Aliens vs Predator nous avait déjà laissé poser les mains sur son multijoueur, Sega nous permet aujourd'hui de jeter un coup d'oeil aux trois campagnes solos du jeu, dans la peau de ses différents protagonistes.
Aliens vs Predator, une licence qui revient de loin après avoir fait les beaux jours des joueurs PC. Liées d'abord par un simple clin d'oeil, les deux bestioles les plus mortelles de la galaxie sont depuis devenues inséparables, pour le plus grand malheur des marines qui n'ont désormais de cesse de se faire désosser par l'une ou par l'autre. Fidèle à ses illustres modèles sortis depuis maintenant quelques années, cette résurrection de la franchise se divise en 3 campagnes solos dédiées aux trois protagonistes. Tout cela une fois de plus à cause de Karl Bishop Weyland qui, n'en ratant pas une, tente encore et toujours de dompter les Xénomorphes pour s'en faire des animaux de compagnie. Des essais qu'il ne peut s'empêcher de tenter sur une colonie humaine établie sur une planète ayant le malheur d'abriter l'une des pyramides que les Prédators utilisent pour enfermer des aliens afin de se livrer à leur chasse rituelle. Passons les détails que l'on gardera pour le test pour en arriver à l'inévitable catastrophe : la libération des Xénomorphes, l'arrivée des Yautjas (la race des Prédators) et l'intervention des marines pour faire le ménage.
Trois personnages pour trois campagnes qui s'entremêlent. Commençons arbitrairement par aborder celle du Yautja. Si vous aimez les gadgets, le rasta de l'espace sera votre compagnon favoris. Pour s'amuser, il dispose en effet de son fameux camouflage optique, qui bien évidemment se désactive lorsqu'on attaque, et de ses différents modes de vision. Deux jolis gantelets acérés, des mines ou encore un canon à plasma complètent son équipement. Tout comme dans le film, il peut également attirer l'attention des marines en projetant l'imitation vocale d'un humain au loin. Enfin, les aptitudes physiques du chasseur sont également respectées. En visant un point situé à distance, disons raisonnable, on peut effectuer de fort jolis bonds ou se jeter sur un adversaire. Inévitablement, l'équipement du Prédator le destine à s'orienter vers l'infiltration et la tactique. On pourra, sous réserve de ne pas faire trop de bruit, se glisser dans le dos d'un marine pour l'écharper violemment. Evidemment, l'approche brutale est tout aussi efficace mais sera soumise à quelques limites. La quantité d'énergie disponible n'est en effet pas infinie et trop utiliser ses mines ou son canon à plasma contraindra le joueur à refaire le plein en drainant des sources d'énergie. Ce qui peut devenir très compliqué lorsqu'on affronte les Xénomorphes qui eux ne se laissent pas berner par le camouflage optique. On obtient donc au final un gameplay moitié furtif, moitié bourrin pas toujours évident à appréhender, mais d'une certaine richesse.
L'alien à présent, né et élevé en captivité, n'est pas devenu plus sociable. Capable de détruire les sources de lumière, il use de l'obscurité sans pour autant miser sur la discrétion totale. En fait, on plonge la zone dans l'obscurité puis on profite des déplacements extrêmement rapides (et silencieux) de la bête, et de sa capacité à grimper aux murs ou à se glisser dans les conduites, pour se jeter sur des ennemis un brin perplexes. Il va de soi que cette tendance à grimper au plafond peut vite déboussoler le joueur, ce qui explique la présence d'un réticule indiquant en permanence la direction du sol. Après un petit temps d'adaptation, on arrive à reprendre ses marques tout en regrettant que les attaques de l'alien manquent un peu de patate. Ceci étant, un joueur maîtrisant un tant soit peu les déplacements de l'alien et s'armant de patience doit potentiellement être capable de vider une pièce de ses occupants sans que personne ne le voie.
Enfin, voilà qu'arrive l'humain. Si en multi on hésite encore à choisir quelle race sera la plus appréciée, en solo, on aura tendance à parier sur le marine. Fragile, lent et devant composer avec une arme de base faiblarde mais aux munitions infinies et quelques flingues plus puissants mais aux rations maigrelettes, il est de surcroît plongé dans le noir avec une malheureuse lampe torche et quelques tubes incandescents. Son seul atout reste son détecteur de mouvements, même si ce dernier n'indique que la direction d'où provient la menace, pas sa hauteur. Notez que notre essai sur la version preview s'est limité aux premiers niveaux de la campagne, dans lesquels on n'affrontait que des aliens. Côté ambiance et flippe, Rebellion a pas mal assuré. Sans surprise, le joueur se retrouve isolé du reste du groupe et va devoir se débrouiller seul pour survivre. Voir d'abord le détecteur s'affoler, puis chercher à savoir où se trouve la bestiole qui approche alors qu'on n'y voit pas à 3 mètres, ça relève peut-être d'une grosse ficelle, mais a priori ça fonctionne toujours aussi bien. Très souvent, on apercevra le Xénomorphe au plafond avant de le perdre de vue pour le voir ensuite ramper sur un mur à droite avant de finalement le retrouver sous son nez. Aussi vicieux que dans les films. Certains vont même jusqu'à se lover dans les murs pour nous attaquer par derrière. Et aussi dangereux morts que vivants avec ça, en raison de leur sang acide. Gare à ne pas marcher sur les cadavres donc ou à ne pas leur exploser la troche de trop près. De ce premier tour dans le solo d'Aliens vs Predator, c'est clairement cette campagne qui a retenu notre attention.