Noël approche à grands pas et il faut coûte que coûte trouver de quoi garnir le pied du sapin. Vous espérez acheter le silence de votre petit frère en lui offrant l'adaptation de son dessin animé préféré ? Si c'est le cas, vous avez misé sur le mauvais cheval en lui offrant Generator Rex : Agent of Providence. Pas de doute, attendez-vous à ce qu'il se venge en balançant tous vos secrets à vos parents...
Ce n'est pas nouveau, pondre des adaptations de licences qui cartonnent au cinéma ou sur le petit écran est un moyen bien rodé de s'assurer que les jeux qui en découlent fassent un minimum de ventes. On voit ainsi souvent défiler des adaptations plus ou moins bâclées qui se contentent de s'abriter derrière un nom connu et qui ne prennent pas la peine de proposer un gameplay digne de ce nom. On a beau avoir pris l'habitude de côtoyer ainsi la médiocrité ordinaire, on reste tout de même ébaubi quand on tombe sur un titre de la trempe de ce Generator Rex. Commençons par préciser qu'il s'agit à l'origine d'un dessin animé diffusé sur la chaîne Cartoon Network. On y suit les aventures de Rex, un jeune homme amnésique doté d'étranges pouvoirs lui permettant de changer ses poings en énormes masses métalliques, en lance-roquettes ou en épée. Il met ses facultés au service de l'agence Providence pour lutter contre les EVO, des créatures dangereusement dégénérées qui mettent la terre à feu et à sang.
Le jeu vidéo Agent of Providence reprend bel et bien cette base et nous propose par la même occasion une aventure inédite dans laquelle notre Inspecteur Gadget des temps modernes va devoir empêcher le diabolique Van Kleiss de mettre les mains sur les plans des Pouvoirs Omega... Pas la peine de prendre des pincettes, le scénario est aussi vide et inintéressant que vous pourriez le croire. Pour être franc, il n'y a pas grand-chose à sauver dans cette aventure : le gameplay est horriblement lourd et rigide, les combats sont mous et répétitifs, des chutes de framerate viennent régulièrement ralentir l'action, l'histoire se boucle en moins de quatre heures... C'est bien simple, on croirait presque avoir affaire à un jeu Atari. Seul petit point positif, la bande-son saura peut-être séduire les amateurs de rock californien qui ont perdu une bonne partie de leurs capacités auditives. On pourrait rentrer dans les détails en précisant que les Pouvoirs Oméga sont clairement abusés. Ils vous permettent en effet d'utiliser pendant un court instant un fouet titanesque, des haches géantes ou d'énormes nunchakus tout en étant invincible. On se contente donc souvent d'emmagasiner suffisamment d'énergie pour ensuite déverser sa rage et pour faire le ménage à l'écran. Bref, cette adaptation ne restera pas vraiment dans les mémoires et on aimerait même l'effacer au plus vite pour passer à autre chose.
- Graphismes3/20
Imaginez jouer à un titre Amstrad après vous être barbouillé les yeux avec un ketchup pimenté et vous ne serez pas très loin de la réalité. Il n'y a pas de mots assez fort pour décrire le désastre graphique qui vous attend...
- Jouabilité5/20
Les commandes ne sont pas réactives, les combats sont répétitifs à l'excès, la progression se résume à une course effrénée dans un couloir, le tout est proposé avec une vue de côté qui écrase toute perspective... En gros, on a l'impression de jouer à Double Dragon avec des moufles et après avoir pris une trop grosse dose de calmants.
- Durée de vie6/20
Comptez environ quatre heures pour faire le tour de l'aventure... à condition bien entendu de supporter le gameplay jusque-là.
- Bande son10/20
Il faut reconnaître que la bande-son est le seul aspect plus ou moins réussi de ce jeu : les amateurs de rock californien pas trop difficiles pourront se faire plaisir.
- Scénario9/20
Le scénario est d'une incohérence totale et l'aventure ne cherche même pas à le cacher. Même les fans du dessin animé auront du mal à trouver leur bonheur dans cette soupe indigeste.
Generator Rex : Agent of Providence constitue certainement l'une des plus mauvaises adaptations de l'année. C'est bien simple, on retrouve plus ou moins l'univers du dessin animé mais le titre écope d'un gameplay horriblement approximatif, d'une durée de vie ridicule et d'un scénario inintéressant. Au final, les fans feraient mieux de passer leur route et de rester sur la série originale.