C'est à Guilford, dans la banlieue londonienne, que Codemasters nous a permis d'approcher en exclusivité Bodycount, son nouveau FPS. Un petit nouveau dans la gamme de l'éditeur et développeur mais qui se présente ni plus ni moins comme le fils spirituel de Black. D'ailleurs, les membres du studio ne s'en cachent pas, Bodycount est un Black à la sauce HD et donc, un concurrent direct de Call of Duty...
En 2006, la PS2 se parait d'un FPS ultra arcade faisant office de vitrine technologique : Black. Effets visuels tape-à-l'œil, environnements hautement destructibles, grand spectacle à tous les étages... Autant d'éléments qui font que le jeu de Criterion n'était pas passé inaperçu en dépit d'un gameplay jugé à l'époque trop lisse, trop commun. Les petits gars de Criterion ou une partie d'entre eux tout du moins, ont rejoint Codemasters pour retenter l'aventure en utilisant le fameux EGO Engine, ce moteur utilisé à toutes les sauces (mais à bon escient). Bien qu'il ne s'agisse pas à proprement parler d'un Black 2, que ce soit dans l'univers ou dans l'histoire, le principe y ressemble fortement. Toutefois, nous nous garderons bien d'émettre quelques jugements ou de comparer déjà la bête aux nombreux FPS qui se partagent le riche marché du jeu de tir. En effet, encore en gestation, le projet de Codemasters n'était à cette présentation qu'à l'état d'alpha, quelques petits mois après le début des hostilités. Tout juste avons-nous pu nous familiariser avec les commandes, sans trop pouvoir apprécier le comportement de l'IA ou la technique du jeu. L'intérêt était simplement d'établir un premier contact.
En guise de hors d'œuvre nous a été diffusé un trailer composé d'images de films qui ont inspiré les développeurs de Bodycount. La Guerre des Mondes, Die Hard 4, Matrix, Terminator... Pas besoin d'être démesurément attentif pour comprendre que Bodycount n'est pas d'une extrême subtilité. Loin de là même, ce FPS se voudra des plus arcades, bourrin au possible, avec pour mot d'ordre la destruction. En effet, tout ou presque pourra être violemment explosé dans Bodycount, comme c'était déjà le cas dans Black, mais cette fois au point d'ajouter une sorte de dimension tactique au soft. Un ennemi se planque derrière un muret pour vous shooter à sa guise ? Faites sauter le muret, sa planque ne sera plus et lui non plus par la même occasion. Pas très tactique me direz-vous. Certes, mais lorsqu'il s'agit de contourner un ennemi pour aller l'attaquer en détruisant l'un des quatre murs qui l'entourent, la progression devient tout de suite plus libre et moins linéaire. Il incombe en effet au joueur d'opter pour des déplacements classiques, dans des couloirs, ou en contournant la position ennemie jusqu'à pouvoir créer une issue, en ruinant un bloc de béton entier au gun. D'ailleurs, pas besoin d'une arme de destruction massive pour faire tomber un mur. Évidemment, le bazooka est un allié de choix dans l'exécution de ce genre de tâches mais la générosité du jeu en termes de munitions ne vous fera pas lésiner sur la gâchette droite de votre pad, jusqu'à ce que ledit mur ait enfin rompu sous vos coups de boutoir.
Le jeu est très peu avancé à l'heure actuelle.
Le scénario de Bodycount demeure encore un peu flou à nos yeux, Codemasters ne manquera d'ailleurs pas de communiquer davantage à ce sujet dans les semaines et mois à venir. Nous savons toutefois que dans un contexte post-apocalyptique (mais au 21ème siècle tout de même), le joueur incarnera un jeune militaire enrôlé par une faction répondant au nom de Network et qu'il devra se battre face aux "Targets", des groupements ennemis qui souhaitent prendre le contrôle du monde. L'intérêt ne se situera sans doute pas autour de l'histoire mais celle-ci devrait toutefois nous réserver quelques surprises. Dans sa progression, notre héros sera accompagné, à distance et via des télécommunications, de trois opératrices censées le guider et lui transmettre les instructions sur son PDA. Celui-ci aura donc un objectif principal, bien souvent de ramener la tête de l'un de ses opposants, et des objectifs secondaires, notamment liés à l'Intel, la monnaie utilisée dans Bodycount. Cet argent pourra ensuite être utilisé pour débloquer armes, capacités, mini-jeux et d'autres niveaux. Ce qu'il faut notamment retenir de ce tout premier aperçu du jeu de Codemasters, c'est le système de couverture, manuel. Pas de QTE pour s'abriter derrière un muret ou un élément solide, simplement la possibilité, en appuyant sur la gâchette gauche, de se pencher d'un côté comme de l'autre pour tirer sans quitter sa position, quelle qu'elle soit ! Un élément de gameplay d'une grande utilité et qui tranche avec le côté parfois gadget que peut avoir cette fonctionnalité. Bodycount est prévu pour l'année prochaine, sur PS3 et 360 et proposera en plus du solo un mode multijoueur en coopération, en ligne comme en écran splitté. Un vrai bon point.
Nos impressions
Difficile d'être déjà critique à l'égard de Bodycount ou même d'émettre un véritable avis dans la mesure où ce qui nous a été présenté n'est qu'un concept, une idée. Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir aux développeurs du jeu mais si leurs objectifs sont atteints d'ici la sortie de Bodycount, à savoir proposer un Black HD aux joueurs, nous tiendrons là un FPS valant largement le détour.
