parties, surtout en mode Histoire, on ne fait pas le tour du soft en quelques minutes. La cinquantaine de mini-jeux tient la route, à condition de s'y essayer en multijoueur, avec une ou plusieurs cartouches.
- Bande son11/20
Pas de quoi s'extasier devant les musiques un brin crispantes qui agrémentent le jeu, surtout quand les parties s'éternisent.
- Scénario/
Pour une fois, Pac-Man ne court pas seulement pour remplir son estomac, mais pour une bonne cause : sauver la recette secrète de M. Cookie !
Un party-game dans l'univers de Pac-Man, pourquoi pas ? Même si l'idée n'est pas inédite et que le titre reste un portage de la version Wii, on passe finalement un bon moment dans cet ersatz de Mario Party qui s'applique à nous divertir. Inutile, en revanche, d'y chercher quoi que ce soit de novateur, ni de vous y risquer si vous ne pensez pas pouvoir en profiter en multijoueur.