Après un premier volet inégal et un second épisode un peu trop américanisé dans l’âme, DIRT est enfin de retour à pleine puissance ! A travers ce nouveau chapitre, cette simulation de courses de rallye entend bien mettre les petits plats dans les grands et offrir aux joueurs un maximum de contenu et d’émotions. 3, 2, 1, Partez !
Parrainée aujourd'hui par le pilote de rallye Ken Block, qui succède ainsi officiellement au regretté Colin Mc Rae disparu en septembre 2007, la série DIRT semble résolue à faire un grand pas en avant avec ce troisième volet. Techniquement d'abord avec une grosse mise à jour de l'EGO Engine, moteur qui avait déjà fait ses preuves lors des précédents jeux. Les effets lumineux se retrouvent beaucoup plus travaillés qu'auparavant, et les véhicules s'intègrent mieux dans l'environnement en s'y immergeant à merveille à travers une multitude de détails, comme les ombres des arbres sur le capot, la boue sur les pneus ou la poussière sur les vitres. De même, les conditions météo sont désormais poussées visuellement au maximum. Neige (une première dans la série), glace ou pluie marquent de leur empreinte les décors et véhicules, rendent évidemment la chaussée plus difficile à pratiquer et influencent donc directement le pilotage des automobiles. Tout comme d'ailleurs les dégâts encaissés qui s'avèrent aussi variés que réalistes. Les véhicules bénéficient au passage de graphismes étonnants et voient leur nombre augmenter singulièrement. Cela répond d'ailleurs au second desideratum de l'équipe de Codemasters, après l'aspect technique : la diversité et le renforcement du contenu…
Parmi la soixantaine de véhicules présents - soit la plus importante collection tous volets confondus- on note bien entendu la Subaru Impreza STI de Ken Block, mais aussi des automobiles WRC de cette saison ainsi que de la prochaine, des voitures du légendaire Groupe B ou encore des Trailblazer (comme la Suzuki XL7 Hillclimb). Sans oublier surtout des véhicules issus des années 60 (Mini Cooper S1275), 70 (Lancia Stratos HF Integrale), 80 (Opel Manta 400) et 90, ainsi que quelques Stadium Trucks et Super Buggies. Le jeu contient aussi pas moins d'une centaine de pistes – soit deux fois plus qu'auparavant – modélisées d'après des tracés et circuits réels et situées notamment à Monaco, Los Angeles, Aspen, Monte-Carlo mais aussi dans de nouveaux lieux tels que la Norvège, la Finlande, le Kenya ou encore l'état américain du Michigan. Ces derniers paysages aux routes plutôt mouvementées servent d'ailleurs de cadre aux courses de rallye pures et dures qui occupent désormais près de 60 % du jeu (lors de celles-ci, on peut choisir deux copilotes, mâles ou femelles, ainsi que cinq angles de vue différents). Inutile de préciser que la présence de ces multiples décors est idéale pour renouveler sans cesse les challenges contre des adversaires. D'autant que non seulement un écran splitté à l'horizontale offre de courir contre un ami en local mais également des modes online permettent à 8 joueurs de se confronter. A noter enfin qu'outre un traditionnel mode Carrière, figurent au menu six modes de jeu dont Be a Pro, une série d'épreuves au cours desquelles le joueur doit affronter entre autres les pilotes Ken Block et Kris Meeke.
Parmi les nombreux ajouts par rapport aux précédents épisodes, il faut toutefois en retenir deux capitaux qui promettent des heures de fun. D'abord, hérité et inspiré des exploits sportifs de Ken Block en vidéo : le Gymkhana. Il s'agit d'une série de mini-challenges au cours desquels le joueur, après avoir sélectionné sa voiture, effectue des figures et dérapages en tous genres, dans le but de pousser la conduite de son véhicule dans ses derniers retranchements. Ceux-ci se déroulent au sein d'une aire close (un parking par exemple) et doivent être effectués en un minimum de temps. Par exemple, le défi Poledancer impose un dérapage à 360° autour d'un poteau (beaucoup plus facile à dire qu'à faire comme nous avons pu le tester). L'Airborne, quant à lui, propose de rouler à toute vitesse sur une planche et d'effectuer un saut en hauteur. Tandis que le trailer Trash offre de déraper tout en passant sous la remorque d'un camion. Evidemment, la tôle froissée est ici de rigueur car les essais sont nombreux. Heureusement, les dommages encaissés par le véhicule – lors de notre essai une Audi Quattro ultra sensible – n'influent pas sur la conduite, au contraire des autres modes de jeu. Et c'est tant mieux car il faut un certain temps avant de parvenir à maîtriser le dérapage à l'aide du frein à main !
Second ajout important : le D.C. Compound, une sorte de Gymkhana extrême. En effet, c'est une enceinte bardée de rampes de saut, d'obstacles et d'éléments en tous genres à l'intérieur de laquelle les joueurs (jusqu'à 8 en même temps online !) effectuent des missions parfois surréalistes. Ainsi, il est par exemple possible de jouer à une Capture du drapeau avec deux équipes de quatre joueurs. Mais vous pouvez aussi affronter des robots et devoir les détruire avec vos autos, les joueurs étant alors répartis en quatre équipes de deux. Ici, le délire paraît de rigueur, d'autant que le D.C. Compound évolue selon le mode Carrière et révèle progressivement trois zones remplies de challenges. La première est réservée au dérapage et à la vitesse. La seconde, constituée de structures à plusieurs étages, semble dédiée aux épreuves en multi (comme le jeu du chat et de la souris, une course-poursuite que l'on imagine endiablée). Enfin, la dernière zone – la plus grande – offre de réaliser sauts gigantesques et cascades délirantes. Bref, ce D.C. Compound promet de donner un goût particulièrement ludique et unique à ce troisième épisode de DIRT.
Accessible aux novices comme aux pros (qui peuvent alors désactiver toutes les aides au pilotage), le jeu n'oublie pas enfin de proposer une dimension à la fois sociale et communautaire. Car, outre des applications Facebook et iPhone, il permet d'enregistrer les vidéos de ses meilleurs moments pour les partager ensuite sur YouTube, à l'aide du menu Video Sharing. D'ailleurs, libre à vous d'utiliser le Replay d'une de vos courses pour enregistrer les meilleurs passages et sélectionner les angles de vues les plus adaptés. Bref, de quoi mettre en scène un grand spectacle, à la hauteur de ce jeu particulièrement prometteur…
Ce nouvel épisode de DIRT semble avoir mis les bouchées triples pour satisfaire le joueur par rapport aux précédents volets : plus de véhicules, plus d’épreuves et tout simplement plus de soin apporté à l’ensemble. Certes, il faut tout de même un peu d’entraînement en conduite pour profiter au maximum des possibilités offertes. Mais le résultat paraît en valoir largement la chandelle. D’ailleurs, grâce à ses multiples atouts, DIRT 3 est bien parti pour devenir la simulation de rallye ultime !