Alors que Pokémon cartonne depuis plus de 15 ans sur les diverses consoles portables de Nintendo, Invizimals continue son petit bonhomme de chemin sur PSP avec la sortie d'un nouvel épisode baptisé The Lost Tribes.
Loin de la complexité et de la profondeur de Pokémon, la série invizimals a préféré miser sur de jolis graphismes 3D en réalité augmentée et un scénario filmé avec des acteurs réels. Originaux tout en restant très accessibles, les deux premiers épisodes ont rencontré un succès suffisant pour justifier le développement d'un troisième opus. Comme d'habitude, le soft se concentre sur la capture et le dressage de monstres en réalité augmentée. Il suffit de se promener dans notre environnement immédiat et de pointer la caméra de notre PSP sur différentes surfaces pour débusquer nos futurs alliés. Une fois découverte, chaque créature doit être piégée à l'aide d'une carte spéciale puis apprivoisée en réussissant un mini-jeu. On pourra alors lui donner un nom puis l'intégrer à notre équipe de combattants. La bonne nouvelle, c'est qu'il y a désormais 150 monstres distincts à obtenir. La mauvaise, c'est que The Lost Tribes ne fait quasiment pas évoluer le concept de ses deux prédécesseurs.
En effet, si le principe du jeu est toujours aussi sympathique, les vétérans de la série constateront très vite que rien n'a changé, tant dans le déroulement de l'histoire qu'au niveau du gameplay. Le joueur incarne toujours un jeune chasseur d'Invizimals parcourant le monde pour aider l'humanité à étudier ces étranges créatures. A chaque chapitre correspond une destination particulière (Kyoto, Athènes...) comprenant des objectifs bien précis (capturer telle espèce, battre tel personnage, etc.) . Dans The Lost Tribes, l'aventure commence en Antarctique aux côtés d'Alex. Le fantasque biologiste Keni a disparu et le professeur Dawson n'est plus que l'ombre de lui-même. Que s'est-il réellement passé ? C'est à nous de le découvrir à l'aide du journal de Keni et des créatures que l'on commencera à capturer dès les premières minutes de jeu. Comme d'habitude, c'est en promenant notre PSP dans notre salon ou dans notre jardin que nous ferons apparaître des Invizimals. On les capturera ensuite en réussissant des mini-jeux plus ou moins inspirés. Ici, il faut diriger un pingouin sur la banquise glissante afin de le nourrir. Là, on doit atteindre une cible en faisant rouler une tortue comme une boule de billard. C'est toujours aussi basique mais la plupart de ces épreuves sont inédites. De plus, la réalité augmentée aide à excuser la médiocrité de la réalisation.
Une fois à nos côtés, les Invizimals peuvent alors se battre pour nous. Or, les combats constituent l'une des principales attractions de la série Invizimals. Plus tactiques qu'il ne paraissent de prime abord, ces derniers reposent sur des mécanismes de jeu à la fois faciles à maîtriser et efficaces. Le joueur doit prendre en compte quelques données essentielles comme l'endurance de sa créature, le type de son adversaire (glace, feu, terre...) et faire en sorte que le déroulement des duels en temps réel tourne à son avantage. Il peut sélectionner les attaques de son poulain, utiliser divers objets offensifs et défensifs, ou encore activer un bouclier en appuyant sur la touche idoine. Chaque victoire rapporte des Watts nous permettant d'améliorer voire de faire évoluer nos compagnons, les rendant ainsi nettement plus forts. Tout cela fonctionne fort bien à l'usage mais on ne peut s'empêcher de ressentir une certaine frustration en réalisant finalement qu' avec The Lost Tribes, on a jamais sous les yeux qu'un copier-coller d'Invizimals Shadow Zone. On a beau nous expliquer que la section multijoueur du soft comprend désormais un mode Tag Team permettant d'aligner deux créatures à la fois, ou que le Championnat online accueille pas moins de 16 joueurs, il y a quand même de quoi rester sur notre faim. Les fans de Pokémon et autres chasseurs de monstres compulsifs se laisseront néanmoins tenter une fois de plus.
- Graphismes14/20
On apprécie de retrouver les créatures en 3D augmentée qui ont fait la renommée de la série. Les 70 nouvelles bestioles sont d'ailleurs assez réussies tout comme les nombreuses séquences filmées qui illustrent le scénario. En revanche, certains mini-jeux font peine à voir.
- Jouabilité12/20
Les mini-jeux de capture sont vraiment inégaux. Certains sont ennuyeux, d'autres trop difficiles, d'autres encore s'avèrent plutôt fun. Les combats proprement dit restent efficaces mais on aurait aimé avoir d'autres nouveautés à se mettre sous la dent que des fonctionnalités multijoueurs.
- Durée de vie15/20
Le nombre de créatures disponibles passe à 150 et il y a de nombreux dresseurs à affronter de sorte qu'on est pas près de laisser tomber sa PSP avant des dizaines d'heures si on accroche au concept.
- Bande son13/20
Cette année encore, les doublages sombrent souvent dans la caricature mais les musiques sont agréables à écouter.
- Scénario8/20
L'aventure qui nous est contée ici s'inscrit directement dans la continuité de l'épisode précédent. Amusante pour de jeunes enfants, elle se révélera particulièrement irritante pour les autres.
En 2010, Invizimals : Shadow Zone avait été critiqué pour son manque de nouveautés. Un an plus tard, force et de constater que le message n'a pas été entendu puisque Sony nous propose un véritable copier-coller des opus précédents avec des monstres supplémentaires. Autant proposer ce genre de contenu sous forme de DLC...