Né de l'imagination débordante de quelques anciens de Capcom, Bayonetta se présente comme un condensé d'action et jouissance made in Japan. Ultra rythmé, ultra bordélique, il n'en reste pas moins qu'il est difficile de ne pas éprouver des émotions fortes en parcourant ce titre. Ca tombe plutôt bien puisque nous avons pu l'essayer durant une vingtaine de minutes.
Débutant sur un des premiers niveaux présentés à la presse, la démo du Tokyo Game Show nous aura permis de nous faire un avis plus précis sur ce futur killer 'ap de Platinum Games. D'entrée de jeu, on peut préciser que le titre, autant sur PS3 que Xbox 360, est parfaitement fluide. Etonnant surtout lorsqu'on voit ce qui est affiché à l'écran. Et pourtant, pas un seul ralentissement à l'horizon. D'ailleurs, on pourra reprocher aux développeurs d'avoir trop souvent versé dans le "too much" synonyme d'immense bordel visuel à l'écran. Entre les ennemis qui explosent et la pluie d'effets spéciaux aussi bien au premier qu'au second plan, on a parfois du mal à s'y retrouver surtout que les angles de caméra sont fixes. Du coup, il sera plus prudent d'opter dans un premier temps pour le mode Facile afin de profiter d'un lock automatique et du spectacle son-lumières proprement bluffant de Bayonetta.
Bref, après avoir occis une dizaine de monstres, juché sur un bout d'horloge tournoyant dans une sorte d'espace intersidéral, l'action devenait un peu plus "posée" en nous faisant rejoindre le plancher des vaches. Le plus beau dans l'histoire vient du fait que la jouabilité s'avère excellente, la plupart des mouvements de Bayonetta étant extrêmement simples à sortir. Ainsi, il faut savoir que vous disposez de deux styles, l'un privilégiant les flingues alors que l'autre vous proposera d'utiliser une arme blanche. On pourra de plus ramasser la plupart des armes laissées par les ennemis pour s'en servir par la suite. De fait, si on débute avec une épée, rien ne nous empêchera de récupérer une gigantesque hallebarde ou même une trompette, chaque arme ayant bien entendu une attaque spéciale. On notera ici que les développeurs ne se sont pas vraiment pris au sérieux autant dans les objets disponibles que dans les mimiques de la sorcière ne perdant jamais une occasion de toiser ses adversaires via de petites danses sexy. Au final, vous pourrez passer d'un style à l'autre et disposer de plusieurs mouvements et acrobaties propres à chacun d'entre-eux. Mais ce n'est pas tout car si Bayonetta manie les armes comme personne, elle a aussi la possibilité d'user d'attaques magiques. Comment faire ? Suivez le guide.
Pour utiliser la plupart de ces attaques très spéciales, vous n'aurez qu'à vous approcher d'un ennemi affaibli puis à appuyer sur une combinaison de boutons. S'en suivra alors une séquence où votre adversaire se fera boulotter par un monstre géant ou bien projeter violemment dans une Vierge de fer. Radical ! Et si vous n'arrivez toujours pas à venir à bout de votre ennemi, vous pourrez encore user d'un autre de vos pouvoirs consistant à geler le temps durant quelques instants. On précisera aussi que les actions contextuelles seront mises à profit, la plupart du temps pour éviter de mourir bêtement, lors de cinématiques interactives. Celles-ci sont d'ailleurs très impressionnantes puisqu'intervenant dans le prolongement d'une scène d'action, sans aucune coupure. Et comme si ça ne suffisait pas, la démo nous aura même permis dans la dernière ligne droite d'affronter un boss lors d'un affrontement pour le moins déstabilisant. En effet, bien que débutant sur le sol d'une salle fermée, il fallait très rapidement sauter sur les murs de celle-ci afin d'atteindre notre ennemi, le combat se poursuivant alors sur les parois de l'édifice. Particulier et à même de nous donner le tournis même si la caméra se positionnait généralement le mieux possible. Au final, sans innover à quelque niveau que ce soit, Bayonetta maximise sur ses formes et son action débridée (sans mauvais jeux de mots). Certains aimeront, d'autres non, mais difficile de faire la fine bouche devant une telle débauche de pixels.