Changement total de cap pour la franchise Red Faction ! Après le monde vaste, lumineux et ouvert de Guerrilla, direction les sous-sols étroits, obscurs et claustrophobes d’Armageddon ! Voici nos impressions, notamment sur les modes multi, après une petite heure de prise en main...
L'action se déroule deux générations après les évènements survenus dans Guerrilla et place le joueur dans la peau de Darius Mason, petit-fils d'Alec, héros du précédent volet. Après une terrible guerre contre les Marauders et la destruction des machines Terraformers permettant la vie sur Mars, les humains se sont réfugiés dans les sous-sols de la planète rouge et ont commencé à organiser une vie souterraine. Problème : en creusant des galeries de plus en plus profondes, ils se retrouvent nez à nez avec une race extraterrestre particulièrement dangereuse. L'aventure démarre alors sur des chapeaux de roue et, au fil des vingt-quatre niveaux dont 80 % se déroulent sous terre, elle mettra à profit vos talents de shooter invétéré. Car c'est la grande nouveauté de cet épisode : à l'opposé du volet précédent, Armageddon joue à fond la carte du kill'em all à la troisième personne dans un univers confiné, dépourvu de véhicules, et à l'intérieur de niveaux très balisés (un GPS indique le chemin à suivre en faisant apparaître des bornes lumineuses à l'écran). D'ailleurs, sur ce point, le titre de Volition Inc. rappelle Dead Space tant les similitudes entre les jeux sont évidentes : même type d'adversaires monstrueux, d'environnements métalliques étriqués, sans oublier l'usage d'un arsenal guerrier et de pouvoirs à base scientifique. A la seule différence près qu'ici, la peur n'existe quasiment pas puisque vous êtes armé jusqu'aux dents…
Marteau, Assault Rifle, Charge Launcher (on tire des mines autocollantes qu'on fait exploser les unes après les autres), Black Hole (un trou d'antimatière absorbe tout alentour), Nano Rifle (les balles de ce fusil dissolvent tout), sans oublier l'excellent Magnet Gun (on tire un aimant surpuissant d'un côté puis un autre un peu plus loin, ensuite le premier est attiré vers le second et emmène tout avec lui)... Il ne fait aucun doute que les armes occupent une importance primordiale dans le jeu et apportent un bon paquet de fun. D'autant que, grâce au moteur Geo-Mod 2.0 retravaillé, les décors se révèlent intégralement destructibles. Et qu'il est possible de tirer parti de cela en faisant par exemple s'écrouler un bâtiment sur la tête des adversaires. D'ailleurs, une trentaine d'upgrades (absorption de la vie de l'ennemi, précision de tir augmentée…) peuvent être achetés avec la monnaie du jeu, le Salvage, que l'on récupère sur les cadavres ennemis. Ceux-ci offrent un intérêt supplémentaire à l'aventure dans la mesure où il est important de booster les capacités de son personnage pour faire face efficacement aux quelques boss. Heureusement, de temps à autres, Darius peut faire des ravages parmi les rangs ennemis de manière beaucoup plus simple, en grimpant à bord d'un mecha. Equipé d'une mitrailleuse lourde et de missiles à tête chercheuse, ce dernier, plutôt maniable, est également capable de donner un grand coup d'épaule en avant. Idéal pour nettoyer les alentours de toute présence belliqueuse.
Du côté du multi, les développeurs semblent avoir opté pour le minimum comparé au volet précédent. Ainsi, il n'a été possible de tester que deux modes très classiques mais diablement amusants (d'autres pourraient exister mais rien n'est moins sûr). Le premier, Infestation, n'est autre que l'équivalent du mode Horde présent dans Gears of War 2. Ainsi, quatre joueurs (qui incarnent au choix le Sergent Winters, Snake, Sniper ou Corvallis) font équipe en coopération online sur huit maps au choix. Leur but est de vaincre trente vagues successives d'ennemis de plus en plus coriaces. Même s'il est très classique, l'exercice reste fun, d'autant que la maniabilité des personnages est parfaite et que les pouvoirs utilisant la technologie Nano Forge se révèlent très efficaces. Ceux-ci se manifestent par la reconstruction de l'environnement en maintenant un bouton appuyé, mais aussi par la création d'une bulle de protection, d'une onde de choc paralysant les ennemis à proximité ou encore d'une pluie de nanites anéantissant toute matière. Plus intéressant apparaît néanmoins le second mode multi, intitulé Ruines. Ici, à tour de rôle, sur cinq maps au choix, il faut gagner le plus de points possible en détruisant un maximum de portions du décor en un temps donné. Stratégie et précision sont donc requises pour sélectionner l'arme la plus adaptée et positionner ses tirs de manière à ce qu'ils fassent beaucoup de dégâts. Mine de rien, Ruines fait partie de ces modes de jeu simples mais vraiment addictifs qu'il est difficile de lâcher. Au final, en combinant solo et multi, Red Faction Armageddon devrait assurer une jolie dose de divertissement…
En prenant à contre-pied l’épisode précédent, les développeurs semblaient vouloir créer la surprise. Après avoir essayé le titre pendant une petite heure, on peut vous dire que la mission n’est pourtant qu’à moitié réussie. Dans la mesure où l’aventure semble avoir troqué sa liberté d’action contre une accumulation de références maintes fois vues (Dead Space…). Néanmoins, le jeu s’avère pour l’instant efficace tout en promettant une belle dose de challenge. Il ne reste qu’à croiser les doigts pour que le titre demeure passionnant sur la longueur et surtout évite la répétition...