Créé par Games Workshop en 1983, Warhammer est à la base un jeu de stratégie doté de figurines et se déroulant dans un univers médiéval fantastique. 4 ans plus tard, c'est au tour de Warhammer 40 000 de voir le jour. Désormais, l'action se déroule dans un futur lointain, au 41ème siècle, et prend place dans un monde de science-fiction barbare et décadente. Un empire galactique, appelé Imperium, est bâti sous la tutelle d'un homme au statut mythique, L'Empereur, dans le but de fédérer l'humanité. Pour mener à bien cette tâche, des Space Marines sont créés. Il s'agit de la forme d'évolution humaine la plus poussée : ces super soldats, génétiquement modifiés, sont dotés d'une armure reliée directement à leurs organes internes et bénéficient d'une puissance de frappe extraordinaire. Parmi eux, la classe des Ultramarines représentent le plus haut degré de noblesse et de droiture que l'humanité connaisse. Et ces qualités sont plus que jamais nécessaires face aux multiples tentatives d'invasion et d'extermination lancées par des races belliqueuses extraterrestres. Dans le jeu, vous incarnez, en vue à la troisième personne, un de ces Ultramarines, le capitaine Titus. Sa mission principale est de libérer coûte que coûte le monde de Forge, dernier rempart avant l'élimination de la race humaine par deux races teigneuses, les Orks et les forces du Chaos (soit 18 types d'ennemis différents pendant la partie)…

Têtes qui explosent, corps coupés en deux, organes éparpillés aux quatre vents : le moins que l'on puisse dire est que Space Marine se révèle particulièrement sanglant. Pas étonnant dans la mesure où le joueur qui incarne Titus dans l'aventure en solo dispose d'une puissance dissuasive. D'abord, il est possible de charger les ennemis en donnant un coup d'épaule avec son armure pesant environ 350 kgs. Inutile de préciser que le secteur est alors rapidement dégagé. Mieux : outre des combos basiques en alternant attaques faibles et fortes, Titus peut collecter les unes après les autres une quinzaine d'armes particulièrement mortelles (dommage néanmoins qu'il soit impossible de les modifier ou de les upgrader). Du Plasma Cannon au Meltagun (qui fait fondre les ennemis) en passant par le Vengeance Launcher (la seule arme inventée pour l'occasion par les développeurs qui tire jusqu'à 5 explosifs à faire exploser successivement ou tous en même temps). Sans oublier trois armes de mêlée : la hache, l'épée tronçonneuse et le marteau du tonnerre dont l'impact tue tout le monde alentour. A noter que chacun de ces instruments de mort dispose d'un Execution Move, une attaque au corps-à-corps qui assassine l'adversaire de manière particulièrement gore (comme un découpage à la tronçonneuse…). Last but not least : une jauge de Fury, en haut de l'écran, se remplit à mesure que vous tabassez les vilains. Une fois pleine, vous avez accès à deux attaques spéciales. Une qui ralentit l'action, tel un Bullet Time, et permet de viser précisément les ennemis dans la tête par exemple. Et une autre au corps-à-corps qui se manifeste par des cercles d'énergie destructrice. Il est d'ailleurs recommandé d'abuser de ce système de Fury car s'il est capable d'esquiver certaines attaques, Titus ne peut pas se protéger ou se mettre en garde. De même, il lui est impossible de ramasser des munitions ou des armes, amies ou ennemies, et doit obligatoirement se ravitailler dans des caisses situées dans le décor (possible une seule fois par caisse). Frustrant…

A travers une démo présentant quatre missions, il a été possible de tester cette ambiance brutale pendant une trentaine de minutes. Et force est de constater que l'ensemble apparaît particulièrement bourrin. Le gameplay ultra simple permet de s'amuser assez vite mais montre également rapidement ses limites. On avance et on shoote à tout va, en alternant régulièrement avec des attaques au corps. Et quel que soit le but de la mission (tuer tous les Orks dans le secteur, repousser un assaut ou même pulvériser un sorcier en lévitation qui invoque en permanence des démons rougeâtres, cornus et très rapides), le résultat est apparu le même : il faut systématiquement tout massacrer à l'écran en usant des nouvelles armes qui apparaissent progressivement. A ce titre, l'utilisation du fusil sniper Stalker Bolter aurait pu être drôle si sa portée n'avait été limitée par… des bugs d'affichage et de collision. En réalité, la démo en était littéralement plombée, sans compter les ralentissements outranciers, les freezes intempestifs et même un framerate déficient. Une chose est sûre : il reste encore énormément de travail au studio Relic pour peaufiner leur jeu avant la sortie en août. Et vu l'ampleur de la tâche, ce n'est vraiment pas gagné d'avance…