Véritable star du jeu vidéo, Mario rejoint les étoiles (au sens propre) et visite des planètes toutes très différentes les unes des autres. Attendez... C’était pas le pitch du premier Super Mario Galaxy ça ?
Avant d'entrer dans le vif du sujet, permettez-nous de balancer un chiffre : 97. C'est la note sur 100 obtenue en moyenne par le premier Super Mario Galaxy. Autant dire qu'aux yeux de nos confrères qui en ont fait le test, ce jeu pour Wii sorti en novembre 2007 frôlait la perfection. Et votre site préféré n'était pas en reste puisque nous lui avions octroyé un "petit" 19/20, note que beaucoup d'entre nous auraient bien voulu avoir à leur baccalauréat. En général, les succès de cette envergure génèrent deux conséquences. D'abord, on peut parier sa chemise qu'une suite arrivera à plus ou moins brève échéance. Dans une industrie comme celle du jeu vidéo, il ne peut tout simplement pas en être autrement. Et, en l'occurrence, c'est bien entendu le cas sinon cet article n'aurait pas lieu d'être. Ensuite, les développeurs se retrouvent devant le dilemme du créateur qui a pondu une oeuvre référence et qui sait que ce qu'il fera ensuite sera forcément comparé à un objet considéré comme parfait. Et, par définition, comment pourrait-on surpasser la perfection ? Tout ça pour vous dire, au risque de tuer un peu le suspense, qu'après plusieurs heures de jeu, il nous est apparu que Super Mario Galaxy II ne s'annonce pas comme meilleur que le premier volet. Toutefois, il supporte parfaitement la comparaison avec son aîné et, vue l'indéniable qualité de celui-ci, c'est déjà fort louable. Fin de la digression et place aux faits.
Le croirez-vous ? La Princesse Peach a été enlevée et c'est Bowser qui a fait le coup. Et devinez quoi ? Comme dans le premier Super Mario Galaxy, ce rapt a eu lieu pendant le Festival des Etoiles alors que des tas de fragments de corps stellaires pleuvaient sur le pays où habitent le plombier et ses amis. On va donc retrouver le système de chasse aux fragments d'étoile servant de monnaie dans le jeu et, par extension, la maniabilité générale de l'opus précédent. Ainsi, la Wiimote pour les attraper ou tournoyer afin de frapper mais aussi tirer des morceaux d'étoile sur les ennemis pour les assommer. De son côté, le Nunchuk sert à diriger le personnage, à gérer la caméra ou à sauter. Graphiquement, on est également en terrain connu. D'aucun critiqueraient sans doute ce manque d'innovation mais il faut reconnaître que les détails sont si nombreux et l'ensemble tellement attachant qu'on ne pense pas une seconde à se plaindre. Enfin, la structure du jeu n'a pas vraiment varié elle non plus. Mario, ou le personnage que vous choisirez pour vous représenter, passe de planète en planète. A chaque atterrissage, le joueur doit faire face à des principes qui diffèrent en fonction des notions de pesanteur, d'environnement et d'ennemis en présence. De loin en loin, ce sont des boss qu'on affronte afin de récupérer l'une des étoiles d'or que les Lumas nous ont envoyés chercher.
Comme l'ensemble de Super Mario Galaxy II est très semblable au premier, c'est très logiquement dans les détails qu'il faut chercher les différences. Elles sont petites sur le papier mais importantes au sein du jeu. On commence avec la possibilité dans certains mondes de chevaucher Yoshi, le petit dinosaure. A partir de ce moment-là, il ne s'agit plus de frapper les ennemis mais plutôt de les avaler. En effet, le saurien, grâce à sa langue télescopique, attrape des bestioles et des végétaux dangereux pour Mario car bardés de piquants et les garde dans sa bouche. Il peut ensuite les recracher sur d'autres adversaires hors d'atteinte autrement parce qu'ils volent ou s'en servir pour briser des cages en verre. On désigne la cible en déplaçant la flèche tracée depuis les pieds du binôme de héros et on tire. Simple, comme d'habitude. Autre nouveauté parmi les attributs dont dispose le héros : la capacité de générer des nuages. C'est grâce à ces plates-formes moelleuses que votre personnage parviendra à atteindre les hauteurs. Quelques restrictions en limitent toutefois l'usage : elles sont peu nombreuses, temporaires et le simple fait de marcher dans l'eau détruit ce pouvoir étrange, obligeant le joueur à retourner le chercher pour progresser. L'une des autres grosses innovations que nous avons pu constater, c'est l'utilisation de forets servant à creuser le sol sous les pieds du personnage. Quand on fait cela, il s'enfonce en ligne droite pour traverser de part en part la planète où il se trouve et, le cas échéant, récupérer des bonus enfouis. Mais le fait de ne pouvoir se déplacer qu'en ligne droite sans aucune capacité de diriger la course force à réfléchir à ce qu'on va faire. Heureusement, dans les niveaux que nous avons vus, les endroits où creuser étaient assez clairement indiqués. Pas certain que, plus loin au fil de la progression dans ce jeu vraiment gigantesque, ce soit encore le cas.
Pour continuer au rayon des nouveautés, citons l'apparition en cas d'échecs répétés d'un ectoplasme ayant l'apparence de la princesse Harmonie. Ce système est à double tranchant. S'il vous aidera à passer les niveaux sans encombres en prenant votre personnage par la main, il vous privera de tous les bonus ce qui n'est assurément pas une bonne chose dans un jeu où les fragments d'étoile et les pièces revêtent autant d'importance. Car, rappelons-le, cent fragments d'étoile donnent droit à une vie supplémentaire. Les nouveautés existent également à un niveau moins anecdotique au sein du jeu. Par exemple, on peut gérer les fragments d'étoile et en verser tout ou partie à un autre joueur directement sur sa sauvegarde. D'ailleurs, on retrouve également le système permettant à deux joueurs de se lancer dans une aventure en coopération. Toutefois, le rôle du deuxième ne se limite plus à récupérer les fragments d'étoile tandis que l'autre attaque tout ce qui bouge. Il peut par exemple attraper une pièce et la garder pour la donner au héros dès que celui-ci en aura besoin. D'accord, c'est toujours un rôle de soutien mais avec des fonctions élargies. Et sa présence ne sera pas forcément un luxe car la principale différence entre Super Mario Galaxy II et son prédécesseur semble être la difficulté accrue de cette suite. Dans beaucoup de mondes, la perspective vous jouera plus de tours qu'auparavant et fera tomber votre héros de sa plate-forme pour l'envoyer dans un trou noir à plusieurs reprises. Il faudra donc progresser avec prudence en se méfiant de ses certitudes. Mais c'est justement l'un des innombrables charmes de ce titre pour lequel, c'est certain, nous allons encore craquer. Tout comme vous.
Ceux pour lesquels une suite se doit forcément d’apporter moult innovations tant dans le fond que dans la forme risquent de faire un vrai procès d’intention à ce Super Mario Galaxy II. Et c’est assez compréhensible car nous nous sommes retrouvés immédiatement en terrain connu au niveau du rendu graphique autant qu’en ce qui concerne les grandes lignes du principe. Mais bon... si seuls quelques détails sympathiques et bienvenus font la différence avec son aîné, cette suite de noble ascendance s’annonce comme un titre tout bonnement incontournable sur Wii voire une nouvelle bonne raison de s’en offrir une. Que demander de plus ?