Jackie revient et il n’est pas content ! Toujours possédé par une entité démoniaque qu’il a du mal à maîtriser, le bougre nous est apparu plus en forme que jamais dans la présentation du titre à laquelle nous avons assisté pour vous à la GDC de San Francisco.
Premier contact avec la suite de l'adaptation du comics éponyme et première claque. The Darkness II ne fait pas dans la dentelle et si vous êtes effrayé à la vue du sang ou que les scènes de torture et autres démembrements vous font tourner de l'œil, ne vous aventurez pas plus loin dans la lecture de cet aperçu. Vous êtes encore là ? Alors c'est parti ! L'action de cette séquelle se déroule deux années après les événements contés dans le premier opus. La démo commence alors que votre personnage est littéralement crucifié à l'aide de clous gigantesques à une planche dans un lieu inconnu. Votre ennemi ne tarde pas à se dévoiler derrière le bourreau et avec lui une revendication bien simple : il veut récupérer votre pouvoir, le fameux Darkness. Mais voilà, pour ce faire, il faut que vous lui transmettiez volontairement. Une condition bien regrettable qui pousse votre belliqueux adversaire à vous faire subir les pires supplices afin que vous ne coopériez pas...
Amplifiée par une vue à la première personne, l'action est pour le moins immersive. A chaque mandale reçue, on a mal pour ce pauvre Jackie. Ce dernier accuse d'ailleurs le coup, ce qui se traduit par l'introduction de flash-back jouables durant lesquels il recouvre peu à peu la mémoire, se souvenant des fâcheux événements qui l'ont conduit ici. On découvre alors une scène digne d'un film mafieux à la Scorsese où notre personnage entre dans un restaurant, accueilli comme il se doit par un affranchi en costume bon marché. Ce dernier l'escorte jusqu'à sa table où l'attendent deux demoiselles aux poitrines opulentes, visiblement ravies de revoir la petite frappe que l'on incarne. A peine assis, les vitres du restaurant volent en éclats, les dames de compagnie tombent sous les balles des mystérieux assaillants, avant de se faire tout bonnement écrabouiller par une voiture. S'ensuit une longue séquence où notre personnage se traîne tant bien que mal en tirant sur tout ce qui bouge et surtout sur des quidams en salopette orange. Après quelques va-et-vient entre cette scène et la salle de torture, Jackie sort enfin les griffes et ses pouvoirs !
A présent dans une ruelle, on retrouve notre héros avec ses deux fiers tentacules, toujours contrôlés par les gâchettes de la manette. Celle de gauche sert à se saisir des objets, alors que celle de droite tranche dans le vif façon Isaac Clarke, le personnage de Dead Space. On attrape des barres de fer que l'on lance à ses ennemis pour les épingler au mur, on s'amuse à jeter ces ersatz de Casimir dans les airs pour les fusiller avec style, bref, on jouit sans retenue de cette toute puissance retrouvée. Seule ombre au tableau, et c'est le cas de le dire, impossible d'utiliser les pouvoirs de Jackie en pleine lumière. Il faut donc avancer prudemment en prenant soin de détruire toutes les sources lumineuses. Un peu plus loin, le niveau nous entraîne dans une station de métro. L'endroit qu'ont choisi les développeurs pour nous introduire le Darkling, cette petite bestiole sympathique qui vous aide à annihiler les cohortes d'assaillants qui vous tombent dessus. Particulièrement serviable, votre démon de compagnie vous rapportera les armes de vos adversaires (pistolets, uzis, fusils à pompe...) et ne manquera pas d'uriner avec un mauvais goût certain sur ses victimes. C'est sur cette touche éminemment poétique que la démo a pris fin, nous laissant encore sous le choc d'un tel déballage de violence et d'hémoglobine.
Pour peu que vous soyez amateur des comics pour adultes du type Watchmen ou Sin City, vous trouverez dans The Darkness II un exutoire à la hauteur de votre passion. Son gameplay fait d’alternance entre les armes conventionnelles et les pouvoirs démoniaques pique une nouvelle fois notre curiosité. En attendant d’en découvrir plus, et comme vous avez pu vous en rendre compte, la narration de haute volée est au rendez-vous, et ça, c’est une excellente nouvelle !