Développé par les papas des Chroniques de Riddick, The Darkness fut une excellente surprise en 2007, le jeu étant très fidèle au comics d'origine. Pourtant, le tout n'était pas parfait (qui a parlé de la vitesse de déplacement du personnage ?) mais pouvait présager une suite. Bonne nouvelle, le second volet arrivera en octobre prochain. L'E3 tombait donc à la bonne date pour dresser un des derniers bilans avant l'arrivée du soft.
Les développeurs avaient ainsi choisi de balancer Jackie Estacado dans un gigantesque parc d'attractions pour nous démontrer par A + B que ce second épisode versera plus facilement dans le politiquement incorrect tout en étant plus proche de la BD. De fait, outre un design en cel shading étudié pour coller davantage au matériau de base, les deux tentacules du Darkness se montraient encore plus revêches avec Jackie et impitoyables avec les ennemis. Il est clair que The Darkness II jouera la carte de la surenchère gore en maximisant sur les gunfights démentiels.
Pour le coup, on était vraiment servi durant cette présentation entre les arrachages de têtes, de colonnes vertébrales, les ennemis découpés en deux dans le sens horizontal ou vertical sans parler de ce Darkling urinant sur une dépouille. Oui, le jeu sera violent et sans aucune concession. Il faut dire que les membres de la Confrérie (une société désireuse de s'approprier le Darkness) ont appris à connaître Jackie, ce qui nous donnera des adversaires beaucoup plus réactifs et méthodiques que par le passé, l'action de The Darkness II se déroulant deux ans après celle du précédent jeu. On devra alors faire face à des gardes utilisant des projecteurs ou des grenades flash afin d'indisposer le Darkness, l'entité tirant son pouvoir des ténèbres et de l'obscurité. Dans le même ordre d'idées, il était question d'un ennemi disposant d'un lasso énergétique à même de nous faire perdre l'équilibre. Heureusement, nos deux «potes» pouvaient lancer des tiges de métal, des scies, utiliser des portes de bagnoles comme boucliers, ramasser des armes ou s'enrouler tel un anaconda autour d'un adversaire pour en venir à bout. Jackie, lui, ne sera pas en reste et pourra compter sur un arbre des compétences pour améliorer ses pouvoirs.
Cet arbre permettra alors à notre mafieux d'améliorer quatre éléments (armes, pouvoirs démoniaques...) pour être plus solide face aux petits problèmes de la vie. Les développeurs nous firent donc la démonstration du Gun Channeling permettant à Jackie de disposer d'une puissance de feu dévastatrice, née du Darkness, durant quelques secondes. Autant dire que les scènes d'action devenaient alors démentielles, les balles se mélangeant aux effets spéciaux, aux corps déchiquetés volant dans tous les sens et à l'apparition d'une sorte de trou noir attirant la vermine en son sein pour la rejeter sous forme de bouillie sanguinolente. La démo se terminait enfin sur une scène pour le moins surprenante voyant Jackie enfermé dans un asile psychiatrique face à un médecin essayant de le réconforter. Quand on sait ce que donne ce genre de séquence dans Alan Wake, on pourrait être en droit de douter de la santé mentale du héros de The Darkness II. Il faudra toutefois patienter encore un peu pour savoir de quoi il en retourne vraiment.
Troquant son ambiance sombre et pesante contre une construction plus nerveuse et un aspect gore partant dans tous les sens, The Darkness II pourrait bien surprendre à la fin de l'année. Essayant d'entretenir des rapports plus proches avec le comics d'origine, les développeurs ont ainsi opté pour un visuel cel shadé tenant la route, une évolution de Jackie plus poussée et des scènes d'action à n'en plus finir. Une émancipation par rapport au premier volet qui ne plaira peut-être pas à tout le monde, mais qui aura l'avantage de faire naître des attentes. Prions pour qu'elles soient récompensées.