C’est l’histoire d’une petite blonde trop curieuse qui avait pour amis un lapin toujours en retard, un lièvre un peu barré, un chat invisible et qui fêtait son non-anniversaire pratiquement tous les jours. Et si vous êtes possesseur d’une DS, vous pourrez bientôt accueillir tout ces cas échappés de l’asile dans votre poche.
Longtemps après le dessin animé, Disney s'est décidé à produire une nouvelle version des aventures d'Alice au Pays des Merveilles. Cette fois-ci, il s'agira d'un long métrage avec de vrais acteurs – mais aussi quelques créatures générées par ordinateur - et c'est Tim Burton qui s'assiéra dans le fauteuil de réalisateur. Le studio lyonnais Etranges Libellules se charge de l'adaptation de ce film sur la plupart des plates-formes de jeux. La démarche qui a guidé leur travail tient en leur vision de l'histoire d'Alice telle que nous l'a définie Edith Protière, la directrice du studio : "Alice au Pays des Merveilles, c'est avant tout une histoire de perspective, de point de vue.". Et c'est sans aucun doute en partant de cette idée de base qu'ils ont décidé de ne pas confier le personnage d'Alice au joueur mais de lui faire gérer tous ses compagnons afin de la protéger.
Il faut dire que le lapin blanc, le lièvre de Mars et compagnie vont avoir fort à faire car le retour d'Alice a quelque peu énervé sa majesté la Reine de Coeur qui voudrait bien que cette empêcheuse de tourner en rond aille se faire couper la tête ailleurs. Un peu comme sur les autres machines, la version DS va donc vous demander de prendre soin d'Alice en exploitant au mieux les capacités de ses amis. Il sera question de passer de l'un à l'autre afin de résoudre des énigmes pour progresser sur le chemin qui vous sépare de la sortie de chaque niveau. Par exemple le lapin pourra modifier le temps et parviendra à obtenir des bonus de déplacement comme le double-saut. Cela s'avérera utile pour atteindre certains endroits trop escarpés ou trop éloignés. En cas de crevasses trop profondes, vous pourrez faire appel à la chenille qui se fera un devoir de s'étendre au-dessus du précipice. Alice, de son côté, tiendra le rôle d'un paquet encombrant. Elle n'avance que lorsque la route est dégagée. Pour agir, il faut parfois l'abandonner au bord de la route et s'occuper du problème du moment. Mais dès qu'elle ne bouge plus, cette petite sotte se fait automatiquement repérer par les soldats de la Reine de Coeur.
Donc, en général, vous allez résoudre l'énigme et vous vous dépêchez de le faire pour revenir avant qu'Alice n'ait été enlevée. Et comme les soldats ont débarqué, il vous faut les éliminer. Les combats utilisent un système de charge qui permet de porter des coups puissants, de réaliser des roulades pour éviter les attaques adverses et des coups simples. Une fois que vous aurez suffisamment affaibli leur armure, il sera possible d'utiliser le micro de la DS pour les achever. C'est incroyable l'efficacité que peut avoir notre souffle quand on veut se débarrasser d'une créature qui a la forme d'une carte à jouer... Avec son principe plutôt fourre-tout entre résolution d'énigmes et combats, cette version d'Alice s'annonce donc comme un titre important pour la portable de Nintendo. Mais n'oublions pas de mentionner qu'à tout cela s'ajoute un style graphique vraiment original qui donne à lui tout seul toute sa personnalité à ce titre. Les développeurs d'Etranges Libellules ont opté pour un rendu fait d'aplats de couleur très efficace. On identifie immédiatement les différents personnages et le tout reste parfaitement fluide. De plus, ce graphisme distille une ambiance vraiment spéciale. Il y a une note lugubre qui émaille l'ensemble et le fait ressembler effectivement à une oeuvre de Tim Burton.