N'y allons pas par quatre chemins, nous n'avions pas forcément été convaincus par notre premier contact avec End of Nations, le STR massivement multijoueur de Petroglyph. Heureusement, ce nouveau rendez-vous galant sur le stand de Trion nous a franchement rassurés sur l'avenir du titre.
Avant d'aller gambader gaiement sur le champ de bataille, autant prendre quelques secondes pour nous remémorer le contexte du jeu. Si vous n'êtes pas du genre à vous embarrasser de considérations historiques ou de droit international, eh bien n'hésitez pas à filer directement au deuxième paragraphe, nous ne vous en voudrons pas. Dans End of Nations, nous sommes en 2025, le monde ne tourne plus rond. Suite à l'effondrement de l'économie mondiale, une puissance nommée l'Ordre des Nations a vu le jour pour empêcher l'anarchie. Imposant l'ordre par la force, le feu et le sang, ce nouvel ordre mondial a généré dans son sillage une fédération de révolutionnaires de tout poil, bien décidés à lutter contre ce pouvoir totalitaire. Dans End of Nations, tous les joueurs incarnent des membres de la Résistance ou au contraire des combattants de l'Ordre.
Du coup, ce qu'il vous faut savoir c'est que si vous choisissez de défendre les couleurs de l'Ordre, vous aurez alors accès aux unités les plus puissantes, forcément destinées à écraser l'adversaire à grands coups d'opus pas propres. La résistance en revanche est essentiellement composée d'anciens membres de l'Ordre écœurés par les massacres et qui avant de déserter, se sont arrangés pour voler des technologies de pointe à leur ancien camp. Jouer du côté de la résistance vous donnera ainsi accès à des unités certes plus fragiles que celles de l'Ordre, mais qui seront en contrepartie dotées d'avantages tels que le camouflage optique. Une fois votre choix effectué, vous devrez ensuite choisir la classe de votre commandant, un petit peu dans la veine de ce que nous avait proposé le très moyen Command & Conquer 4. Nous n'entrerons pas ici dans les détails car les classes en question étaient encore loin d'être définitives. Sachez néanmoins que votre décision conditionnera le type d'unités auxquelles vous aurez accès ainsi que celui des pouvoirs que vous pourrez déclencher en cours de partie.
Une fois ces actions préalables effectuées, vous découvrirez enfin le menu principal du soft, un menu représentant une carte du monde qui n'est pas sans évoquer le jeu de plateau Risk. C'est là que l'on trouve les zones de combat correspondant à votre niveau de jeu. Chacune d'entre elles nous entraîne sur une carte instanciée, proposant une vue de dessus similaire à n'importe quel jeu de stratégie en temps réel. En fonction de la mission, vos objectifs pourront varier sensiblement même si la plupart du temps, il s'agira de prendre possession de points de contrôle à partir desquels vous pourrez faire apparaître de nouvelles unités ou remplacer celles que vous avez perdues. Car comme vous vous en doutiez probablement en visionnant les screens qui ornent cette page, End of Nations n'intègre pas de dimension économique, avec tout ce que cela implique en termes de construction de bases et de collecte de ressources.
En effet, contrairement à la plupart des jeux de stratégie en temps réel, End of Nations ne vous fait contrôler qu'une petite vingtaine d'unités, pas plus. Mais s'il y a quelques mois encore, les développeurs avaient intégré un centre de commandes mobiles au cœur de votre dispositif, il semble que cette idée ait finalement été abandonnée. En fait, vous devrez maintenant vous "contenter" de composer votre escouade à l'aide des véhicules débloqués dans votre quartier général. Jeeps, chars, tanks, lance-missiles, soldats mécanisés, à vous de faire votre marché en fonction de vos goûts, de votre niveau et de la stratégie que vous voulez adopter sur le champ de bataille. Sur le terrain, il est bien sûr possible de séparer ses unités comme dans tous les autres STR mais il faudra veiller à utiliser à bon escient les capacités spéciales de chacun de vos combattants, qu'il s'agisse de mines ou de projectiles spéciaux. A cela se greffent en plus des pouvoirs spéciaux, qui dépendent de la classe de votre commandant mais aussi de votre niveau d'expérience. Ces pouvoirs se lancent à la manière d'un MMO en passant par une barre de raccourcis placée sur le bord droit de l'écran. Fumigènes, tirs de barrage, vitesse accrue pour toutes vos troupes ou raid aérien sont autant d'outils qui vous donneront l'avantage s'ils sont employés à bon escient. Au final, on se retrouve donc avec des combats assez dynamiques et nettement plus tactiques que dans un Command & Conquer 4, ce qui est tout de même assez rassurant.
Si beaucoup de zones d'ombre subsistent encore, End of Nations semble maintenant prendre le bon chemin. Alliant un univers persistant, un système de progression gratifiant à un gameplay riche et apparemment bien équilibré, le titre pourrait bien rassembler un grand nombre de passionnés de STR sous sa noble bannière. Il ne reste plus maintenant qu'à attendre sagement que Petroglyph donne le coup d'envoi d'une indispensable phase de bêta...