S'il y a bien une série qui fait vibrer les amateurs de jeux de rôle, c'est certainement celle des Elder Scrolls. De Arena à Oblivion, en passant par Daggerfall et Morrowind, la saga n'a pas cessé de nous faire vivre des aventures épiques aux quatre coins de Tamriel. Ce continent fantastique n'a toutefois pas encore dévoilé tous ses secrets. Le cinquième volet de la série nous amène d'ailleurs dans une contrée que les joueurs n'ont pas encore eu le plaisir de fouler : il est grand temps de découvrir Skyrim !
L'un des intérêts principaux de la saga des Elder Scrolls est de nous immerger totalement dans un univers cohérent et incroyablement riche. Voilà plus de cinq ans que vous arpentez en long, en large et en travers les contrées de Cyrodiil à travers Oblivion ? Il est grand temps de mettre le cap au Nord pour découvrir Skyrim. Cette province située à l'Ouest de Morrowind n'est certainement pas la plus accueillante de Tamriel : elle est peuplée par des Nordiques plutôt rustres et parsemée de hautes montagnes balayées par la neige. Si vous n'êtes pas découragé, vous pouvez toujours vous lancer à l'assaut des vastes forêts de sapins qui recouvrent la région et affronter les multiples dangers qu'elles abritent. Restez tout de même sur vos gardes, il paraît que des dragons ont été vus dans les parages...
Nous n'avons cependant pas eu le bonheur (ou le malheur) de rencontrer l'une de ces créatures légendaires lors de la présentation qui nous a été faite du jeu. On retrouvait plutôt les premiers pas d'un personnage fraîchement créé. On a pu constater à cette occasion qu'il est toujours possible d'incarner les 10 races que l'on connaît déjà : à vous de voir si vous préférez vous glisser dans la peau d'un rougegarde, d'un elfe des bois, d'un argonien ou d'un orc. C'est d'ailleurs cette dernière option qui a finalement été choisie pour le temps de la présentation. Nous avons ensuite constaté que la personnalisation du look de l'avatar est toujours aussi poussée : vous pourrez passer des heures à travailler l'allure de votre personnage dans les moindres détails. Les traits des différents personnages sont incontestablement plus fins qu'ils ne l'étaient dans Oblivion. Il en va naturellement de même pour les décors. Néanmoins, il faut bien reconnaître que la version Xbox 360 qui nous a été présentée ne nous a pas totalement ébloui par sa beauté : certaines textures sont encore un peu grossières, la végétation manque de détails, les animations des ennemis sont parfois ridicules... C'est certainement le prix à payer pour nous permettre de nous balader dans un vaste monde ouvert.
La superficie du terrain de jeu de Skyrim devrait ainsi être relativement similaire à celle d'Oblivion, mais les développeurs nous promettent que les environnements sont bien plus denses. C'est bien simple, tout a été fait pour que vous vous trouviez toujours près d'un lieu à explorer où que vous soyez sur la carte. Tous ces petits donjons on fait l'objet d'un soin particulier de la part des équipes de développement. On nous promet qu'il ne s'agira pas de simples couloirs génériques et sans âme, chacun de ces lieux a une histoire et des spécificités qu'il vous sera d'ailleurs souvent permis de découvrir à l'occasion de quêtes ou en feuilletant les livres qui vous tomberont sous la main. En l'occurrence, nous avons commencé par explorer une mine plutôt classique avant de nous engouffrer dans des ruines un peu plus exotiques. Il s'agissait plus précisément d'un fort à moitié englouti dans les eaux d'un lac. La première salle donnait le ton de manière magistrale : on était accueilli par un vieux squelette accroché sur un gros rocher devant l'entrée et l'eau dégringolait en cascade à ses côtés. Ce genre de décoration n'est pas vraiment bon signe : des nécromanciens et des tas d'os étrangement plus agressifs nous attendaient dans les entrailles de cette ruine.
Nous avons déjà pu décrire le système de combat de ce Skyrim à travers d'autres aperçus et cette présentation nous a permis de découvrir d'autres aspects des compétences du héros : il crochète les serrures de la même manière que le rescapé de l'abri 101 de Fallout 3 et il est surtout capable de crafter bon nombre d'objets différents. Il s'improvise en effet cuisinier lorsque les conditions le permettent : le fait de combiner différents ingrédients récoltés ou chassés dans la nature lui donne l'occasion de concocter un ragoût qui le remettra bien davantage sur pied qu'en consommant les produits crus. Ce brave héros est aussi capable de donner quelques coups de pioche pour extraire des minerais et s'en servir ensuite pour forger son propre matériel ou pour améliorer les statistiques de l'équipement qu'il possède déjà. Il peut aussi jouer au petit alchimiste en combinant au hasard des plantes et en découvrant progressivement quelles sont leurs propriétés. Enfin, il est possible de désenchanter un objet magique pour apprendre ensuite à reproduire l'enchantement en question. Il vous faudra tout de même une gemme un peu particulière pour réussir la seconde opération.
Toutes ces activités manuelles sont alléchantes mais elles ne sont pas forcément facilitées par la gestion de l'inventaire qui a été simplifiée à l'extrême. Le contenu de vos poches est en effet désormais listé dans un menu déroulant. Les équipements les plus puissants sont clairement signalés et vous avez certes la possibilité de désigner les objets qui vous intéressent le plus pour ensuite y accéder facilement... En clair, ce nouveau système est pensé pour que vous ne passiez pas trop de temps dans votre inventaire. Ce n'est pas certain que cette optique emballe tous les amateurs de jeux de rôle... Elle a au moins le mérite de ne pas handicaper les joueurs consoles qui utilisent un pad, mais les joueurs PC habitués à la souris risquent de regretter la bonne vieille interface d'Oblivion. Ce point de détail ne devrait cependant empêcher personne d'apprécier à sa juste valeur la richesse de ce fameux Skyrim.
Le système d'inventaire nous a certes laissé plutôt perplexe, mais c'est bien là le seul aspect du jeu qui ne nous emballe pas totalement. Skyrim s'annonce en effet encore plus riche, encore plus immersif et encore plus addictif que son illustre prédécesseur Oblivion. Il s'agit d'ores et déjà de l'un des jeux de rôle incontournable de cette année 2011.