PES sur PSP, ce n'est donc plus que le retour fantomatique mais annuel d'une série via un opus qui n'apporte rien de plus que son aîné. Cette année encore, les joueurs PSP devront se contenter d'un titre tout juste mis à jour par l'intermédiaire de transferts et licences réactualisés, mais pas totalement. En effet, PES n'a jamais été une référence en termes de base de données et cette fois encore, quelques oublis subsistent et nécessitent un petit rafistolage via le célèbre mode Modifier. Qu'importe, le titre est globalement d'actualité mais souffre évidemment des mêmes maux que ses homologues PS3 ou Xbox 360, à savoir un manque cruel de licences et d'équipes de club. Ainsi, toujours pas de Bundesliga et seulement deux équipes anglaises licenciées (Liverpool et Manchester United), idem pour 12 clubs espagnols sur 20. C'est maigre, très maigre. En revanche, la famille des sélections nationales s'est agrandie avec l'apparition de nouveaux pays (Guinée, Honduras, Mali, Ouzbékistan ou encore Qatar pour ne citer qu'eux). Un bon point à quelques mois de la Coupe du Monde 2010 que certains ne manqueront sans doute pas de simuler dans leur jeu de foot favori.

Côté nouveautés, le verso de la jaquette du jeu parle de lui-même, c'est le néant le plus total à un détail près : la Ligue des Champions. Désormais, et comme c'est le cas depuis la saison passée sur les "grosses" versions de PES, vous pourrez donc simuler et jouer une Champion's League, avec l'habillage, le thème officiel et tous ces petits détails qui vont bien avec. En revanche, pas d'Europa League en vue, une compétition pourtant présente sur PS3 et 360 en mode Vers une Légende et Ligue des Masters. Une Ligue des Masters qui a connu sa classique refonte d'octobre pour être toujours plus complète et immersive. Notons également que la caméra du mode Vers une Légende a été revue pour coller à ce que fait le voisin FIFA, à savoir une caméra beaucoup plus dynamique, zoomant et dézoomant davantage sur le joueur selon sa position et s'il a le ballon dans les pieds ou non. En dehors de cela, on retrouve un titre extrêmement similaire à son prédécesseur, en tous points.

Le gameplay est toujours le même, et commence sérieusement à dater, d'autant que Konami ne consent manifestement plus le moindre effort pour l'affiner. Ainsi, s'il est toujours aussi plaisant, il n'en est pas moins rigide et souffre de quelques défauts qui nuisent beaucoup au réalisme. Entre des joueurs qui attendent que le ballon leur arrive dans les pieds, un arbitrage douteux sur les contacts (bien souvent le joueur qui attaque est pénalisé à la place de celui qui défend) et un dosage des passes toujours très aléatoire, PES est un titre bourré d'imperfections qui mériteraient un rééquilibrage. Le rythme de jeu lui aussi assez lent a tendance à frustrer, d'autant que les défenses sont solides, sauf sur les côtés où il demeure assez facile de déborder. Notre sentiment général est donc que ce PES là était une sacrée référence il y a quelques années mais qu'aujourd'hui, ses limites en termes de jeu et de construction lui nuisent énormément. Konami maintient la franchise en vie jusqu'à saturation, espérant écouler encore quelques milliers d'exemplaires pour les joueurs qui ne sont pas encore passés au jeu haute définition.