Geronimo Stilton n'est pas forcément très connu du grand public français. Pourtant, ce héros de la littérature jeunesse est plutôt célèbre dans son Italie natale. Souris parlante aux manières soignées, Geronimo est le rédacteur en chef de l'Echo des Rongeurs, un célèbre journal de Sourisia. Très casanier, il déteste voyager et préfère lire ou collectionner les fromages du XVIIIème siècle. Il a cependant le chic pour se laisser entraîner dans des histoires rocambolesques qui le conduisent régulièrement au bout du monde. Aurait-il pu imaginer visiter un jour le Royaume merveilleux de la Fantaisie ? Rien n'est moins sûr mais le fait est qu'en farfouillant dans son grenier, notre petit héros va faire une découverte qui va changer sa vie.

Une simple panne de courant peut avoir des conséquences inattendues. Plongé dans la pénombre, Geronimo Stilton cherche frénétiquement des bougies lorsqu'il tombe sur un étrange coffret contenant un message codé. Alors qu'il s'interroge sur ce mystère, un rayon de lumière vient frapper le coffret, dévoilant un escalier de poussière d'or. Piqué par la curiosité, Geronimo le monte, pousse la porte qui se trouve à son sommet et se retrouve instantanément transporté dans un monde parallèle peuplé de sorcières et de dragons. A peine remis de ses émotions, voici qu'il rencontre un crapaud parlant du nom de Scribouillardus. Il s'empresse de lui montrer le message codé et apprend par la bouche de ce dernier que la Reine des Fées l'a choisi pour venir la sauver. Fait chevalier malgré lui, messire Geronimo Stilton n'a désormais qu'une idée en tête : délivrer la Reine des Fées et rentrer chez lui.

Concrètement, le Royaume de la Fantasie se compose de sept royaumes plus petits gouvernés par des créatures légendaires. Il y a ainsi le royaume des Sirènes, celui des Géants et même un royaume des Dragons ! Evidemment, pour accomplir sa quête, Geronimo va devoir les traverser tous et c'est par le sinistre royaume des Sorcières qu'il va commencer. Flanqué de son fidèle Scribouillardus, messire Geronimo va vite se rendre compte que le voyage n'a rien d'une sinécure, la plupart des autochtones exigeant un service en échange du droit de passage. C'est ainsi que le joueur sera invité à résoudre diverses énigmes et à réussir des mini-jeux retors pour progresser dans l'aventure. Dans chaque royaume, une dizaine de lieux à visiter se débloquent petit à petit, illustrés par de sympathiques cinématiques et des dialogues de bon aloi. Les situations sont variées et les personnages que l'on rencontre ne manquent pas de piquant. Araignée géante au cœur d'artichaut, sorcière déglinguée, roi des mers bougon... La galerie de portraits est savoureuse.

De son côté, la soixantaine d'énigmes et de mini-jeux rejouables à tout moment est passionnante même s'il faut bien reconnaître qu'en dépit des indices que l'on peut acheter, certains challenges sont trop relevés pour le public visé. Destiné aux enfants de 7 à 10 ans, Geronimo et le Royaume de la Fantaisie contient en effet quelques énigmes tellement salées que l'aide d'un adulte pourra être nécessaire pour débloquer la situation. Remarquez, pour une fois qu'un titre jeunesse tire le niveau vers le haut, on ne va pas vraiment s'en plaindre. Question originalité, le soft ne s'en sort pas trop mal non plus puisque, outre les sempiternels taquins, labyrinthes et autres devinettes Carambar, on trouve aussi des épreuves moins communes basées sur l'observation et la logique. Ici, il faudra déterminer le nombre exact de plantes carnivores infestant une serre, là on devra démasquer le plus grand pirate de tous les temps à sa façon de naviguer, etc. Quelques mini-jeux nécessitent également un certain doigté comme le sympathique casse-briques disponible rapidement après le début de notre périple. En fonction du nombre d'essais dont on aura eu besoin pour réussir une épreuve, on recevra une certaine somme de Florins à dépenser pour acheter des objets utiles dans notre quête. Parfois, en se creusant bien la tête et en recommençant une énigme plusieurs fois, on pourra même obtenir un trophée pour décorer une étagère spéciale. Et c'est ainsi que Geronimo et le Royaume de la Fantaisie parvient à nous scotcher des heures durant sur notre PSP. Sans doute en-dessous d'un épisode de Professeur Layton, ce soft coloré et rafraîchissant n'en constitue pas moins une bonne surprise sur la console portable de Sony, peu habituée à accueillir des jeux pour enfants de cette qualité.

Les images illustrant ce test sont issues de la version anglaise du soft.