Sachez avant toute chose que la présentation se déroulait sur Wii, le titre étant pour le moment uniquement annoncé sur cette plate-forme. On sait déjà en revanche que les développeurs bossent pour transposer tout cela en HD, sur les consoles appropriées. Mais trêve de bavardages, l'heure est maintenant venue d'apporter des précisions quant à ce concept singulier. A l'image d'un nombre conséquent de productions, Skylanders : Spyro's Adventure fait appel à un périphérique se branchant en USB sur la machine de Nintendo. Il s'agit d'un objet circulaire, moitié moins grand qu'un Frisbee, au look proche de la porte des étoiles de Stargate et que l'on pose à même une surface plane. En son centre, on trouve une sorte de tamis lumineux. A quoi peut-il bien servir ? A accueillir des figurines pardi !

Ces figurines demeurent la clé de voûte du fonctionnement de Skylanders. Elles approchent grosso modo les dix centimètres et possèdent toutes un socle plat. Chacune revêt l'apparence d'un personnage différent. La magie dans tout ça, c'est qu'en posant sur le portail ces statuettes, conçues dans une matière encore indéterminée (seuls des prototypes nous ont été montrés), le personnage qu'elles représentent apparaît à l'écran de manière instantanée. On incarne alors son héros dans un jeu d'aventure des plus classiques. Mais avant d'aborder la partie strictement virtuelle, approfondissons les questions d'ordre matérielles. On comptera en tout une bonne trentaine de figurines représentant toutes des personnages différents. Un peu moins de la moitié seront disponibles lors du lancement du jeu, dont la date n'a pas encore été fixée, même si on peut s'attendre à un produit prêt en fin d'année. Au sein de ce cast plutôt fourni, on trouvera une tête bien connue en la personne du dragon Spyro. Parmi ses camarades, nous avons eu l'occasion de faire connaissance avec Trigger Happy, un singe fou armé de deux énormes flingues, Eruptor, une sorte de pierre volcanique balançant de la lave ou encore Gill Grunt, un poisson maniant le harpon avec dextérité. Chacun est lié à l'un des huit éléments de base du jeu, qui comprend feu, terre, eau, vie, air, mort-vivant, magie et technologie. Un système à la Pokémon qui encourage bien sûr les enfants à collectionner toutes les figurines pour disposer d'un maximum de possibilités au cours d'une partie.

Manette en mains, Skylanders s'avère être un jeu d'aventure à la progression assez classique. Après avoir choisi son héros, on devra avancer dans un monde coloré et charmant ressemblant grandement à celui des différents Spyro. La direction artistique ne laisse d'ailleurs aucun doute quant à la cible visée. Skylanders est destiné aux enfants ayant la collectionnite. Et autant dire qu'entre cinq et dix ans, ils sont très nombreux à souffrir de cette étrange maladie. Au cours de leur voyage, ils rencontreront des ennemis et pourront aussi découvrir tout un tas de passages cachés et de trésors en utilisant les pouvoirs spécifiques à chaque personnage. S'il sera bien possible de finir le jeu avec une unique figurine, il faudra en posséder un maximum pour découvrir tous les secrets recèlent les différents niveaux. Avec sa capacité à voler, seul Spyro sera par exemple à même d'accéder à certains endroits regorgeant de récompenses en tout genre. Techniquement, changer de personnage demeure un plus ultra simple. Il suffit de retirer une figurine du portail et d'en poser une autre à la place. A l'écran, l'opération est quasi instantanée. Une vraie belle réussite !

A l'origine du projet, le studio Toys For Bob, qui est sous le giron d'Activision depuis quelques années maintenant, a également conçu un système d'évolution intéressant. Chaque personnage possède en effet ses propres améliorations. Spyro pourra par exemple apprendre à voler puis réaliser des attaques aériennes après être monté de niveau en obtenant des points d'expérience. Il est également possible de personnaliser le look de ses avatars grâce à une batterie d'objets en tout genre. Les développeurs ont par exemple coiffé Trigger Happy d'un chapeau de cow-boy. Sympa mais rien de révolutionnaire. Ce qui l'est beaucoup plus en revanche, c'est que les figurines conservent en mémoire toutes les actions effectuées. Pour faire simple, si un enfant amène l'une des siennes chez un ami et la pose sur le portail circulaire, son personnage apparaîtra à l'écran avec son niveau, ses attaques personnelles et le look exact qu'il avait lors de la dernière partie de son propriétaire. Une initiative d'autant plus intéressante que Skylanders propose deux modes multijoueurs. Le premier permet de parcourir l'aventure principale en coop et de profiter ainsi des avantages des personnages pour progresser plus vite dans les différents niveaux. A l'inverse, le deuxième mode permet à deux joueurs de s'affronter en un contre un dans des arènes remplies de pièges et de bonus à utiliser au cours du combat. A noter que les deux figurines se posent directement sur le même portail.

Si l'on prend un peu plus de recul par rapport à Skylanders, ses qualités ludiques semblent en revanche plus limitées. Bien que nous n'ayons pas pu prendre concrètement le jeu en main, il se pourrait que le gameplay soit assez simpliste. Quelques mouvements de Wiimote, on pointe l'écran en appuyant sur des boutons et c'est tout. La progression semble en prime assez linéaire même si on a bien sûr eu doit à une démonstration ne prenant place qu'au sein des premiers niveaux. Le développeur nous a d'ailleurs parlé de tableaux très variés. A défaut d'originalité, les environnements que l'on a pu voir possédaient en effet une vraie identité visuelle. Enfin, même s'il s'agit d'un jeu Wii destiné aux enfants, il paraît difficile de ne pas souligner les lacunes techniques indéniables qu'il affichait. A commencer par des textures particulièrement baveuses. Mais il serait toutefois injuste de s'attarder plus longtemps sur ces dernières car il reste encore un temps conséquent au studio Toys For Bob pour peaufiner son bébé.