La guerre entre les Terriens et les Helghasts connaîtra bientôt son troisième acte. En attendant de découvrir son issue, nous avons pu goûter à un court passage du jeu dans une version preview ressemblant fortement à une démo. L'expérience fut brève mais nous a permis de tester pour la toute première fois le jeu au Playstation Move et surtout le mode coopératif.
Killzone 3 faisant directement suite au second volet, ne vous attendez pas à de profonds bouleversements esthétiques, techniques, contextuels ou même en termes de prise en main. L'ensemble, que ce soit les couleurs, le gameplay ou le scénario, suit scrupuleusement la voie tracée par Killzone 2, comme si ce troisième opus en était un simple prolongement. Toutefois, que ce soit par l'ajout d'un mode coopératif ou la compatibilité du soft avec le Playstation Move et la 3D stéréoscopique, les développeurs de Guerrilla ont tenu à faire évoluer leur bébé. Ils ont aussi fait pas mal d'efforts au niveau de la mise en scène in-game pour plonger le joueur dans l'épicentre d'un conflit encore plus dynamique, plus impressionnant voire même quasi-apocalyptique. Cela frappe d'entrée même si les passages qui nous étaient proposés dans cette version n'étaient pas les premiers chapitres de l'aventure. Toujours est-il que Killzone 3 se présente comme un Killzone 2 +. Plus immersif, plus oppressant, plus explosif, plus spectaculaire... Vous êtes prévenu, Guerrilla souhaite vous en mettre plein la vue, éviter soigneusement les longueurs et proposer un FPS consommable et rejouable par n'importe qui.
Les niveaux présents dans cette "preview-démo" d'une grosse demi-heure nous ont notamment opposés à un mécha helghast de plusieurs dizaines de mètres de hauteur. La bête était d'un gabarit tel qu'il était impossible d'en voir le sommet sans pointer son viseur tout en haut de l'écran. Ce monstre occupait ainsi tout l'espace, équipé de mitrailleuses et de mortiers qui transformaient n'importe quelle couverture en champ de ruines. L'objectif était donc, à l'aide d'un lance-roquettes, de détruire ses tourelles une à une et de saboter en parallèle son système de refroidissement. La scène empêchait toute tactique de planqué puisqu'il était vital de se déplacer d'un refuge à l'autre, à la fois pour faire le plein de munitions et pour échapper aux missiles qui pleuvaient au-dessus de notre tête. L'intensité du moment atteignait son paroxysme lorsque des soldats helghasts étaient dropés pour venir prêter main forte à leur construction de métal. Pendant qu'il fallait lutter face à ces salves, peu aidés par une IA volontaire mais relativement inefficace, nous devions également trouver l'une des rares positions permettant d'échapper aux tirs de mortiers. Plus tard, la démo proposait une phase de shoot depuis l'une des plates-formes terriennes, toujours face au même type de colosse. Pas franchement originale, celle-ci s'est rapidement montrée répétitive. Les autres passages alternaient entre des couloirs et des environnements un peu plus ouverts, là aussi classiques, en partie scriptés mais toujours aussi immersifs, que ce soit visuellement parlant ou grâce à une bande-son vraiment soignée et réussie.
Le gameplay de Killzone 3 devrait rester fidèle à celui de son aîné, l"ATH également. Il vous faudra simplement vous habituer à faire la distinction entre l'indication de grenade et votre santé, les deux infos s'affichant de manière assez similaire à l'écran. La maniabilité relativement lourde est de son côté un mal pour un bien puisque les déplacements se veulent assez crédibles. En tout cas, on ne sera pas dépaysé ! Reste que le jeu de Guerrilla s'ouvre au multijoueur en écran splitté, ce qui n'avait pas été le cas du second volet, au grand désarroi des fans de la série. Nous avons pu le tester et il ne fait aucun doute que ce split-screen divisera. Plutôt que d'opter pour un split horizontal classique, les développeurs ont emboité le pas de jeux qui, comme Resident Evil 5, se privent d'une partie de l'écran pour afficher une division verticale en léger décalé. On cherche encore l'utilité d'un tel procédé, d'autant que sur une TV de taille modeste, ce mode deux joueurs vous obligera à froncer les sourcils un paquet de fois. C'est davantage en termes de progression que l'écran splitté sera intéressant, permettant à deux joueurs aux profils différents de se défaire plus facilement et plus rapidement de l'ennemi, l'un en mode assaut, l'autre en mode sniper. Enfin, nous avons posé le Dualshock pour le remplacer par le Playstation Move, afin de constater deux choses : il est plus difficile de se déplacer, notamment dans les situations d'urgence ou de panique, au Move, mais parallèlement beaucoup plus simple de viser avec cet accessoire qu'avec le stick analogique du pad. Le Move nous a paru très équilibré et être une alternative crédible à la manette. Bonne nouvelle.
Killzone 3, parce qu'il est une suite directe du 2, ne devrait pas marquer autant les esprits que son aîné, en solo tout du moins. Pour autant, son profil a tout pour plaire, à la fois facile à prendre en main mais ponctuellement exigeant. Le FPS de Guerrilla sera de toute évidence plus immersif et plus spectaculaire que son prédécesseur et pourra s'appuyer sur le mode 2 joueurs en écran splitté et la compatibilité au Playstation Move. L'intensité de la campagne solo n'est en tout cas plus à prouver, les différents passages au rendez-vous de cette version nous l'ont largement confirmé. Plus que deux mois à attendre.