On pouvait s'y attendre, le retour d'Arthur dans les salles obscures s'accompagne tout naturellement d'une petite louche d'adaptations en jeux vidéo. Pour une fois, on était prêt à accueillir ces titres à licence avec plaisir. On se souvient en effet que les jeux dérivés du premier volet nous avaient été concoctés avec soin par les équipes d'Etranges Libellules. Ces derniers ont toutefois passé la main au studio Phoenix Interactive pour ce second opus qui ne reprend pas la même recette que son prédécesseur. En effet, si Arthur et la Vengeance de Maltazard suit vaguement le scénario du film, il s'agit avant tout d'un party-game composé d'une vingtaine de mini-jeux. N'espérez donc pas découvrir une histoire trépidante, les quatre "quêtes" qui composent le mode Aventure s'apparentent à une vague excuse destinée à vous faire patienter entre deux petites activités. Préparez-vous ainsi à multiplier les allers-retours pour collecter des gouttes de rosée ou pour approvisionner des catapultes...

Heureusement les mini-jeux en eux-mêmes sont plutôt sympathiques. On vous demandera par exemple d'éloigner les moustiques qui attaquent votre radeau, de jouer au DJ en passant derrière les platines et en gardant le rythme, de diriger une coccinelle en vol sans qu'elle aille se fracasser la tête sur des barrières... Si la variété est au rendez-vous, on regrette que la qualité ne suive pas : en effet ces activités ont beau être différentes, elles proposent toutes un gameplay qui se veut accessible mais qui s'avère finalement rigide et mal pensé. Sachez ainsi que la majeure partie des épreuves se jouent simplement en déplaçant la souris. Certes, ce n'est pas la peine de retenir des combinaisons de touches trop sophistiquées, mais la précision de vos actions en prend aussi pour son grade. A force de gigoter le mulot pour tirer le tapis sous un molosse, pour armer une catapulte ou pour actionner un ascenseur, on finit invariablement par avoir mal au bras et par se sentir un peu bête. Si un ami finit par prendre pitié de vous et accepte de vous donner un coup de main, il ne sera pas déçu du voyage. En effet il devra se rabattre sur les touches directionnelles du clavier pour découvrir une maniabilité encore plus exécrable. Notez au passage que cette version ne dispose pas des mêmes bonus que sa petite sœur sortie sur DS. Alors que la version portable du titre vous permettait de personnaliser le fameux village Pinpin, les seuls bonus que vous pourrez ici débloquer sont des artworks et des vidéos liés au film... En conclusion, on regrette qu'Arthur et la Vengeance de Maltazard n'ait que ces mini-jeux peu ragoûtants à nous proposer, on aurait préféré retrouver une aventure palpitante telle que nous le proposait le premier épisode.