Le studio de développement n-Space, auteur de titres DS plus qu’honnêtes comme Golden Eye 007 et Blood Stone 007 se lance aujourd’hui dans le RPG-Action avec Heroes of Ruin. Au programme de cette exclusivité 3DS : des héros suréquipés, des combats dynamiques et des boss énormes. Voici nos nouvelles impressions après avoir terminé la démo présentée récemment par l’éditeur Square Enix…
Si le jeu offre à la base quatre personnages (quatre joueurs peuvent ainsi tenter l'aventure en coopération), en revanche la démo ne permettait d'incarner que deux héros. Pas grave dans la mesure où cela suffisait largement à saisir le ton de l'aventure résolument orientée action. Et puis, de toute manière, le déroulement du scénario ne varie pas selon le héros choisi. A la base donc, chaque personnage, qu'il est possible de personnaliser sommairement, possède ses propres caractéristiques en matière de Puissance, Santé et Energie. Ainsi, Vindicator est une sorte d'homme-lion capable d'infliger de gros dégâts avec son épée à deux mains. Et son pouvoir spécial se manifeste par une attaque chargée en avant. Tandis que Gunsligger est une espèce d'archer mais muni d'un fusil et dont l'attaque spéciale prend la forme d'un tir de trois balles en même temps. La mission accessible durant la démo consistait à explorer les décors – très balisés – de la ville de Nexus, à la recherche d'un objet permettant de déclencher la venue du monstrueux serpent de mer Leviathan…
Dès le début, la maniabilité se révèle très accessible. En appuyant sur L, le joueur interagit avec les gens ou ramasse des objets. Alors qu'en pressant R, il effectue une roulade ou il se met en garde s'il maintient cette touche. La croix directionnelle, quant à elle, sert à utiliser les éléments collectés (par exemple pour recharger sa jauge de vie) ou encore à s'équiper automatiquement de l'objet sur lequel on se trouve. Pratique. Evidemment, l'écran tactile est mis à contribution pour gérer la partie Equipement. Cette dernière revêt d'ailleurs un aspect légèrement RPG car elle est composée de plusieurs pièces que l'on peut remplacer régulièrement et qui booste plus ou moins les caractéristiques de votre héros : Arme, épaules, corps, gants, bottes, cou, anneau, ceinture… Bien sûr, le tout est parachevé – de manière très classique – par l'obtention de points d'expérience (XP) et de pièces d'or au fil des niveaux selon votre manière de jouer… et votre curiosité (les décors recèlent ainsi de nombreux objets et il suffit parfois de briser les tonneaux ou caisses pour mettre la main dessus). Lors de la courte démo, il faut ainsi fouiller les décors à la recherche d'une sorte de clé, tout en combattant les divers ennemis qui vous assaillent régulièrement à chaque lieu traversé. Les adversaires (humanoïdes bizarres, requins sur pattes, crustacés en colère…) n'apparaissent hélas guère charismatiques. Tout comme d'ailleurs les héros de base qui ne bénéficient pas d'un look particulièrement réussi. En revanche, les affrontements restent efficaces, même s'ils se révèlent plutôt simples, voire bourrins. En effet, il suffit de presser plusieurs fois la même touche pour sortir un combo simple. Ou, de temps à autres, appuyer sur un autre bouton pour lancer le pouvoir spécial, tributaire d'une jauge de couleur bleue qui se recharge automatiquement après quelques secondes…
Comme tout RPG/action qui se respecte, Heroes of Ruin propose un arbre de compétences qui se développe différemment selon le personnage choisi au début. Par exemple, pour le Gunsligger, il se divise en trois axes : Vandal, DeadEye et Trickster. Chacun renvoie plus ou moins à une spécificité du héros que l'on désire (ou non) développer davantage. Ainsi, Vandal correspondrait à la faculté du personnage d'enchaîner les combos. Tandis que DeadEye renverrait à sa capacité à viser plus précisément avec son fusil. De même, plus on avance dans l'aventure, plus le héros semble avoir accès à des compétences particulières. Comme l'accès à une arme plus efficace telle que les Bolas, des boules tournoyantes. Ou la possibilité d'infliger trois points de dégâts supplémentaires par balle tirée (c'est le « Blaze Wars »). Ou encore la faculté d'augmenter la chance d'étourdir un ennemi lors d'un combat. Ces compétences s'avèrent très utiles pour vaincre les gros ennemis ou les boss qui attendent à la fin des niveaux. Ainsi, face au Leviathan à l'issue de la démo, il est nécessaire de bien positionner à l'écran son personnage, histoire d'éviter les diverses attaques du monstre. Mais aussi de recourir à ses capacités (notamment le tir multiple) pour infliger au boss des dommages plus importants. A noter que ce dernier combat, relativement long, s'effectue à l'ancienne : il faut étudier le déplacement du monstre, être patient et frapper pile au moment où il le faut. D'ailleurs, cet affrontement semble être à l'image même du jeu en général : plutôt efficace mais tout ce qu'il y a de plus classique…
Inutile d’attendre de la part de Heroes of Ruin qu’il renouvelle le genre RPG/Action sur portable. Car le titre de n-SPace paraît donner volontiers dans le déjà-vu en reprenant les formules classiques maintes fois éprouvées ailleurs. Toutefois, cela n’est guère un problème dans la mesure où l’aventure semble à première vue assez efficace, tant au niveau de son action que de son esthétique (même si les graphismes ne sont pas vraiment détaillés). A cela, il faut même ajouter un effet 3D probant qui ne fait pas mal aux yeux. Et des systèmes utiles de StreetPass/SpotPass qui permettent respectivement de vendre ou acheter des objets aux autres joueurs, et de récupérer des éléments rares ou des quêtes uniques. Bref, une aventure qui s’annonce classique mais sympathique…