Autant commencer d'entrée par l'info qui fâche… Si le joueur se retrouve effectivement plongé dans les mondes de Disney et Pixar à travers six niveaux correspondant à autant de longs-métrages (Pirates des Caraïbes, Aladdin, Wall-E, Alice au pays des merveilles, Monstres et Cie et Le Roi Lion), en revanche à aucun moment il n'incarne les vrais personnages issus de ces chefs-d'œuvre. Un parti pris étonnant des développeurs ! Ainsi, les véritables héros ont laissé malheureusement leur place à de petits bonshommes bleus peu charismatiques. Ceux-ci sont affublés de costumes grossiers, censés représenter les personnages de Disney et Pixar. Le résultat pourrait faire sourire si les tenues ne frisaient pas parfois le grotesque (voir celle de Donald et rougir de honte). Une chose est sûre : cette astuce des développeurs leur permet de faire cohabiter à l'écran (des ersatz de) Mickey, Dingo, Minnie, Nemo, Lilo et Stitch, Tron ou encore Jack Sparrow. Pas moins de 40 costumes sont ainsi disponibles au final pour le joueur, à condition de les débloquer au fil de l'aventure. Pour cela, il suffit de découvrir des objets spéciaux dans les décors ou de les acheter à l'aide des petites icônes de Mickey qui apparaissent quand on brise des éléments environnants (comme dans les jeux LEGO)…

Concrètement, Disney Universe se veut un jeu d'action orienté multijoueur. Ainsi, chacun des 18 niveaux - grosso modo trois par univers - peut être parcouru en solo mais aussi et surtout par 4 individus simultanément sur le même écran. Bien entendu, cela implique de posséder plusieurs manettes. Attention toutefois, si vous commencez une partie en solo, vos amis sont incapables de vous rejoindre en cours. Si vous désirez jouer à plusieurs, il faut alors tout recommencer. Pas pratique du tout. Heureusement, la maniabilité est simplissime et donc très accessible, y compris aux bambins. Ainsi, une touche est dédiée à l'attaque alors qu'une autre est réservée au saut. Le reste apparaît automatiquement à l'écran. Par exemple, pour pousser un objet, il faut s'en approcher et maintenir le bouton qui s'inscrit. Jeu en multi oblige, la coopération est souvent de mise pour progresser. Ramasser des graines, les amener à un endroit précis puis les arroser de gouttelettes d'eau pour les faire pousser constitue donc votre quotidien dans les niveaux du Roi Lion. Alors que dans ceux de Monstres & Cie, vous devez déclencher des interrupteurs pour inverser la gravité puis marcher au plafond dans le but de faire apparaître des ordinateurs (pas facile à cause de l'inertie du personnage et du level design imparfait). Plus le joueur accomplit d'actions, plus il récupère de points à l'issue du niveau. Il y a même régulièrement des mini-défis qui apparaissent sous la forme de bornes d'arcade. Il faut alors ensuite frapper ses collègues afin de rester debout le dernier ou encore zigouiller des vagues d'ennemis. A noter que ces derniers s'avèrent grosso modo toujours du même style : des êtres lisses de couleur rouge et noire et de forme variable en rapport avec le monde traversé. Le résultat n'est hélas guère stimulant…

Au sein de ces décors en 3D plutôt étriqués, l'action apparaît assez chaotique en raison du grand nombre d'éléments qui se bousculent. Car, outre les nombreux ennemis, on trouve une pléthore de bonus à collecter ainsi que ses compagnons d'aventure. D'ailleurs, il est possible de leur taper dessus pour leur faire lâcher leurs items. Ce qui est amusant au début mais peut vite agacer sur le long terme (de toute manière, il vaut mieux se faire une raison car il est impossible de désactiver cela). Néanmoins, la bonne nouvelle est que votre personnage peut se transformer temporairement ou hériter d'objets délirants lorsqu'il ramasse certains bonus. Grosse chaussure qui botte les fesses des adversaires, ballon de basket qui rebondit en plein visage des ennemis ou encore gants de boxe pour coller des grosses cacahuètes à vos compagnons… Vous pouvez même vous métamorphoser en poulet puis picorer le derrière d'un coéquipier afin qu'à son tour il se transforme en gallinacé. Avec le jeu en multi, cet aspect délirant constitue sans nul doute un des points forts du jeu. D'autant qu'à cela, il faut ajouter la présence d'armes spéciales qui évoluent selon le costume revêtu. Cela va de la poêle à frire à la cuillère géante en passant par le drapeau ou le fouet pâtissier. Sans oublier quelques véhicules surréalistes - mais purement décoratifs - qui prennent la forme de Jeep, mouton ou encore cochon. Heureusement qu'au final Disney Universe offre cette petite dose de délire, car l'aventure en elle-même s'avère pour l'instant peu attrayante, autant au niveau action qu'esthétique.