Ce n'est pas vraiment par son scénario que le jeu qui nous intéresse se distingue de ses confrères de consoles de salon. On y retrouve en effet les mêmes grandes lignes de l'histoire, la réalisation et la mise en scène ayant bien évidemment été adaptées aux caractéristiques de la DS. Quelque temps après la fin tragique de Star Wars : le Pouvoir de la Force, on retrouve Starkiller (ancien apprenti de Dark Vador), ou du moins son supposé clone, détenu sur Kamino par Dark Vador en personne. Il ne tardera pas à s'échapper, et partira à la recherche de Juno Eclipse, son amour perdu... ou plutôt celui de Starkiller. Guidé par des souvenirs et autres visions qu'il cherche à comprendre, notre héros fera bien vite la rencontre de personnages issus entre autres du premier volet, dans une quête le menant, on l'espère, vers la vérité et des réponses concernant son identité. Sur DS, le scénario nous est conté à l'aide d'artworks plus ou moins animés, très quelconques, qui ne flattent pas vraiment la rétine. Certains angles de vue rattrapent un peu cette mise en scène, en rendant la chose un peu plus cinématographique, mais sans plus. Ces phases de narration sont assez longues, et auraient pu instiller efficacement une ambiance assez forte et sombre, si elles n'étaient pas en plus de cela plombées par une qualité sonore déplorable. Les dialogues grésillent en effet au point d'être parfois inaudibles, ce qui détache donc totalement le joueur de la scène à laquelle il est en train d'assister. En cours de jeu, la musique emblématique de la saga se fait entendre, sans parvenir à cacher les errements sonores dus aux problèmes de compression. Ce n'est donc pas du côté de sa réalisation que cette mouture DS du Pouvoir de la Force 2 se distinguera.

Le jeu en lui-même est composé de différents niveaux, prenant place dans des environnements plutôt variés. Et c'est maintenant dans un univers tout en 2D que l'on fait évoluer notre personnage, contrairement à l'opus précédent, toujours sur DS. Cela donne finalement lieu à des graphismes légèrement plus jolis à regarder, sans qu'ils soient pour autant transcendants : ils manquent un peu d'originalité et ne se démarquent jamais suffisamment pour sortir du lot, sur une console qui regorge déjà de titres 2D, dont certains de très bonne facture. Le gameplay, quant à lui, est on ne peut plus simple et accessible : deux touches servent à diriger votre personnage (vous pourrez d'ailleurs effectuer une charge en appuyant deux fois), une autre à sauter, et le stylet sera employé pour combattre les ennemis. Vous disposez pour cela d'attaques de base ou de pouvoirs liés à la Force, au nombre de quatre. Ainsi, vous pourrez projeter des éclairs, lancer vos sabres, faire un peu de télékinésie ou projeter votre Force vers les ennemis, en sélectionnant l'icône de pouvoir appropriée puis en touchant l'endroit sur lequel vous voulez agir avec votre stylet. Des mécanismes et objets peuvent être actionnés, une icône vous indiquant toujours quel pouvoir utiliser au moment approprié... les niveaux se partagent ainsi entre déblocages de portes en tout genre et dézinguage d'ennemis très faciles à abattre, malgré leur nombre. Les combos s'effectuent facilement et vos pouvoirs sont disponibles dès le début du jeu, si bien que les méchants de base ne résistent jamais à vos assauts. Heureusement, quelques combattants seront un peu plus résistants, sans que cela n'entrave pour autant votre progression. Vous croiserez également quelques boss clôturant les niveaux. Il s'agira ici simplement de trouver la technique à appliquer pour les vaincre, technique qui vous sera de toute façon indiquée par ces mêmes icônes qui facilitent encore et toujours l'aventure.

Même si cette progression au sein du jeu est finalement plutôt équilibrée et agréable, les actions à accomplir reviennent tellement souvent, sans jamais se renouveler ni représenter un quelconque challenge, que le joueur finira vite par trouver le jeu répétitif et peu motivant. Les combats ont le mérite d'être assez vifs, rapides et nerveux, mais notre personnage possédant dès le départ toutes les techniques liées à la Force, l'issue d'un combat est rarement source de stress pour le joueur. Des sphères de vie et d'expérience peuvent être ramassées et renforceront les caractéristiques du personnage. Contrairement au précédent opus sur DS, aucune customisation de votre équipement n'a été implémentée, et la répartition des points d'expérience entre vos différentes aptitudes ne peut plus être effectuée non plus, votre personnage changera donc automatiquement de niveau lorsque vous aurez suffisamment ramassé d'orbes bleutées. On pourrait presque dire que les développeurs ont poussé le vice jusqu'à simplifier à outrance une recette de base qui avait déjà donné naissance à un premier jeu trop facile, superficiel et procurant une expérience de jeu peu intense. Sans compter que le mode multijoueur a également été amputé de cette version, donnant une rejouabilité nulle à un titre qui se bouclera déjà bien trop rapidement. Star Wars : le Pouvoir de la Force 2 sur DS est donc un titre dispensable, qui, même s'il procure parfois des moments de fun et d'amusement grâce à la rapidité de ses scènes de combat, souffre d'un manque de contenu et d'une réalisation bien trop médiocre pour être conseillé, aux fans de Star Wars comme aux autres.