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Test Dragon Ball Z : L'Appel du Destin
Profil de Rroyd-Y,  Jeuxvideo.com
Rroyd-Y - Journaliste jeuxvideo.com

Dans le but de contenter le plus grand nombre de fans possible, Bandai continue sa production de jeux vidéo Dragon Ball Z en se concentrant pour la première fois sur la Megadrive. A une époque où Sega et Nintendo cherchent chacun à se démarquer l'un de l'autre par des jeux toujours meilleurs, Dragon Ball Z : L'Appel du Destin, unique opus de la licence sur la console de Sega, s’inspire très clairement de la trilogie Super Butoden déjà sortie sur Super NES. De quel côté les Supers Saiyen auront-ils finalement le plus aidé dans cette incessante course à l’armement entre Nintendo et Sega ? Réponse dans ce test.

Dragon Ball Z : L'Appel du Destin

Alors que les écoliers français ne se lèvent le matin que pour suivre les aventures survitaminées de Son Gokû défendant encore et encore la Terre contre ses multiples assaillants, la licence Dragon Ball Z continue son chemin sur consoles en proposant au joueur de se glisser dans l'uniforme orange du guerrier pour en découdre avec ses amis. Sorti un mois après le deuxième épisode de la trilogie Super Butoden parue chez Nintendo, ce Dragon Ball Z : L'Appel du Destin choisit cependant de se concentrer sur les éléments du premier volet, à savoir les épisodes Saiyen, Namek et Cyborg du célèbre manga. Une décision qui laisse un peu inquiet, alors que le principe de Bandai a toujours été de suivre le plus fidèlement le déroulement des aventures vues à la télévision.

Dragon Ball Z : L'Appel du Destin
Le combat contre Freezer reste parmi les plus emblématiques du manga.
Si les introductions ont toujours été le point fort de la série Dragon Ball Z quel que soit le jeu, il semble bien que, dans le cas présent, aucun effort n'ait été fait. Une simple image de Son Gokû, certes jolie, accompagné des autres personnages directement tirés des graphismes du jeu, voilà ce qui vous attend pour vous en mettre plein la vue avant l'écran titre. Deux modes de jeu vous sont alors proposés : un mode Histoire et un mode Combat Libre. Soulagé de bel et bien trouver une partie scénario, c'est en revanche l'absence du célèbre Championnat qui fait tache. Quoiqu'il en soit, vous vous lancerez dans la grande aventure de Dragon Ball Z en ayant la possibilité de suivre pas moins de onze personnages différents. Quand on sait la qualité du mode Histoire présent dans La Légende Saiyen sorti un mois avant, il y a de quoi rester rêveur.

Dragon Ball Z : L'Appel du Destin
Une fois son grand rival Son Gokû éliminé, plus rien ne retient le Prince Sayan sur Terre.
Malheureusement, le mode Histoire n'est en fait qu'une suite de combats. Bien que certains personnages disposent de brèves séquences d'introduction et de conclusion, dont un certain Son Gokû a inexplicablement été privé, tout se ressemble et vous enchaînez, quel que soit votre guerrier, des affrontements sans la moindre logique scénaristique, au milieu d'anachronismes qui feraient hurler tout fan qui se respecte. Ah bon, Trunks et Cell étaient aussi sur Namek ? En outre, les quelques scénarios inventés pour le jeu sont une insulte à certains personnages, comme dans le cas de C-18 qui doit aller "battre les méchants pour gagner de l'argent pour pouvoir acheter à manger". Au milieu de tout ce fouillis, on trouve tout de même des idées intéressantes, comme la décision de Vegeta d'errer dans l'espace en quête de combat, une fois Son Gokû définitivement éliminé.

