Aussi étrange que cela puisse paraître, Capcom n'a donc pas opté pour une longue présentation de sa campagne solo. La firme japonaise s'est contentée de rappeler l'idée générale derrière le jeu et d'exposer une unique scène de cette aventure censée marquer un retour aux sources pour la série. Celle-ci se déroulait en pleine montagne en présence de deux nouveaux personnages, Keith Lumley et Quint Cetcham. Ce duo excentrique devrait être la caution humoristique du titre, Quint enchaînant visiblement les gaffes et les réflexions stupides. Très vite, l'apparente décontraction des deux compères, emmitouflés dans d'énormes manteaux les protégeant du froid, a toutefois disparu pour céder sa place à un sentiment de panique générale en raison de l'apparition subite de hunters. Pour ne rien arranger, en plus d'être nombreux, ces derniers avaient la capacité de devenir invisible.

Pour répondre à cette situation critique, le joueur pourra compter sur un instrument apparemment extrêmement important dans Resident Evil : Revelations, le Bio Scanner Genesis. Sous ce nom barbare se cache un objet aux multiples fonctions. Il pourra par exemple permettre d'analyser les environnements pour dégotter des items introuvables à l'œil nu. Dans le cas de la séquence présentée, il demeurait l'unique moyen de voir la position des hunters avant que ceux-ci ne vous sautent dessus. De quoi vous permettre d'anticiper une attaque avant de sortir votre arme pour éliminer ces ennemis qui ne redeviennent visibles qu'à quelques centimètres de vous. D'après les développeurs, ce scanner devrait aussi être utile pour repérer des monstres sous l'eau. Bref, on comprend le principe. L'inquiétude créée par ces séquences où la vue classique ne suffit pas pour détecter les ennemis va en tout cas dans le sens d'une expérience plus stressante même si les coups de feu et donc les scènes d'action restent légion. La présentation du solo s'étant arrêtée là, on n'en saura pas plus pour le moment sur cette nouvelle orientation ou sur le scénario et les nombreuses révélations qu'il devrait contenir. On nous a juste promis que l'histoire écrite par Dai Sâto, scénariste sur des séries comme Cowboy bebop ou Samurai Champloo, serait incroyable. On ne demande que ça.

En revanche, nous avons pu essayer le mode Raid qui est jouable en coopération. Petit aparté, Capcom a d'ailleurs tenu à préciser que l'aventure principale ne pourra pas être jouée à plusieurs. Son caractère horrifique perdrait a priori tout son impact en multi. Un argument qui se tient. Parenthèse fermée. Ce mode Raid propose une succession de niveaux à parcourir, la difficulté allant crescendo. A chaque fois (tout du moins sur les six premiers niveaux, ceux qui étaient jouables), le principe restait le même. On choisit son personnage, ses armes et on se lance dans le grand bain, le but étant d'aller d'un point A à un point B en trucidant les monstres qui daigneraient vous barrer la route. Parmi les informations que l'on a en sa possession en plein cœur de l'action, on trouve le niveau et la quantité de vie des ennemis ainsi que leurs aptitudes spéciales symbolisées par une petite icône apparaissant au dessus de leur tête. Un poing serré signifie par exemple que vous risquez de subir de gros dégâts si vous prenez un coup. On a aussi vu des adversaires qui couraient plus vite que leurs congénères. De quoi varier l'action et faire monter l'adrénaline. Car en coop, lorsque l'un des deux joueurs meurt, le game over est immédiat. Le système de progression est pour sa part assez classique. En enchaînant et terminant les niveaux, vous pourrez récupérer de nouvelles armes bien entendu mais aussi améliorer celles que vous possédez déjà, chacune étant doté d'un niveau propre. Ce qui aura pour effet de rendre votre arsenal unique. Il faut savoir également qu'il existe un magasin dans lequel il sera notamment possible d'acheter d'autres armes mais aussi des munitions et des soins. Enfin, à chaque fin de tableau, une feuille de statistiques et une note viendront sanctionner votre performance.

Terminons cet aperçu en parlant des contrôles car la démo qui nous a été proposée permettait de se faire un véritable avis sur l'intérêt du fameux circle pad optionnel (deuxième stick) qui vient se greffer à la 3DS. Celui-là même qui rend la portable lourde et particulièrement laide visuellement. Et bien figurez-vous qu'avec ce dernier, la prise en main est bien plus naturelle et agréable. En fait, il permet tout simplement de jouer à RE : Revelations de la même manière qu'à un TPS lambda avec une manette traditionnelle équipée de ses deux sticks. On peut enfin avancer, viser et tirer en même temps. Du coup, l'action est nettement plus fluide et le plaisir s'en trouve décuplé. En repassant à un unique stick qui n'autorise pas le shoot en mouvement (on s'arrête, on vise et on tire ensuite), le gameplay perd vraiment en impact. Le rythme de l'action en prend lui aussi un coup et on se prend à pester sans cesse contre cette maniabilité vraiment datée. Evidemment, le second stick n'est pas du tout obligatoire mais pour ceux qui souhaitent profiter à fond de l'expérience, il améliore quand même grandement le confort de jeu. Quelque part, c'est à la fois rassurant et terriblement frustrant.