Avant de nous permettre de sauter sur l'une des bornes qui étaient accessibles lors de cette brève présentation, David Rutter, le producteur de FIFA 11, a une nouvelle fois tenu à introduire le Personality+, la star de ce nouvel opus. Si vous n'avez pas encore pris connaissance de la chose, sachez que c'est un système d'accentuation des caractéristiques des joueurs. Autrement dit, la réalisation de la moindre action, qu'il s'agisse d'un simple contrôle de balle, du positionnement d'un défenseur en un-contre-un, d'une passe ou d'un tir, entre autres, dépend étroitement du niveau intrinsèque du joueur. Évidemment, cela existe depuis quasiment toujours dans la série mais cette année, la différence ne se voit plus seulement au moment d'une frappe ou d'une passe longue. Les mouvements, le placement, la capacité à tendre la jambe au bon moment pour récupérer le ballon et même l'angle de dribble peuvent être totalement différents entre deux joueurs de niveaux ou de compétences opposés. Si l'on pouvait craindre le creusement d'un énorme fossé entre une bonne et une très bonne équipe, il n'en est rien. Le Personality+ est perceptible sans pour autant exagérer les différences de niveau.

Autre point essentiel abordé ce jour, l'accentuation de l'importance du jeu de corps. Désormais, les joueurs ont tendance à protéger plus naturellement le ballon pour éviter qu'une simple pression de l'adversaire sur la touche de pression (justement) lui permette de s'emparer aisément du cuir. Cette protection peut aussi bien être déclenchée avant la réception du ballon, en faisant un écran, ou en possession du ballon. On aperçoit les joueurs se pousser et jouer de leur gabarit pour prendre le dessus, sans forcément que cela se termine par les coups d'épaule non sifflés qui ont un peu pourri les duels de FIFA 10 et dans une moindre mesure, Coupe du Monde 2010. Ainsi, les duels sont plus âpres et il est plus facile pour le possesseur du ballon de se retourner et de temporiser en cherchant une solution, sans avoir systématiquement à faire une passe immédiate. Nous l'avons constaté à plusieurs reprises durant les trois matches de 12 minutes que nous avons joués, comme nous avons pu faire connaissance avec le nouveau système de passes. Pour les puristes, imaginez que le semi-automatique se rapproche du manuel, sans en atteindre la "complexité". Les passes sont plus aléatoires et le ballon n'est pas nécessairement attiré vers les pieds d'un coéquipier, ce qui oblige à davantage de concentration dans les passes et surtout, évite les enchaînements de "diagonale+passe" que l'on multipliait trop facilement jusqu'à présent.

FIFA 11 va tout faire pour réconcilier les joueurs avec le mode Carrière de la série. On nous a modestement avoué que le précédent était beaucoup trop buggé et manquait encore de réalisme, notamment dans la réalisation des transferts. Pour la deuxième année consécutive, ce système va être entièrement revu, tout comme l'interface du jeu. La bonne nouvelle, c'est que ce mode qui s'étalera sur 15 saisons sera cette fois multi-ligues. Comprenez que vous pourrez vous tenir au courant du classement des autres championnats et des autres divisions. Vous ne serez plus cantonné à votre seule ligue, ce qui permettra notamment d'avoir une meilleure idée sur les postes d'entraîneur qui vous seront proposés en fin de saison. D'ailleurs, le mode Carrière va cette fois regrouper tous les types de carrière, que ce soit joueur, entraîneur-joueur ou entraîneur. Évidemment, tout cela reste très théorique mais nous avons bon espoir de retrouver un mode Carrière digne de ce nom, plus stable, plus réaliste et on l'imagine, plus relevé. Au final, ce nouveau contact s'est avéré séduisant, prometteur, le jeu étant terminé à 75%. Il nous proposera d'ailleurs quelques autres joyeusetés comme la création puis l'importation de joueurs par internet et l'édition des sons, que ce soit dans les menus ou in-game. Des annonces qui seront sans doute bientôt illustrées et davantage détaillées.