Pour ceux qui auraient loupé les épisodes précédents, et l'on parle ici autant des jeux Diablo et Diablo II que des aperçus réguliers rédigés sur ce titre par vos dévoués rédacteurs du site, Diablo change complètement d'habillage, sans vraiment toucher à ses fondamentaux de gameplay. Le principe de jeu n'a que très peu évolué en trois opus, puisque l'on dirige toujours son personnage à la souris grâce au clic gauche, que l'on attaque un ennemi aussi à laide de ce bouton en plaçant le curseur dessus, alors que le clic droit sert à l'attaque secondaire. Finalement, il n'y a que la barre de raccourcis de sorts et compétences inspirée des MMORPG qui constitue un élément de gameplay nouveau dans la série. Et par élément de gameplay, on entend interaction entre le joueur et l'interface de commande. Parce que des nouveautés, il y en a à la pelle...

Après les présentations successives du barbare, du féticheur, du sorcier et du moine, c'est au tour de la cinquième et ultime classe de personnage d'être dévoilée au public. Il s'agit du chasseur de démons ! Le personnage du chasseur de démons étant une classe à distance, ses attributs dépendent pour beaucoup de son adresse, c'est-à-dire de sa dextérité en langage rôliste. Il n'est donc pas rare de le voir esquiver automatiquement les coups qui lui sont portés par des adversaires prévisibles. Nous avons pu le découvrir avec deux pistolets-arbalètes, mais lors de notre séquence de jeu, nous avons constaté qu'il se débrouille tout aussi bien avec un arc ou une arbalète lourde. Outre son design superbe, surtout pour le personnage féminin, la version masculine restant à finaliser, nous avons aussi pu découvrir quelques-unes de ses capacités spéciales.

Le tir de bolas lance à la tronche de vos adversaires cette arme de jet qui s'enroule autour de leur gorge et qui explose quelques secondes après, occasionnant des dégâts de zone allant jusqu'à 200% de l'arme tenue en mains. Il y a aussi un tir gluant qui ralentit la cible et celles qui lui sont proches, tout en faisant un bonus de dégâts. Le piège d'épines que l'on pose au sol et qui se déclenchera au passage d'ennemis. Le tir multiple fera aussi partie de sa panoplie de capacités spéciales, ce qui ravira les amateurs de l'amazone de Diablo II. Sans oublier le lancer de grenades qui rebondissent contre les parois (il faut bien que le moteur 3D serve à quelque chose), ainsi que le Vault, une sorte de roue que le personnage effectue pour se sortir de situations délicates (encerclé par les monstres, ou pour traverser une barrière de feu sans subir de dommages).

Avant de nous lancer à l'assaut de la démo jouable, nous avons assisté à un panel des développeurs du jeu sur la scène principale de la Blizzcon. Bien nous en a pris, puisque nous avons récolté une véritable mine d'informations ! A commencer par la séparation entre les capacités spéciales des personnages et les traits passifs de ces derniers. En effet, plus la peine de choisir entre l'un et l'autre à chaque passage de niveau, toutes les caractéristiques passives se trouvent dans un menu différent et vous demanderont un type de point indépendant pour être améliorées (points octroyés lors de passages au niveau supérieur). Ces fameux traits permettront entre autres de rendre votre barbare soit plus puissant, soit plus rapide (Berserk). Pour ce qui est des pouvoirs spéciaux, Blizzard a levé le voile sur une nouvelle compétence par classe de personnage. Le sorcier aura le sort Météor et le barbare sera doté d'une compétence nommée Ancient Spear pour ramener vers lui ses adversaires comme Scorpion de Mortal Kombat. Quant au Féticheur il bénéficiera d'une marche invisible nommée Spirit Walk pour se glisser derrière ses ennemis sans être détecté, alors que le moine jouira d'un sort nommé Wave of light qui fera apparaître un énorme tonneau devant lui, qu'il frappera comme un dératé avant d'envoyer l'objet à la figure des monstres lui faisant face.

