Final Fantasy XIII aura divisé les joueurs comme rarement un épisode de Final Fantasy ne l'avait fait avant lui. Imaginez donc la surprise lorsque Square Enix a décidé d'offrir une suite directe à cet épisode. Jouable pour la première fois sur le stand E3 de l'éditeur, le titre semble clairement avoir tirer les leçons du passé. En seulement 30 petites minutes de jeu, Final Fantasy XIII-2 démontre déjà qu'il est bien plus qu'une suite.
Inutile de revenir sur la polémique Final Fantasy XIII, le test et nos forums sont là pour se rafraîchir la mémoire. Ce qui nous intéresse aujourd'hui c'est la suite du jeu et surtout le travail réalisé par Square Enix pour rectifier le tir et répondre aux attentes des fans. A ce niveau-là, l'éditeur ne s'est pas fichu de nous. On peut le dire sans mal, Final Fantasy XIII-2 marque un réel bond en avant à de nombreux égards par rapport au premier volet. L'histoire suit directement celle de F XIII et dans ce sens, les joueurs n'ayant pas terminé le premier jeu seront un peu perdus. Mais pas de panique non plus ! Square pense à eux et introduit un nouveau personnage dans sa suite qui pourra faire le lien entre le joueur et l'histoire. Ce nouvel arrivant s'appelle Noël et semble aussi perdu qu'un joueur qui découvre le titre pour la première fois. C'est justement Noël que nous avons pu suivre dans la démo jouable. Ce dernier n'était toutefois pas seul, puisque Serah (la sœur de Lightning) et un Moogle accompagnaient le garçon. La démo se déroulait sur Cocoon, plus précisément dans les ruines de Bresha, alors que le trio est à la recherche de Lightning qui a disparu depuis la fin du jeu précédent.
Sans donner le temps de présenter la situation, la démo s'ouvre immédiatement par un premier combat contre un boss, Atlas, ou plutôt contre la main d'Atlas. Juste avant l'affrontement, une petite séquence laisse rapidement entrevoir l'une des premières utilités du Mog, sa transformation en arc pour aider Serah. Les développeurs nous indiquent que l'animal pourra aussi se changer en épée plus tard dans l'aventure. Le combat commence et nous nous retrouvons devant le même système que Final Fantasy XIII premier du nom. Les personnages attaquent suivant les ordres données et le joueur peut choisir de modifier les commandes pour que tout se fasse presque automatiquement devant ses yeux. Alors que tout semble se dérouler en terrain connu, une nouveauté sème rapidement le trouble. Durant certains combats, des actions spécifiques se lancent impliquant directement le joueur. Square Enix les appelle des Cinematic Events, nous les appellerons simplement des QTE. Il s'agit en réalité d'appuyer sur le bouton indiqué à l'écran pour pouvoir réaliser une action spéciale entraînant généralement quelques dégâts supplémentaire à l'adversaire. Dans le cas présent, la QTE permet à Noël de s'élancer sur la main d'Atlas pour atteindre le reste du corps. Un peu plus tard dans le combat, des renforts aériens arrivent pour battre le colosse et là encore, c'est une QTE qui décide de l'importance des dommages infligés. Le combat se termine finalement mais Atlas n'est pas vraiment vaincu et nous le retrouvons plus tard, à la fin de la démo. Au passage, à l'image de Final Fantasy XIII, chaque combat est noté en fonction des performances du joueur.
La suite des événements nous lance sur la piste d'un moyen de terrasser définitivement Atlas. Le monstre serait en réalité une arme de défense créée par les humains et un appareil spécial pourrait la désactiver. Une certaine Alyssa se propose de prêter main forte à la troupe en les guidant par contact radio. Ne vous méprenez pas, Alyssa reste seulement en contact et peut vous donner des conseils, mais en aucun cas, elle ne vous oblige à l'écouter. Vous êtes ainsi libre d'explorer la zone comme bon vous semble. Et là, j'en vois qui affiche un sourire en coin. Non, il ne s'agit pas d'explorer un couloir, mais bien une carte avec des bifurcations, des coins secrets, des passants avec qui discuter et des coffres à découvrir. Il y a même des passages inaccessibles qui s'ouvriront plus tard dans le jeu, obligeant du coup le joueur à revenir pour tout explorer. Durant la partie exploration, le Mog se révèle bien utile. Il peut en effet fouiller toute une parcelle de terrain et par exemple révéler des coffres secrets. Inutile de dire qu'après la longue ligne droite de Final Fantasy XIII, cette complexification apporte une réelle bouffée d'air frais. Comme pour confirmer l'impression de liberté, Final Fantasy XIII-2 donne même la possibilité au héros de sauter, une première dans un RPG Final Fantasy ! Enfin, pour couronner le tout et réellement impliquer le joueur dans l'intrigue, le titre nous confronte à certains petits choix. Le joueur peut demander l'avis de ses compagnons avant de poursuivre. On imagine mal que la décision prise fasse tourner le scénario du tout au tout, mais on apprécie grandement l'idée.
