Vous ne le savez peut-être pas, mais des robots ressemblant en tout point à des humains vivent déjà parmi nous. Ils prennent petit à petit place dans la population sans que personne ne s'en rende compte... C'est finalement une attaque terroriste menée par l'un de ces « simulacres » qui révèle leur présence. Le plus triste, c'est que ces robots sont persuadés d'être des humains comme les autres. Leur concepteur a bafoué ouvertement de nombreux traités internationaux sur la robotique en accouchant d'une telle engeance. C'est afin de faire la lumière sur cette étrange affaire que la communauté internationale a décidé d'envoyer discrètement un commando d'élite enquêter au Japon, et plus précisément du côté de la société Amada qui est visiblement derrière cette sérieuse entorse à l'éthique.

Dans cette fine équipe vous incarnez Dan Marshal, un fringant soldat américain, mais la particularité du jeu c'est que vous êtes toujours accompagné d'acolytes gérés par l'IA. Suivant les missions, un à trois compagnons pourront ainsi vous rejoindre. Dans la démo qui nous était présentée, les deux camarades qui assistaient le héros étaient Faye, une jolie snipeuse chinoise, et Cain, un étrange robot de combat français qui interpelle parfois ses interlocuteurs dans la langue de Molière. Ce sont ainsi en tout sept coéquipiers qui viendront vous prêter main forte tout au long de la campagne, mais vous rencontrerez certains d'entre eux sur le champ de bataille et ils ne seront donc pas tous disponibles pour chacune des missions. Ces coéquipiers sont relativement autonomes, mais vous pouvez bien entendu leur donner des indications basiques comme "ouvrez le feu", "suivez-moi" ou "couvrez-moi". Le titre gère même un système de reconnaissance vocale qui vous permet d'utiliser un micro pour passer ces fameuses indications. Plus surprenant, ce système donne aussi l'occasion d'échanger quelques mots purement gratuits avec vos camarades : vous pouvez les saluer, les féliciter, leur déclarer votre amour... La démonstration n'était pas très concluante mais on espère que les petits ratés étaient dus au bruit ambiant du salon qui venait parasiter la voix.

Si le fait de donner des ordres à des coéquipiers gérés par l'IA est devenu une habitude, on est un peu plus surpris en constatant que vos camarades ne vont pas forcément suivre vos indications dans Binary Domain. C'est bien simple, vous n'êtes pas naturellement le chef du petit commando qui s'infiltre au Japon, il va falloir faire vos preuves en tant que leader pour être considéré comme tel. Concrètement, l'affection que vous porte chacun de vos coéquipiers est symbolisée dans les menus par une petite jauge à côté de leur portrait. La moindre de vos déclarations ou de vos réponses lors des dialogues influe sur ce niveau de confiance, mais c'est aussi le cas de vos actions au combat. N'espérez pas gagner l'affection de votre petite troupe si vous ne venez pas les relever lorsqu'ils sont blessés ou si vous les envoyez au feu de manière inconsidérée. L'idée qu'ils se font de vous influe sur la façon dont ils vous parlent sur le champ de bataille : ils peuvent aussi bien vous féliciter à longueur de temps que vous critiquer de manière très sèche. Un coéquipier qui vous apprécie prendra davantage d'initiatives et sera même prêt à vous sauver les miches dans les situations les plus dangereuses, alors qu'au contraire, s'il ne vous tient pas en haute estime, il traînera les pieds pour suivre vos recommandations. Si l'intérêt d'entretenir de bonnes relations avec votre équipe semble évident, vous pouvez aussi choisir de jouer de manière extrêmement individuelle dans l'espoir de tuer un maximum d'ennemis par vous-même et de récolter davantage de points d'expérience qui permettront ensuite d'améliorer vos armes...