Si la version Wii se contentait d'une succession de mini-jeux vaguement liés par un scénario minimaliste, l'adaptation sur 360 propose cette fois une progression plus classique et plus intéressante à base de niveaux à parcourir. L'histoire n'est tout de même pas très approfondie non plus. Vous devrez simplement arrêter le gang du Malheur, et récupérer les affaires que ses membres vous avaient dérobées. Votre personnage, Megamind, est en fait un super-méchant ayant pris le contrôle de la ville. Il affronte bien évidemment des individus encore plus méchants que lui, que vous retrouverez en tant que boss à battre à la fin de certains niveaux. Ce qui surprend immédiatement en prenant le jeu en main, ce sont ses graphismes assez jolis et soignés, chose plutôt rare dans les multiples jeux à licence qui nous envahissent à intervalles réguliers. Même si cette impression s'estompe un peu en cours de partie, le tout reste plaisant à parcourir grâce à des arrière-plans joyeux donnant un peu de profondeur aux décors. Les animations des personnages principaux sont elles aussi assez soignées et surtout caricaturales et amusantes.

Dans votre antre servant en fait d'interface de jeu, vous pourrez donc sélectionner votre prochaine mission. Chacune d'entre elles vous demandera simplement d'avancer en vous débarrassant d'ennemis un peu idiots et très faciles à battre. Certains mécanismes très simples viendront entraver votre progression. Vous devrez alors appuyer sur le bon bouton, déplacer un objet pour le poser au bon endroit, faire exploser des barils de poudre... le reste de l'aventure est constitué de phases de plates-formes elles aussi très faciles. Le tout se mêle agréablement, offrant une première demi-heure de jeu sympathique et amusante.

Hélas, on se rend rapidement compte que chacune de ses phases se répétera inlassablement, sans proposer de grandes variantes venant briser ce rythme. Et ce ne sont pas vos rencontres avec les boss qui corseront et intensifieront beaucoup l'aventure ! Au contraire, sur la version 360 du jeu, un bug fréquemment constaté bloque totalement la progression, lors de votre victoire contre l'un d'entre eux. Seule solution ? Mourir une fois pendant le combat avant de gagner, pour que l'aventure continue enfin. On vous pénaliserait presque d'avoir osé l'emporter sans saigner... Heureusement, une mise à jour salvatrice corrige ce problème, il sera donc essentiel de connecter votre console au Xbox-Live avant de vous lancer dans Megamind : Le Face-à-Face Ultime.

Votre petit personnage bleu ne se battra d'ailleurs pas à mains nues. Il dispose de quelques armes amusantes pour l'aider dans sa tâche. Celles-ci sont d'ailleurs améliorables via votre quartier général. Des orbes bleus à récolter dans les niveaux vous permettront d'ailleurs de les acheter. Mais vous ne pourrez pas choisir votre arme comme vous le souhaitez, c'est le jeu qui vous fournira celle à utiliser au bon moment. Vous pourrez ainsi avoir besoin d'une sorte de souffleur, d'un rétrécisseur, d'un gant tesla... ces variantes marchent tout autant sur les ennemis que sur l'environnement, elles vous aideront donc à progresser en franchissant un obstacle bien précis. Encore une fois, c'est l'accessibilité qui prime donc sur tout le reste, puisque le challenge est proche du néant. Vous ne resterez jamais bloqué, et la voix de votre sbire viendra de toute façon balayer les rares doutes qui auraient pu subsister en vous expliquant la marche à suivre.

Outre ces missions jouables à volonté, le soft vous propose quelques mini-jeux se débloquant au fur et à mesure. Bien réalisés, ceux-ci ont le mérite de diversifier l'expérience proposée. On pourra par exemple participer à des courses de nacelle où la sensation de vitesse n'est finalement pas si risible. Celles-ci possèdent d'ailleurs trois variantes aux objectifs différents. Ces cinq mini-jeux sont accessibles à deux, tout comme l'intégralité d'une aventure pourtant bien trop courte. Malgré sa réalisation graphique assez soignée et ses phases de jeu amusantes, Megamind : Le Face-à-Face Ultime ne marquera pas les esprits, son manque d'originalité et de personnalité flagrant rivalisant avec sa redondance agaçante.