Véritables institutions, trônant à une place à part qu'ils ont gagnée en ne faisant jamais de concession à la facilité, les titres de Bohemia sont des simulations de combat à nulle autre pareilles. Et ce n'est pas Armed Assault 3 qui mettra en danger leur règne sans partage.
Voilà en tout cas ce qui nous est apparu lors de la petite démonstration à laquelle les développeurs de Bohemia Interactive se sont livrés sur le salon. Car si la présentation a débuté par l'assurance que le jeu bénéficierait d'une nouvelle campagne solo scénarisée à fins multiples dotée cette fois de tutoriaux intégrés à la progression, l'essentiel des 15 minutes de démo fut surtout consacré aux nouvelles possibilités offertes par le titre ainsi qu'à son monstrueux moteur graphique. Néanmoins, avant de vous décrire tout cela, prenons quelques secondes pour vous présenter le pitch de cet opus. Pitch ô mon pitch.
Dans ArmA 3, le contexte sera cette fois celui d'une guerre fictive censée avoir lieu dans un futur proche. On y découvre un OTAN malmené par de nombreux conflits contre les armées des pays de l'est et dont le commandement, totalement désespéré, se voit contraint de lancer une opération de la dernière chance visant à découvrir la nature puis à s'emparer d'un secret militaire ennemi, dissimulé sur une île méditerranéenne fictive. Manque de bol, la mission vire à la foire au pâté et le Capitaine Scott Miller (vous) se retrouve bloqué sur place, avec une poignée de potes kaki... Ne se laissant pas démonter pour autant, le fier combattant de la liberté va néanmoins tenter de remplir sa mission et donc se battre contre un ennemi en écrasante supériorité numérique et un environnement hostile tout en assumant les conséquences de ses décisions. Voilà pour ce qui est du contexte, un contexte qui justifie d'ailleurs la présence de véhicules, de matos et de tenues un peu futuristes sur les bords.
Mais comme indiqué plus haut, l'essentiel de la présentation visait surtout à nous mettre l'eau à la bouche en exhibant notamment un moteur graphique à tomber par terre ainsi que quelques améliorations par rapport au précédent volet. Citons pêle-mêle des ragdolls retouchés pour plus de réalisme, une balistique retravaillée, un IA plus performante, des véhicules plus réactifs et dotés d'une physique crédible reposant sur une représentation fidèle de leur masse (ce point n'était pas franchement convaincant pour le moment cependant), des animations bluffantes pour les machines comme les soldats et un soin tout simplement maladif apporté au moindre petit détail. Prenant joyeusement le contrôle d'un hélico de combat, le développeur nous a ainsi montré que chaque roquette expédiée à l'horizon disparaissait bel et bien des lanceurs placés sous chaque "aile" de l'appareil. Pardonnez le manque de précision dans les termes, la fatigue commence vraiment à faire des dégâts de notre côté de l'Atlantique. Quoi qu'il en soit, ce petit vol de croisière fut également l'occasion de constater que la distance d'affichage se portait maintenant à 12 kilomètres, ce qui devrait permettre des affrontements à très longue distance.
Enfin, le clou du spectacle revenait sans aucun doute à une nouvelle petite balade à bord d'une vedette sur une mer absolument somptueuse et criante de vérité ! Tout cela avant de voir qu'il sera désormais possible de plonger sous la surface en tenue d'homme-grenouille afin d'aller se faufiler gaiement en territoire ennemi sans se faire détecter. Sous l'eau, nous sommes encore une fois restés bouche bée devant les jeux de lumières et l'animation des plongeurs, qui pouvaient d'ailleurs se perdre dans la contemplation de gentils poissons méditerranéens. Cela dit, vous vous doutez bien que cette débauche graphique aura un coût : il faudra clairement posséder une machine de guerre pour faire tourner la bête. Et alors même qu'ArmA 3 ne sortira pas avant l'été 2012, Bohemia s'est tout de même amusé à nous fournir la configuration requise pour faire tourner le monstre : Windows 7 ou Vista, un processeur Intel Core i5 ou AMD Athlon Phenem X4, une carte Nvidia GeForce GTX 260 ou ATI Radeon HD 5770 avec Shader Model 3 et 896 Mo de Vram, 2 Go de ram et 15 Go d'espace libre sur le disque dur. Sans commentaire.
Si l'envie de donner un "Très Bon" à ArmA 3 nous trotte encore dans la tête, il serait tout de même un peu cavalier de céder à la tentation pour la simple et bonne raison que la présentation faisait davantage figure de démo technique qu'autre chose. Ce qui est sûr, c'est que le bébé de Bohemia a déjà tout de la tuerie visuelle et qu'il n'aura clairement pas à rougir face à un Battlefield 3, dans un tout autre genre. En outre, les petits gars restent fidèles à leur réputation en démontrant une nouvelle fois leur souci quasi maladif du détail et leur passion sans bornes. Nous attendrons donc d'en savoir plus avant de sabrer le champagne, mais on ne se fait pas trop de souci quant à la suite des opérations !