Le programme de cette nouvelle présentation de Duke Nukem Forever était relativement simple. 2K Games avait prévu une session de jeu impliquant systématiquement huit joueurs et s'étalant sur une grosse heure. Le temps nécessaire pour essayer plusieurs modes et se faire un petit avis sur la partie multi du titre. Le tout, sur des versions PC bien entendu. Histoire de commencer en douceur, nous avons eu droit à du Deathmatch classique. L'étripage collectif a pris place au sein d'une sorte de village abandonné dans le grand ouest. Ambiance western... ou presque. Ici, pas de duels en un contre un réglementés mais une action au contraire complètement anarchique. Le jeu sollicite avant tout les réflexes et réclame un sens aigu du bourrinage. Tu réfléchis trop, tu es mort. C'est l'instinct qui prime. Avoir une bonne connaissance des capacités des différentes armes peut aussi aider. Ne jamais relâcher la détente lorsqu'on utilise la mitraillette, bien penser à écraser ses ennemis après les avoir rapetissés, ne pas lésiner sur les roquettes avec le devastator sont autant de principes qu'il faudra en permanence avoir à l'esprit. L'arsenal proposé était d'ailleurs très classique. On retrouvait notamment le flingue de base, le shrinker, le ripper, le freezer, le sniper ou encore le shotgun. De quoi faire mal.

Il faut savoir qu'au cœur de l'action, chaque joueur incarne Duke. Ce qui ne pose évidemment aucun souci, y compris lorsque deux équipes s'affrontent. Dans ce cas précis, notre ami blondinet voit ses habits se teinter de rouge ou de bleu. Nous avons d'ailleurs enchaîné avec du Team Deathmatch (4vs4). Rien de spécial à préciser à ce niveau. Une fois de plus, il s'agit de fragger en fonçant dans le tas. Le mode King of the Hill demande lui un peu plus d'organisation puisqu'il faut prendre le contrôle de diverses zones apparaissant aléatoirement. Evidemment, faire appel à la force de frappe de son équipe s'est révélé indispensable pour éviter de défendre seul chacun des endroits. En l'occurrence, le niveau ne nous a pas facilité la tâche. A l'intérieur de celui-ci, tous les joueurs se sont retrouvés miniaturisés dans une cuisine de fast-food. Du sol jusqu'au plafond, nombreux étaient les paliers sur lesquels il était possible de se poster afin de shooter les ennemis de loin et de haut. Pas facile dans ces conditions de rester immobile dans une zone donnée. Le level design des différents niveaux donne d'ailleurs dans la verticalité. Il y a souvent un point surélevé sur lequel stationner ou un bumper sur lequel rebondir pour tomber tel un boa constrictor sur ses adversaires. Chaque map recèle également un nombre important de passages secrets. A l'image d'Hollywood Holocaust dans Duke Nukem 3D.

Ce tableau se révèle très fidèle à ce que les fans de la série connaissent déjà. On retrouve ainsi avec plaisir la salle de projection (impossible de lancer le film...), les ruelles abandonnées, les toilettes occupées et quelques affiches collées aux murs sur lesquelles posent fièrement des femmes pas forcément très habillées. En fouillant bien, il était même possible d'obtenir et d'utiliser le jetpack. Ce qu'il est impossible de faire dans le mode solo a priori. Du vrai fan service en somme. Mais c'est aussi et avant tout ce qu'on attend de Duke Nukem Forever, qu'il fasse appel à notre mémoire et nous procure les mêmes émotions qu'au siècle dernier. Et justement, le jeu compte bien faire plaisir à tout le monde et plus particulièrement à son public masculin. Le mode Capture the Flag, ou plutôt Capture the Babe illustre parfaitement ce propos. Ici, les drapeaux sont remplacés par des femmes (court vêtues, cela va sans dire). Le problème, c'est qu'une fois la babe capturée, celle-ci essaiera de vous empêcher de rallier votre camp en agitant les mains devant votre visage. Il suffira alors de lui flanquer une bonne fessée pour qu'elle cesse immédiatement ses agissements. De quoi pimenter les affrontements.

Une fois les différents matchs terminés, les joueurs accumuleront des points d'expérience et passeront des niveaux. Le seul intérêt avéré à cela tient à la possibilité de personnaliser son avatar. Vous pourrez par exemple mettre une jolie paire de lunettes rondes à Duke, histoire de le relooker façon Ozzy Osbourne. De quoi renforcer l'aspect kitsch du jeu ! Côté ambiance, tout est réuni pour que le joueur se sente chez lui. Les références pleuvent de partout et on est toujours aussi émerveillé d'entendre Duke et sa légendaire voix rauque balancer des vannes à tout va. Pour terminer, évoquons quelque chose qui fâche, l'aspect graphique. Cette fois, c'est définitif, Duke Nukem Forever ne sera pas un premier prix de beauté. Loin de là. Le titre traîne comme un boulet ses interminables années de développement. L'aspect visuel est tout simplement vilain et il semble que le peu de temps de développement restant à Gearbox n'y changera pas grand-chose. Les furieux de technologie pourront toutefois se consoler en jouant en relief puisque l'option sera disponible dès la sortie du jeu.