Hunted : The Demon's Forge ressemble à un titre comme on n'en fait plus. Un jeu d'action bien bourrin jouable à deux en coopératif, que ce soit en ligne ou en écran partagé. Il pourrait y avoir une différence fondamentale de gameplay entre les deux protagonistes, un homme et une femme, mais chacun d'entre eux dispose d'une arme au corps-à-corps et d'une arme à distance (arc ou arbalète). Seuls leurs pouvoirs diffèrent, un brin... Dans un univers heroïc-fantasy, on avance donc au fil des niveaux pour dessouder des hordes de monstres en tout genre se jetant sur nous par vagues. Vous savez, le genre de vagues qui arrivent d'une zone à laquelle on n'a pas accès. Doté d'un scénario prétexte et de dialogues prêtant à sourire qui mettent l'accent sur l'absence de lien fraternel entre les protagonistes, le titre ne fait pas dans la dentelle. Les orques, minotaures, archers et soldats démons qui infestent les niveaux explosent en gerbes de sang sous vos projectiles et autres coups de hache.

Une barre de vie et une jauge de magie placées toutes deux en haut de l'écran, l'interface est pour le moins minimaliste. Seule la représentation de la croix directionnelle située en bas à gauche vient nous indiquer quels sont les raccourcis pour les pouvoirs spéciaux. Ces derniers se débloquent à chaque prise de niveau, à l'aide de points de compétence. Il en existe quatre par personnage, que l'on pourra choisir de développer jusqu'au bout ou non. Flèche explosive, projectile de glace, coup électrique ou brise-crâne, chaque pouvoir vous donnera un léger avantage au combat contre la cohorte de monstres qui vous assaillent sans répit. De temps à autre, votre personnage met un adversaire K.-O. et le jeu propose de l'exécuter. Cette action peut s'effectuer au corps-à-corps ou à distance, à l'aide d'une flèche par exemple. S'ensuit une animation au ralenti ou votre héros se laisse aller à la barbarie la plus sanguinolente qui soit, au mépris du danger environnant. Une fois une zone nettoyée, une pression sur le stick analogique gauche de la manette nous indique la direction du point de passage vers la zone suivante. Notez qu'il est impossible de s'y rendre seul, une action contextuelle des deux joueurs étant requise. Ce qui se comprend aisément pour ouvrir une grille assez lourde, mais que l'on a du mal à regarder sans pouffer lorsqu'il s'agit d'attendre le deuxième joueur pour marcher en équilibre sur une poutre l'un après l'autre...

Buter du vilain à tire-larigot, c'est sympa, mais la substantielle lourdeur des personnages rend la tâche assez délicate. Le système de déplacement est encore un peu trop rigide et l'on peine à exploiter correctement le système de couverture. Les interactions avec son partenaire sont au cœur même du gameplay du titre. Divers combos sont d'ailleurs possibles, et si par malheur l'un des héros tombe sous les coups des monstres, on peut le ranimer à distance en lui envoyant une potion de vie. Une mauvaise synchronisation avec son partenaire de jeu, et c'est la déroute ! Malheureusement, lors de notre essai du jeu, nous avons eu bien du mal à discerner les objets sur le sol. Les graphismes étant volontairement sombres et parfois peu lisibles, on se prend à pester contre un moteur qui semble daté de la génération de consoles précédente. Enfin, sachez que le jeu comportera un éditeur de niveaux nommé Crucible, assez facile à prendre en main pour créer vos propres labyrinthes. Mais avant de vous lancer dans l'élaboration de donjons diaboliques pour donner du fil à retordre aux autres joueurs ou tout simplement à votre propre duo, il vous faudra gagner suffisamment de pièces d'or au cours de la campagne pour débloquer les divers éléments.