Rico Rodriguez reprend du service. Le révolutionnaire le plus déterminé du petit monde vidéoludique s'apprête à en faire baver à ces enfoirés de collabos. En attendant le test dans un petit mois, nous avons pu profiter d'une version complète de Just Cause 2. Encore en chantier mais complète !
A l'image de la volonté et de la dextérité exacerbées de Rico Rodriguez, notre héros kamikaze, la taille de la map de Just Cause 2 est... comment dire... immensément immense. Rendez-vous compte, 1 000 km² de paysages antagoniques, de petites plages paradisiaques à des complexes militaires juchés au sommet de cols enneigés en passant par des villages squattant de sombres clairières... Le dépaysement peut être total d'un coin à l'autre de la carte mais il est inexistant ou presque si on compare Just Cause 2 à son aîné. En effet, Avalanche Studios s'est contenté de recycler ce rendu visuel composé de couleurs chatoyantes et de sites parfois isolés, parfois en bord de route, tout en se basant sur un cycle jour/nuit des plus crédibles. Ainsi, Rico débarque en terrain connu et compte tout faire pour qu'il devienne un terrain conquis. Plus volontaire que jamais, plus arrogant de courage que dans le volet précédent, notre habitué de petites "rodriguades" du style "Maintenant, ça va chieeeeerrrrr" ou "Saletés de piétons !!" évolue sur l'Ile de Panao comme un poisson dans l'eau. Sa mission est de tracer Sheldon, un personnage central du jeu dont nous ne parlerons pas davantage, consignes oblige !
Avouons que ce premier contact a davantage été l'occasion pour nous de nous familiariser avec les mécanismes du jeu que de prêter une attention sans limite au scénario. Comme Bionic Commando, Just Cause 2 est un titre qui ne libère tout son potentiel que lorsque le joueur commence à maîtriser son gameplay, par moments capricieux, pointilleux, casse-gueule. Les premières minutes de jeu ont donc été faites de tâtonnements, d'hésitations, de morts idiotes, de gunfights poussifs. Puis, au fil du temps de jeu, les déplacements se fluidifient, la visée semi-automatique se fait précise, la conduite également... Tout ça pour découler sur un jeu d'action finalement classique mais qui procure au joueur une liberté quasi absolue, jusqu'à le planter seul face à ses objectifs, peu importe son mode opérationnel. En effet, si vous êtes un minimum guidé sur cette gigantesque map, les ordres ne sont pas légion. Idem pour ce qui est des objectifs, le joueur ne passera pas par de multiples étapes imposées rendant linéaire toute opération mais est livré à lui-même. Rico a une obligation de résultats mais pas la moindre contrainte annexe ! C'est donc au joueur qu'il incombe d'attaquer les installations gouvernementales avec un brin de finesse ou au contraire, sans prêter garde à la présence ennemie, en multipliant les assauts pour faire grimper son score de chaos. C'est là le principal intérêt de Just Cause 2.
Comment parler de Just Cause 2 sans consacrer une bonne partie de nos impressions au maniement du grappin ? Ah... ce fameux grappin, les joueurs vont apprendre à l'aimer et à faire de lui la principale force de Rico, capable de substituer armes et véhicules. Et c'est tant mieux car perdu au milieu du désert ou coincé sur le flanc d'une montagne, notre ami Rico ne trouvera guère de moyens de locomotion, pas plus qu'il ne dénichera d'armes. Nous avons à ce sujet trouvé les munitions rarissimes sur la map, a fortiori dans un jeu aussi orienté action. Mais revenons-en au grappin. Déjà présent et utilisé à bon escient dans le premier Just Cause, celui-ci jouit d'une telle portée qu'il peut permettre à Rico de se déplacer sur 100 mètres rien qu'en visant juste ! Que ce soit pour progresser d'arbre en arbre, pour grimper, descendre, s'agripper, saisir un ennemi, le faire chuter de sa position de sniper, le grappin rend bien des services. Une voiture passe à proximité, en pointant le véhicule, Rico est sur son toit en moins de temps qu'il en faut pour dire ouf. Et le cascadeur peut switcher de monture autant qu'il le souhaite, soit en utilisant son grappin magique si le véhicule n'est pas suffisamment rapproché, soit en appuyant sur la touche prévue à cet effet. Dans tous les cas, Rico touche rarement le sol et se présente comme l'un des héros les plus agiles de sa génération. Rendez-vous dans un mois pour notre test et notre note !