Bienvenu à New Vegas… les pieds devant ou presque ! En effet, c'est presque mort que vous vous réveillez dans ce monde aussi violent que désespéré, sujet à tous les excès. On a tenté de vous tuer et vous voulez coûte que coûte trouver le coupable. Une fois la manette en main, nous voilà déjà face à un dilemme (ceux-ci ne manquent pas dans l'univers de Fallout) : explorer le quartier dévasté dans lequel le personnage débute l'aventure et aller à la rencontre de quelques gangs, ou bien tenter de pénétrer dans New Vegas dont l'accès, ultra surveillé, se situe tout au bout de la rue. Finalement, il nous a été possible de faire les deux ! D'abord, pour le premier acte, direction un immeuble proche gardé par des individus louches. Après un court échange verbal nécessitant de sélectionner la réponse la plus adéquate parmi la dizaine disponible (de la plus simple à la plus ironique en passant par la plus décomplexée), on peut entrer dans le quartier général des Kings, un des gangs qui tentent de régner sur la ville. Leur boss nous accueille alors. Hélas, avide d'emmagasiner un maximum de choses histoire de les revendre plus tard, nous commettons la maladresse de dérober un simple cendrier sous le nez d'un garde. Résultat : tous les membres du clan nous tombent dessus et nous criblent de balles. Heureusement, la seconde fois, le vol est évité et la courtoisie reste donc de mise. Tant et si bien d'ailleurs que le boss des Kings nous propose de travailler pour lui. Après acceptation (mais on peut aussi refuser), il faut alors changer de quartier dans le but d'assassiner un malabar causant du tort (financier) aux Kings. Fin du premier acte.

Lors de la seconde partie, il est décidé cette fois d'entrer coûte que coûte dans la cité de New Vegas. Pour cela, direction l'immense porte gardée par une poignée de robots volants. C'est l'occasion idéale pour utiliser le système VATS (Vaul-tec Assisted Targeting System) issu de Fallout 3. En pressant sur une touche, celui-ci permet de figer le temps et de choisir précisément un endroit du corps de l'ennemi où l'on veut tirer. Un pourcentage de chance d'atteindre la cible s'affiche alors sur chaque partie du corps. A cela s'ajoute un système de points d'action, représentés par une jauge en bas de l'écran, qui conditionne nos attaques. Selon la puissance de l'arme sélectionnée, le nombre de points d'action consommé est plus ou moins important. Par exemple, vous pouvez tirer une seule fois avec un puissant fusil dont l'utilisation consomme presque la totalité de la jauge de points d'action. Mais libre à vous aussi d'utiliser une mitraillette deux fois d'affilée puis de prendre un pistolet et de shooter une fois, histoire de consommer vos derniers points (ceux-ci se rechargent avec le temps). Le choix est ici d'autant plus cornélien que le nombre d'armes a doublé par rapport au volet précédent et qu'il est désormais possible de les modifier à volonté et en temps réel pour voir directement le résultat. Nous avons alors choisi un énorme fusil à lunettes doté d'un long temps de rechargement mais capable de tirer des balles super puissantes. Bonne surprise : le système VATS n'est plus vraiment obligatoire pour se débarrasser des adversaires. Car il est tout à fait possible de shooter directement et même plus facilement les ennemis en vue à la première personne (ou à la troisième au choix). Cette nouvelle orientation dynamique du jeu se révèle plutôt fun. D'ailleurs, après un combat de longue haleine, nous avons vaincu tous les robots et ramassé sur leur carcasse la clé de la grande porte pour enfin pénétrer dans New Vegas.

A l'intérieur de la ville, pas vraiment de surprise : voyous, robots policiers et autres prostituées vulgaires se pavanaient dans une rue très large qui accueillait aussi de part et d'autre de grands immeubles en tous genres (casinos, maisons de plaisirs…). Graphiquement, le résultat s'avère plutôt moyen, avec des textures peu détaillées et tristounettes, à l'image d'ailleurs des personnages pas vraiment charismatiques qui évoluent alentour. Hélas, rien de plus normal quand on sait que le jeu reprend quasiment tel quel le moteur de Fallout 3 sorti en 2008. Cela dit, les possibilités d'actions semblent très diversifiées, grâce notamment aux sympathiques et inédits mini jeux disséminés dans les casinos, comme la roulette, le black jack mais aussi le Caravan, jeu de cartes inventé par l'équipe d'Obsidian. Après cette incartade ludique, nos pas nous conduisent à rencontrer l'homme qui gère dans l'ombre New Vegas : Mr House. Ce mégalomane trône au sommet d'un building garni de robots à l'effigie de stars féminines des années passées, comme Marilyn Monroe. Amusant : ces derniers s'avèrent particulièrement bavards, comme en témoignent les dialogues aux nombreuses réponses possibles bourrés d'humour. Dommage toutefois que l'interface générale fasse encore un peu trop PC, avec toutes ces lignes de texte brut qui défilent à l'écran. Bref, ce face à face avec Mr House, sur un large écran de télévision, marque la fin du second acte de notre prise en main du titre.

Parmi les détails passés en revue par les développeurs après cette séance de gameplay très sympathique sur le fond mais un poil décevante sur la forme (essentiellement esthétique), on peut noter plusieurs choses intéressantes. D'abord, un nouveau système de réputation permet de faire évoluer votre personnage au gré de vos actions. Ainsi, si vous dérobez des objets trop souvent, votre réputation va en pâtir et il sera alors difficile de vous faire respecter par autrui ou même de vous faire embaucher par certains individus. Outre la possibilité d'acquérir de nouvelles compétences mais aussi de booster ses propres capacités (comme celle appelée « Barter » qui permet de négocier au meilleur prix les objets achetés), vous êtes désormais capable de recruter certains personnages. Mieux : vous pouvez leur donner huit types d'ordres différents, comme parler, se battre ou vous suivre. Pas de doute : il y a toujours une myriade de choses à faire dans un Fallout, quitte à décontenancer un peu le joueur, et ce New Vegas paraît suivre le même chemin…