Dragon Ball Z : L'Appel du Destin
Cette impression de déjà vu fait clairement tache en comparaison avec les excellentes mises en scène de Dragon Ball Z 2.
Par ailleurs, le gameplay est clairement à la traîne : vous vous retrouvez à peine au-dessus du niveau de Dragon Ball Z 1, un mois après l'excellent Dragon Ball Z 2. La lenteur des personnages n'a d'égal que la rigidité de leurs mouvements. Les trois boutons de la manette de Megadrive vous permettent de donner un coup de poing, un coup de pied, et de vous élever dans les airs. La vague d'énergie qui a toujours été un mouvement de base dans les jeux Dragon Ball Z comme dans l'univers du manga en général s'effectue cette fois en faisant une combinaison de touches, une solution assez représentative d'un gameplay fort mal élaboré. Chaque combattant dispose de plusieurs enchaînements physiques ainsi que des traditionnelles super-attaques, à lancer assez difficilement sur une manette pas toujours collaboratrice.

Dragon Ball Z : L'Appel du Destin
On retrouve avec joie le style propre à chaque personnage ainsi que des décors fort jolis.
Le mode Combat Libre offre comme toujours la possibilité d'affronter un ami ou l'ordinateur. L'absence du mode Championnat aussi étonnante qu'injustifiée - car ce n'est jamais plus qu'une suite de combats simples entrecoupée d'un tableau de scores - laisse un goût amère pour un jeu qui peine à proposer du contenu. Certes, les graphismes sont jolis, les personnages reconnaissables, les décors fidèles au manga et les musiques assez entraînantes, mais tout est largement dépassé par le deuxième épisode de la trilogie qui comble au même moment les fans sur Super NES. Au final, si la parution d'un jeu Dragon Ball Z sur Megadrive est fort appréciable, on aurait préféré non pas un remake d'un Dragon Ball Z 1 déjà oublié chez Nintendo, mais bien une expérience à part entière et nouvelle. Qu'on se le dise bien clairement : les Kamehameha, c'est chez Mario qu'ils sont réussis.

Les notes
  • Graphismes14/20

    Le jeu est beau sans éblouir. Les personnages sont bien modélisés, les décors respectent les aires de combat du manga. Les effets d’énergie ont en revanche tendance à agresser les yeux des joueurs par leur clignotement incessant.

  • Jouabilité10/20

    Bien en retard par rapport à l’épisode sorti un mois avant sur Super Nintendo, la prise en main rappelle douloureusement celle de Dragon Ball Z 1 : les combats sont lents et surtout raides. L’intensité des affrontements entre Saiyen n’est clairement pas au rendez-vous.

  • Durée de vie13/20

    Le mode Histoire permet de suivre chacun des onze personnages jouables dans une dizaine de combats, ce qui offre plusieurs parties avec un plaisir nouveau à chaque fois. La bien triste absence du mode Championnat fait quant à elle contrepoids, quand on sait à quel point les réunions entre amis prisent ce genre d’affrontements.

  • Bande son13/20

    Sans être exceptionnelles, les musiques se laissent entendre en motivant de manière assez réussie les duels. La touche nostalgique « Dragon Ball Z » propre aux jeux de la licence n’est malheureusement pas retrouvée.

  • Scénario11/20

    Le jeu propose une expérience assez disparate, opposant une aventure pour chaque personnage à une suite de combats sans la moindre narration. Si parmi les histoires inventées se cachent quelques idées intéressantes, la tendance est plutôt à se demander si les rares séquences scénaristiques ne sont pas réservées à un public de cinq ans tant elles manquent de maturité et d’intérêt.

Vous l’aurez compris, impossible de jouer à ce Dragon Ball Z : L’Appel du Destin sans cesser de le comparer aux deux premiers épisodes alors déjà parus de la trilogie sur Super NES. En retard sur tous les niveaux, cet unique épisode sur Megadrive n’est rien d’autre qu’un portage de Dragon Ball Z 1, qui se permet de n’apporter absolument rien de nouveau, et même de faire moins bien quant au contenu. Les possesseurs de la console de Sega remercieront le geste, alors que les autres iront sans plus attendre jouer sur la console de Nintendo. Sur ce coup-là, Son Gokû aurait bien fait de prendre exemple sur un certain hérisson bleu qui, deux années auparavant, réussissait bien mieux sa transformation en super guerrier doré.

Note de la rédaction

10
14.2

L'avis des lecteurs (41)

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MD Bandai Combat
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