Si l'on retrouvera un système de charmes pour améliorer ses attributs, le stockage de ces derniers ne se fera plus dans l'inventaire mais dans un emplacement dédié et plus particulièrement dans un médaillon porté autour du cou par les personnages. Les développeurs ont expliqué leur choix par l'observation d'une tendance sur Diablo II, qui voyait les joueurs stocker le maximum de charmes dans leur inventaire, pour profiter des bonus au détriment de la place pour les autres objets. Enfin, il a été question des runes. Ces dernières s'associent désormais directement aux compétences spéciales des personnages pour en altérer les effets. Il en existera cinq types : Crimson, Indigo, Obsidian, Golden et Alabaster. Elles existeront en sept qualités, et pour avoir les meilleures, il faudra bien évidemment jouer le jeu au plus haut niveau de difficulté.

Pour nous démontrer leur fonctionnement, il nous a été donné quelques exemples. Si l'on attache une rune Crimson à la compétence du barbare de jet d'arme, celui-ci sera plus puissant. Si c'est une rune Alabaster, ses adversaires subiront des effets de confusion à l'impact. Avec une rune Indigo, c'est à un ricochet qu'il faudra s'attendre, alors qu'avec une Obsidian, les monstres seront paralysés quelques secondes. Pour chaque compétence, une rune procure un effet complètement loufoque. Dans ce cas précis, il s'agit de la Golden qui permet au barbare de lancer un cadavre sur ses adversaires. Et il en va de même pour tous les pouvoirs de chaque personnage. Le sort Hydra du sorcier sera ainsi boosté avec des effets de glace, d'électricité, de dégâts de zone, d'acide voire d'un véritable mur de feu ! Au total, ce ne sont donc pas moins de 96 886 969 344 variations possibles par classe de personnage que l'on obtient. De quoi pousser la personnalisation bien au-delà des objets équipés et des options de sertissage.

Le donjon que l'on a eu la joie d'essayer se nommait : Les chambres de tortures du roi fou. Un donjon généré aléatoirement comme l'on est habitué dans l'univers de Diablo, avec une ambiance gore à souhait. Sang qui gicle, instruments de torture dans tous les coins, et hordes de monstres belliqueux à exterminer. En sortie du donjon, nous avons eu droit à une illustration parfaite du nouveau système de quêtes. Nous avons croisé un forgeron qui nous demandait de l'aider à laver sa réputation salie par un individu nommé Dragon. Par chance, le bougre se trouve juste à côté et une fois ses sbires et lui liquidés, l'artisan s'est proposé de nous refourguer une sélection d'armes pour augmenter notre puissance de feu. Mais Diablo sera toujours Diablo, et les meilleures arbalètes que l'on nous vendra en ville ne surclasseront jamais les armes magiques trouvées dans les donjons. Et pour le coup, nous avons été particulièrement surpris par la quantité d'objets lâchés par les monstres. Or, potions de vie, pierres précieuses, pièces d'armure, armes, bagues et autres parchemins, c'est une véritable quincaillerie qui gît sur le sol après un massacre en bonne et due forme. Autant vous prévenir qu'il ne va pas falloir jouer les collectionneurs dans Diablo III, sinon vous n'avez pas fini de prendre les portails magiques pour aller faire un peu de place dans votre inventaire en ville...

La seconde partie du donjon nous proposait d'aider le fantôme d'une reine déchue à libérer six âmes emprisonnées dans des cellules. Les objectifs sont désormais indiquées clairement sur la mini-carte affichée dans le coin supérieur droit de l'écran. Dès que vous vous trouvez à proximité d'un point d'intérêt quelconque, des icônes clignotent sur la carte pour indiquer l'emplacement exact. Fini les errances à la recherche d'une porte cachée, ou d'un monstre spécial, il suffit d'être dans la bonne zone pour voir sa position avec précision. Pour finir, nous avons pu essayer une partie multijoueur en arène. Ce mode de jeu a été conçu pour être joué en équipe vu le déséquilibre engendré par les différentes classes de personnages. Pour être honnête, à l'heure actuelle, ce mode de jeu nous est apparu assez confus. Les sorts et compétences des personnages doivent être parfaitement maîtrisés, pour tirer parti des combinaisons les plus adéquates, mais surtout pour faire abstraction du système de contrôle à la souris qui n'est pas aussi naturel que celui de World of Warcraft, mettant à profit les touches du clavier pour déplacer son personnage. En outre, le gameplay est beaucoup basé sur le bris des fameuses Line of Sight (champ de vision), afin d'éviter les projectiles et autres compétences du type charge en ligne droite.