Après un premier volet plutôt réussi et sorti sur Wii en juin 2009, Grand Chelem Tennis est de retour pour tenter de monter sur le podium des meilleurs jeux de tennis. Après une prise en main d’une trentaine de minutes, voici nos impressions à chaud…
Si vous connaissiez un peu le précédent volet, alors vous devriez évoluer un minimum en terrain connu, au moins du point de vue du contenu. Car cette suite propose exactement les mêmes joueurs que précédemment, pas un de plus, pas un de moins. A savoir un casting de 23 célébrités du tennis contemporaines ou issues des décennies passées. Soit pour les femmes : Sharapova, Ivanovic, Lindsay Davenport, Navratilova, Serena et Venus Williams, Chris Evert et Hénin. Et pour les hommes : Nadal, Djokovic, Edberg, Mc Enroe, Nishikori, Federer, Roddick, Bjorn Borg, Becker, Pat Cash, Sampras, Murray, Tsonga, Hewit et Stich. Chaque joueur possède trois caractéristiques qui reflètent plutôt bien son comportement sur le terrain : Puissance, Rapidité et Au filet. Par exemple, John Mc Enroe arbore logiquement 95/100 dans le critère Au filet. Concrètement, le bonhomme monte dès qu'il le peut pour vous crucifier d'une volée rageuse. Rayon contenu, le jeu aligne également 16 courts de tennis extraits des tournois de Roland Garros (courts Suzanne-Langlois, Phillipe Chatrier et court n°15), Wimbledon, Open d'Australie, US Open, Brighton, Dubaï, Shanghai et Genève.
Au niveau des modes de jeu, ils se révèlent assez nombreux et quasi identiques au premier Grand Chelem Tennis. Outre Entraînement (à effectuer dans une école de tennis ou sur de simples courts), on dénombre ainsi Match Immédiat (en simple ou double), Carrière (il se déroule sur 10 ans et vous offre la possibilité de devenir numéro 1) ainsi que Tournoi et Classiques Grand Chelem (il est possible de rejouer des matches d'anthologie issus des années 80, 90 et 2000). Enfin figurent également quelques modes online, notamment Partie rapide et Tournoi en ligne. Ce dernier permet d'accueillir de 4 à 128 participants. Mais attention, seuls 8 joueurs humains peuvent être présents, le reste devant être des personnages gérés par l'IA. Last but not least : le mode Création offre de bâtir de toutes pièces son joueur à l'aide de nombreuses options assez pointues (ex : la taille de la tête, l'orientation des sourcils…). On peut même importer son propre visage et le plaquer sur le corps ainsi bâti. Evidemment, via ce menu de création, libre à vous de reproduire dans les moindres détails les autres joueurs de tennis de l'ATP qui sont absents du casting. Sans oublier la possibilité de télécharger gratuitement les personnages mis en ligne et imaginés par les autres joueurs.
Esthétiquement, le jeu s'avère évidemment très différent du premier volet. Exit les graphismes mignons et quasi caricaturaux et bienvenue à une modélisation plutôt réaliste et assez réussie. D'ailleurs, le gameplay, surnommé « Total Racket Control », tente de suivre la même voie pour un résultat sympa, à mi-chemin entre Virtua Tennis et Top Spin. Ainsi, les coups de votre joueur peuvent être déclenchés soit avec les boutons de la manette, soit avec le joystick droit. Par exemple, selon l'orientation de ce dernier lors du service, la balle est frappée à plat, liftée ou slicée (idem si on recourt aux touches). Concrètement, quand on presse le bouton ou le joystick pour servir, un arc de cercle se dessine de manière plus ou moins large, selon le temps que vous laissez le doigt appuyé. Celui-ci symbolise la puissance de votre coup. Lorsqu'on actionne une seconde fois la touche ou le joystick, un curseur traverse alors rapidement l'arc de cercle. Pour effectuer le coup le plus puissant, il faut alors pousser le joystick lorsque le curseur atteint le sommet de l'arc de cercle. Cela devient un peu plus aisé après un temps d'adaptation, tout en permettant de maîtriser davantage la portée et la puissance de son service (gare néanmoins aux doubles fautes qui peuvent devenir monnaie courante si vous n'avez pas de bons réflexes et ne vous entraînez pas suffisamment).
En cours de jeu, chaque bouton correspond évidemment à un coup : à plat, slicé, lifté, lob ou amorti. Rien de très original. Si ce n'est qu'en maintenant la touche appuyée en avance (bien plus que dans Virtua Tennis), on peut faire un coup slicé ou lifté plus puissant. De même, au niveau du lob, en combinant deux touches, il est possible de sortir un lob à plat, un lob lifté ou un lob slicé. Bref, les combinaisons sont multiples mais relativement simples à assimiler. D'autant que votre joueur ne se fatigue pas et qu'il semble tout de même assez rare de mettre la balle en dehors du court (ça c'est le côté arcade sans prise de tête). A noter enfin que le titre est jouable au PlayStation Move (mais visiblement pas au Kinect) et qu'après chaque balle jouée, un ralenti peut être déclenché pour revoir l'action (dommage qu'il n'apparaisse guère dynamique). Bref, ce Grand Chelem Tennis 2 paraît disposer de quelques atouts intéressants pour décrocher une bonne place au palmarès des jeux de tennis.
Esthétiquement plutôt séduisant grâce à la modélisation assez réussie des joueurs et à l’ambiance sonore bien trouvée (le public se manifeste régulièrement et les commentaires audio sont assurés par Guy Forget), Grand Chelem Tennis 2 semble clairement jouer la carte de l’alternative. En effet, grâce à son gameplay équilibré, il se positionne à l’évidence entre l’aspect très arcade d’un Virtua Tennis et la simulation pure et dure d’un Top Spin. Résultat : dès que les petites subtilités de la jouabilité sont assimilées, les premières parties s’avèrent plaisantes. Reste à vérifier maintenant la teneur du jeu sur la longueur. Réponse prochainement dans le test !