Après l'exploration tranquille, le jeu nous entraîne dans une partie plus agitée ponctuée par des combats aléatoires. Effectivement, les monstres errants du volet précédent ont disparu de la carte et le jeu retourne vers un système de combats aléatoires cher aux débuts de la série. Lorsqu'un monstre apparaît par surprise, un cercle rouge se forme autour du personnage tandis qu'un chronomètre commence à défiler passant du vert, au orange, au rouge. Le joueur doit alors se dépêcher pour prendre une décision. S'il veut engager le combat, il doit toucher l'ennemi le plus rapidement possible. S'il le fait lorsque le chronomètre est toujours vert, il prendra alors l'avantage. S'il est orange, le combat sera neutre, et s'il est rouge, le joueur sera désavantagé. Il est aussi possible de fuir et d'éviter un combat avant même qu'il ne débute en courant simplement de façon à ce que l'ennemi ne se trouve plus dans le cercle rouge de départ. Ce chronomètre apporte énormément au rythme de jeu puisque là encore, le joueur se sent impliqué dans ce qui se passe à l'écran et ne doit pas subir en permanence les combats s'il n'en a pas envie. S'il veut se battre, il peut foncer sur un monstre, tandis qu'il peut aussi fuir s'il veut avancer plus vite. Généreux en nouveautés, Final Fantasy XIII-2 introduit également une autre innovation pour les affrontement. Il s'agit de cristaux que certains ennemis laissent traîner derrière eux lorsqu'ils sont vaincus. Grâce à ces cristaux, le joueur peut simplement faire apparaître l'ennemi en question qui se battra alors à ses côtés avec ses coups spéciaux et ses techniques personnelles. En tout, Square Enix annonce plus de 200 créatures différentes à "enrôler", pas toutes en même temps, on s'en doute.
Après plusieurs combats, le mécanisme de désactivation est enfin atteint mais Noël, Serah et le Mog doivent encore trouver un moyen de l'utiliser. Pour cela, il faut guider Noël dans une sorte d'univers virtuel. Marchant sur des cases qui disparaissent immédiatement derrière lui, le héros doit alors marcher d'un point A à un point B et récolter tous les cristaux à l'écran. Oui, ces séquences sont effectivement des petites énigmes en soi, pas très difficiles, mais parfaites pour varier le gameplay. Difficile de dire si ce type de séquences interviendra régulièrement ou s'il s'agit d'un exemple isolé. La démo se conclut finalement avec une nouvelle rencontre contre Altas. Absente de la démo, Lightning sera bien présente dans le jeu final, comme le prouve la courte section présentée à la presse à l'abri des regards indiscrets. Lancée à vive allure sur son cheval Odin, la belle engageait le combat contre des Bahamuts du chaos. La séquence extrêmement courte et non jouable pour nous autres journalistes, mettait en place un système de QTE plus long que celui aperçu avec Noël. C'est malheureusement la seule chose que nous pourrons dire sur Lightning dont la mission reste encore mystérieuse.
Grâce à ses nombreuses nouveautés, à son rythme de jeu mieux maîtrisé et à son système de combat toujours aussi efficace, le titre devrait sans peine combler les fans de la série et reconquérir le cœur des joueurs déçus par XIII-1. Si la réalisation mérite encore un ou deux coups de polish (l'alisasing était bien présent), on fait confiance à Square Enix pour fournir un jeu à la technique éblouissante comme c'est toujours le cas pour un jeu Final Fantasy.