Petit rappel des faits : Red Dead Redemption est un shoot à la troisième personne se déroulant dans une ambiance western et dans lequel Rockstar recycle les recettes qui ont fait le succès justifié de GTA. Niveau scénario, on dirigera John Marston, un malfrat repenti qui va devoir ressortir son artillerie pour retrouver ses anciens complices. Il y est forcé par un mystérieux organisme d'état baptisé "Le Bureau" et certainement ancêtre du FBI qui a enlevé sa petite famille pour l'obliger à obéir. On se demande bien contre qui notre héros va se battre à la fin de sa quête...

Lors de cette nouvelle vision organisée par Rockstar dans un hôtel parisien, un vrai choc nous attendait. En effet, le rendu graphique de Red Dead Redemption s'est grandement amélioré depuis la dernière fois que nous l'avions vu. Les couleurs sont moins criardes ce qui confère un certain réalisme à l'ensemble. Ajoutons sur ce chapitre que les détails ont été grandement augmentés. C'est indéniablement plus fin. Et, pour finir en beauté, le clipping s'est fait bien plus discret que dans les versions précédentes. Précisons également qu'il nous a moins semblé, au niveau du graphisme, d'être devant un mod western de GTA. Red Dead Redemption a sa personnalité propre, c'est incontestable. En ce qui concerne le contenu, les différences sont un peu moins flagrantes.

Durant la toute première mission à laquelle nous avons assisté lors de cette démonstration, Marston a prêté main forte à l'armée. Cette phase nous a permis de constater que les autres personnages ne font pas de la figuration même si c'est au cow-boy que dirige le joueur qu'il incombe de faire le plus gros du travail. L'un des clés des combats tiendra à utiliser le terrain pour rester à l'abri jusqu'au moment de mettre le nez dehors et de tirer. Autre point important : tirer sur les objets dangereux qu'on a laissé traîner dans le décor comme les lampes à pétrole qui explosent et enflamment tout ce qui les entoure ou les barils de poudre qui se déguisent facilement en bombes dès qu'on y ajoute un soupçon de plomb. En ce qui concerne les armes, Marston dispose d'un couteau, d'un revolver six-coups, d'une carabine simple et d'un modèle équipé d'une lunette très pratique pour nettoyer les crêtes des falaises où se postent des adversaires.

Rappelons également que Red Dead Redemption s'appuie sur un système d'honneur qui évoluera en bien ou en mal selon la manière d'agir qu'on adoptera. Par exemple, défendre un innocent vous fera gagner des points alors que le vol d'un cheval vous en fera perdre. A l'arrivée, la perception que les personnages vous entourant auront de vous dépendra de la qualité de l'honneur dont vous bénéficierez. Les choses seront donc plus ou moins simples selon qu'on vous considère comme un démon ou comme un saint. Il faudra prendre garde à la moindre de ses actions comme nous l'a prouvé la mission suivante. Chargé de mettre la main sur un bandit et après avoir éliminé la totalité de sa bande, nous nous sommes un peu laissé entraîner dans notre élan et l'avons abattu dès qu'il est apparu à la porte de sa maison sans autre forme de procès. Le résultat a été immédiat : moins 10 points d'honneur. Il faudra donc garder la tête froide.

Dernière mécanique dont nous avons pu profiter lors de cette démonstration : le Dead Eye. Il s'agit de déclencher un ralenti qui permet de désigner précisément l'endroit où on va tirer avant d'appuyer effectivement sur la détente de son arme. Après nous en être servi pour sauver la fille d'un fermier qu'un émule de "Jojo le Bouffi" tenait comme un bouclier devant lui -tir dans la tête du méchant obligatoire-, la dernière mission s'est ouverte en faisant de cette fonction un passage obligatoire. Arrêté par deux gardes à cheval qui lui interdisent l'accès à une mine où il doit récupérer une mitrailleuse, Marston doit se servir de cette faculté pour distribuer équitablement les balles contenues dans son six-coups. Faites vos comptes, ça fait trois balles pour chacun dont une dans la tête histoire de régler rapidement la situation.

En résumé, cette première session de prise en main nous a permis avant tout de constater la qualité du graphisme. Pour l'instant, nous n'avons pu goûter qu'à des missions clairement définies dans leurs objectifs. Mais, dès que nous en aurons l'occasion, et si les représentants de Rockstar nous en offrent la possibilité, nous ferons le point sur tous les à-côtés, à commencer par les mini-jeux : poker, paris idiots où l'on pose sa main à plat sur une table, les doigts largement écartés avant de sortir un couteau et de frapper la table avec la pointe de l'arme dans chaque espace entre les doigts. N'essayez pas cela chez vous ou alors avec un couteau à beurre... En tout cas, il nous apparaît clairement que, par sa qualité et le foisonnement de son contenu, Red Dead Redemption a toutes les chances de se placer parmi les très gros hits de l'année 2010.