Après nous avoir servi un joli descriptif du contenu multijoueur de Bad Company 2 lors de la dernière édition de la gamescom, les petits gars de DICE ont cette fois tenu à nous plonger directement au coeur de l'action grâce à une petite batterie de consoles branchées en réseau.
Si comme nous le soupçonnons, vous suivez assidûment l'actualité de Battlefield : Bad Company 2, vous n'avez pas pu passer à côté de la dernière déclaration en date du studio DICE. Les fiers développeurs nous ont ainsi indiqué que ce seraient les joueurs PS3 qui auraient finalement l'honneur d'entamer les hostilités grâce à une phase de bêta-test exclusive, programmée pour le 19 novembre prochain. A l'occasion du Showcase Electronic Arts qui s'est tenu à Londres il y a quelques jours, nous avons eu la chance de faire couler le sang sur la carte qui servira de théâtre d'opération aux possesseurs de PS3. Répondant au doux nom d'Arica Harbour, cette map désertique vous invitera à traverser un avant-poste russe, un petit hameau entièrement destructible et une voie ferrée débouchant sur des quais évidemment agrémentés de multiples containers. Comme pour la bêta, les différentes parties auxquelles nous avons pu participer se sont jouées selon les règles du mode Rush, qui voit une équipe tenter de protéger des caisses remplies de lingots tandis que l'autre fera tout pour s'en emparer. Pas de surprise de ce côté-là donc, puisqu'il s'agit en fait d'un des deux modes que proposait le premier opus.
Pour parvenir à atteindre leurs objectifs, les deux équipes pouvaient bien évidemment compter sur la batterie de véhicules évoquée dans un précédent aperçu. Mais on aura tout de même apprécié la présence d'un petit nouveau : un drone télécommandé qui survole le champ de bataille, détecte les ennemis pour les troufions engagés dans la mêlée, avant de lâcher quelques généreuses roquettes sur la tronche d'un sniper un petit peu trop gênant. Très pratique, cette option offensive nécessite cependant un long moment d'attente pour être utilisée à nouveau. DICE, en bon expert des affrontements multijoueurs, ne souhaitait évidemment pas déséquilibrer son bébé en dotant les joueurs d'un véritable outil de destruction massive. Cela dit, l'essentiel des combats se faisait évidemment au sol, entre des soldats spécialisés secondés de surcroît par une bonne quantité de tanks. En général, l'avant-poste russe, difficile à défendre, ne tenait que quelques minutes, et la ligne de front ne tardait généralement pas à se porter sur la petite ville poussiéreuse que nous mentionnions plus haut. Là, la suprématie véhiculée des attaquants devenait tout de suite moins évidente, du fait des nombreuses armes antichars disposées sur les toits des bâtiments et dans les rues principales.
Si en tant qu'attaquant, on serait tenté de raser la ville à grands coups d'armes lourdes, la nécessité de pousser rapidement en avant pour ne pas se perdre dans une guerre d'usure impliquait de bonnes vieilles fusillades à l'ancienne. Néanmoins, c'est à cette occasion qu'on aura pu observer toute l'efficacité du nouveau moteur Frostbite, capable de mettre en scène les plus impressionnantes scènes de destruction. Déjà nettement plus fin graphiquement que son prédécesseur, Bad Company 2 constitue maintenant une véritable invitation à tout bousiller. Les bâtiments peuvent désormais être intégralement vaporisés, avec leurs occupants bien entendu. L'impression de participer à une vraie bataille est saisissante. Les journalistes présents ne pouvaient d'ailleurs pas s'empêcher de revenir jouer à nouveau entre les présentations des autres softs de l'éditeur. Le signe ne trompe pas ! Une fois le village conquis, les assaillants devaient ensuite longer la fameuse voie ferrée. Une jolie ligne droite donc, qui permettait aux snipers des deux camps de se faire plaisir. Enfin, l'assaut sur les docks en lui-même constituait une conclusion épique à une bataille déjà particulièrement intense. Les joueurs devaient effectivement évoluer parmi de grands containers, ce qui n'a pas manqué de générer de généreux corps-à-corps et de meurtrières distributions de grenades. Nous sommes donc ressortis épuisés mais ravis de ces quelques affrontements. Une fois encore DICE a su montrer qu'il connaît parfaitement son sujet en produisant une carte capable d'offrir une grande variété de situations sans pour autant perdre de sa cohérence.