Attendu comme le messie par les amateurs de jeux de rôle dont nous faisons partie, Skyrim, le prochain épisode de la saga des Elder Scrolls s’est offert à nous lors d’une longue session avec le producteur du titre aux commandes. Parce que l’on aime partager, on vous dit tout ce que vous devez savoir pour rendre l’attente jusqu’à sa sortie insoutenable !
Rares sont les jeux auxquels on peut revenir après une longue pause et se sentir comme chez soi. Oblivion fait partie de cette catégorie de Meta jeu, n'ayons pas peur des mots, ces titres si complets qu'ils vous tiennent en haleine des dizaines d'heures durant. En développement depuis la sortie de ce dernier, sa suite nommée Skyrim se propose de nous faire visiter les territoires du nord du continent de Tamriel. Cette localisation a un impact direct sur l'aspect graphique du jeu. En d'autres termes, vous pouvez vous attendre à une ambiance très viking et une topographie faisant la part belle aux montagnes enneigées et autres cavernes de glace. Mais sans plus attendre, entrons dans le vif du sujet qui n'est autre que la retranscription de la première heure et demie du jeu. Une immersion dans cet univers heroïc-fantasy qui vous donnera l'occasion de découvrir les nouveautés de cette suite tant attendue...
C'est logiquement que l'on commencera par vous dire deux mots sur l'aspect graphique de ce Skyrim. Dès le lancement du jeu, nous avons été fort impressionnés par la qualité visuelle, ainsi que le nombre de détails présents à l'écran. Le début de la session voyait notre héros déambuler sur un chemin sinueux à flanc de colline bordée d'une forêt. La végétation, déjà un point fort du précédent opus, était particulièrement variée et luxuriante. Les interactions avec certaines plantes que l'on pourra cueillir le confirment, les environnements du jeu ne servent pas uniquement de décors, mais participent activement à l'immersion du joueur. La version présentée tournait sur Xbox 360 et le jeu était projeté sur un écran de six mètres par quatre. Placés au premier rang, nous avons été tout simplement bluffés par la finesse des graphismes et la beauté des environnements. Côté animation, l'emploi des routines comportementales du moteur Havok fait décidément des merveilles, et les mouvements du personnage paraissent beaucoup plus fluides que ceux d'Oblivion.
La saga Elder Scrolls ne serait pas la même sans ses combats que l'on peut une nouvelle fois apprécier, comme le reste du jeu d'ailleurs, en vue à la première personne ou à la troisième. Les premiers adversaires que notre héros a affrontés étaient des bandits de grand chemin. L'occasion de retrouver un système de combat où chaque main se contrôle avec une gâchette, que l'on soit équipé d'un bouclier et d'une épée, ou d'une petite hache en gardant une main libre pour lancer des sorts. Notez au passage qu'il sera d'ailleurs possible de jeter des sorts à deux mains, afin de bénéficier d'une version plus puissante de leurs effets. Le système de progression quant à lui combine les inspirations de Morrowind et de Fallout 3. Ainsi toutes les caractéristiques de son personnage possèderont leur propre barre d'expérience qui se remplira à chaque fois que l'on fait appel à une compétence. Nous ne savons pas à l'heure actuelle s'il faudra sauter comme des kangourous pour faire monter sa compétence athlétique comme c'était le cas dans Morrowind, mais une chose est sûre, le côté jeu de rôle et personnalisation n'en sera que plus important. A chaque fois que l'on remplit une de ces fameuses barres d'expérience, on gagnera un niveau et on pourra attribuer les points de compétences gagnés pour débloquer des perks.
Le menu du jeu est très stylisé et se compose de quatre pôles distincts. Les compétences, le menu de magie, l'inventaire et la carte. Les 18 caractéristiques de son personnage seront représentées sous la forme de constellations d'étoiles, chaque compétence abritant une série de perks liées. Il faut compter entre 12 et 20 perks par caractéristique. Quant à la carte du monde, exit le côté parchemin d'Oblivion ou de Fallout 3, Skyrim inaugure la carte en 3D avec effet de zoom façon Street View de Google. Enfin, en ce qui concerne l'inventaire et la magie, un système de classement par favoris permettra de changer de sort et d'équipement en un clin d'œil à l'aide d'un menu à l'accès rapide. Mais revenons à nos moutons. Une fois les zigotos zigouillés, notre personnage est entré dans une petite ville nommée Riverwood. Nous y avons découvert une scierie, l'échoppe d'un forgeron ainsi que le sempiternel duo magasin et auberge. L'occasion idéale pour parler de l'économie du jeu. A ce stade du développement, l'équipe cherche à optimiser le système économique du titre pour éviter l'effet mulet qui consiste à amasser le butin récolté pour le vendre à des commerçants, surtout pour se rendre compte que l'argent ne sert pas à grand-chose, les meilleures armes s'obtenant dans les donjons. Cependant, notre hôte nous a confirmé l'existence de nombreux petits travaux que l'on pourra faire pour gagner quelques piécettes. Couper du bois, fabriquer armes et armures, etc.
Comme il lui paraissait impossible de finir cette partie sans nous montrer un donjon, le producteur du jeu s'est alors dirigé vers le magasin du coin pour récupérer une quête. Il s'agissait de retrouver une griffe en or dérobée par des voleurs qui ont l'habitude de se cacher dans une grotte au nord de la ville. On vous passera les détails de cette aventure pour ne pas vous gâcher la surprise, mais sachez que si vous croisez des toiles d'araignées (criantes de vérité soit dit en passant), il se peut qu'une grosse mygale vous attende au détour d'un corridor. Au fond de la grotte, nous avons découvert que la griffe était une sorte de clé permettant d'accéder à un temple ancestral. A l'intérieur, après un combat épique avec les gardiens du lieu (spectre et golem de glace), notre personnage a pu s'approcher d'un mur recouvert de symboles pour y apprendre un mot de pouvoir.
Au nombre de 24 et disposant de 3 niveaux de puissance, ces incroyables pouvoirs conféreront au joueur un avantage certain dans le dangereux monde de Skyrim. A titre d'exemple, l'un d'entre eux vous permettra d'enchanter temporairement votre arme, un autre de produire une onde de choc qui enverra les ennemis qui vous font face à quelques dizaines de mètres, ou encore de ralentir le temps. Le point d'orgue de cette démo fut sans conteste l'affrontement avec un dragon au sortir de la grotte. Entièrement dynamique et donc non scripté, ce combat nous a littéralement scotchés. A l'instar de tous les titres aussi importants de par leur contenu et aussi attendus, cette présentation nous a laissé quasiment autant de questions sans réponses qu'elle ne nous en a apportées. Revenez sur le site fréquemment, car de nouvelles informations devraient être divulguées au compte-gouttes jusqu'à la sortie du titre en novembre...
A couper le souffle, Skyrim sera assurément le digne successeur de l’excellent Oblivion. L’équipe en charge du projet n’a pas hésité à tirer parti des autres productions internes telles que Fallout 3 pour faire évoluer la saga afin d’offrir aux joueurs le jeu de rôle ultime. Le système de progression semble parfaitement au point et l’aventure d’une richesse insondable. Depuis plusieurs années les fans réclamaient à cor et à cri des combats entre joueurs et la possibilité d’affronter des dragons ; avec Skyrim, la moitié de leurs revendications sera satisfaite ! C’est déjà ça !