Nous avons répondu présent à l’invitation de Bethesda pour essayer le prochain titre des développeurs de Enemy Territory : Brink. Derniers détails et impressions à chaud, voilà ce que vous allez trouver dans cet aperçu.
Si Brink est avant tout un jeu multijoueur, puisant son gameplay dans des jeux comme Enemy Territory ou encore Team Fortress 2, c'est au mode solo que l'on nous a proposé de jouer et sur console de surcroît. Mais ne vous y méprenez pas, même si les combats y sont un minimum introduits et scénarisés, le concept de jeu qui sous-tend la campagne solo vous place au cœur d'une armée de bots (soldats gérés par l'intelligence artificielle), face à une équipe du même acabit. En fait, sous couvert de campagne, il s'agit tout simplement d'un mode entraînement, visant à parfaire votre maîtrise des différentes classes de personnages que propose le titre. Au nombre de quatre, ces dernières offrent une palette variée d'actions pour une jouabilité d'équipe efficace et dynamique. Il y a le soldat qui mène l'assaut et ravitaille ses coéquipiers en munitions, l'ingénieur qui fabrique des tourelles, répare les objectifs et améliore les armes de son équipe, le médecin et enfin l'agent qui sabote les défenses adverses et s'immisce derrière les lignes ennemies.
Pour vous donner une idée de la jouabilité de Brink, il faut vous imaginer des parties de Team Fortress 2 dans des environnements industriels, rehaussées d'une fluidité dans les déplacements. A l'instar de Prey 2, Brink joue à fond la carte du parkour, permettant aux joueurs de s'agripper à des éléments du décor pour se hisser vers des zones en hauteur ou de glisser sous un obstacle. Les cartes étant conçues de telle manière qu'il est possible de prendre à revers l'équipe adverse, ce mode de déplacement prend tout son sens lors des expéditions punitives éclair. La direction artistique du jeu a quant à elle de quoi surprendre. Le look des personnages est très travaillé, à mi-chemin entre le cartoon et la caricature. Les soldats ont des tronches pas possibles, faisant de la personnalisation une vraie partie de plaisir. Des personnages prédéfinis sont de la partie, mais chaque joueur pourra à loisir customiser son soldat en commençant par définir sa classe, son équipement et toute sorte de détails cosmétiques.
L'action de Brink fait bien évidemment la part belle à la progression d'équipe. Sans des joueurs coordonnés, l'on n'arrivera à rien. Il est même indispensable que chaque membre de la formation maîtrise sa classe à la perfection et se contente de jouer son rôle au sens propre du terme. Le médecin par exemple ne doit pas tirer une seule balle. Relever les alliés au sol et rendre en permanence quelques points de vie aux soldats touchés seront ses deux seules et uniques préoccupations si votre formation veut prendre l'ascendant sur l'équipe d'en face. Même si le mode solo tient la route avec une progression sur les cartes par objectif, l'accomplissement de chaque tâche octroyant une poignée de minutes supplémentaires pour atteindre le prochain point de contrôle, nous avons été assez surpris de certaines réactions ou plutôt non-réactions de l'intelligence artificielle. En effet, il n'était pas rare de voir les soldats ennemis nous passer à côté sans réagir et nos alliés se comporter bizarrement en se concentrant sur un seul et unique front. Malgré ces quelques défauts, notre expérience de jeu a été dans l'ensemble satisfaisante et il nous tarde d'avoir le produit fini entre les mains pour essayer les différentes cartes et la mise en place de stratégies d'équipe contre des joueurs humains.
Sans apporter des foules de nouveautés, Brink est tout de même suffisamment original pour que l’on s’y intéresse de près, surtout si l’on est un amateur de ces FPS en équipe où la coordination entre les joueurs est une composante primordiale. Quant à la liberté offerte pour la personnalisation de ses soldats, elle devrait faire souffler un vent de fraîcheur sur ce genre de titre où il est habituellement trop facile de reconnaître le rôle de chaque joueur de l’équipe adverse...