Konami nous ayant ouvert les portes de Metal Gear Solid : Peace Walker, nous avons pu y jouer quelques instants aussi bien en coopératif qu'en solo. Une bonne occasion pour vous proposer nos premières impressions sur ce qui s'annonce être un épisode orienté coopératif.
Kojima l'avait annoncé, Metal Gear Solid : Peace Walker sera bel et bien un véritable épisode de la saga en apportant plusieurs réponses sur les quelques pans d'ombre scénaristiques restants encore à éclairer. Ainsi, on le rapprochera plus facilement de Metal Gear Solid Portable Ops dont il reprend le moteur graphique ainsi que la plupart des éléments de gameplay. Pour le reste, c'est du nouveau, c'est du tout beau. Ainsi, l'histoire se déroule en 1974 et met en scène le bien nommé Big Boss qui, aidé de plusieurs de ses clones et de Miller (celui étant en contact permanent avec nous via l'indéboulonable Codec), va devoir mener à bien diverses missions se situant pour la plupart au Costa Rica. C'est d'ailleurs ici que débute la démo que nous avons pu essayer, sur une plage plus précisément, où s'entraînent les membres de Militaires sans frontières. Une idée comme une autre pour introduire un tutorial nous permettant de nous faire les crocs sur le gameplay. Premièrement, sachez que nous retrouvons les déplacements de Metal Gear Solid Portable Ops. De fait, la croix de direction permet notamment de s'accroupir ou de se coucher puis, combinée avec les quatre boutons d'action, on pourra rapidement choisir un objet ou une arme. Bref, c'est classique, ce n'est pas vraiment instinctif mais après quelques réajustements mentaux, on s'y fait aisément.
Le plus intéressant durant ce tutorial est qu'on nous fait rapidement comprendre que le CQC sera une donnée importante de notre mission. D'ailleurs, un pictogramme apparaîtra au dessus de notre adversaire lorsque le moment le plus propice pour user du Close Quarter Combat sera venu. Le plus beau dans l'histoire est que les mouvements de corps à corps restent très simples à réaliser. De fait, outre la possibilité de sortir un combo de quelques coups en tapotant le bouton R, vous pourrez aussi utiliser ce dernier, couplé avec le stick, pour mettre à terre votre adversaire. Bien entendu, il sera toujours possible d'étrangler un ennemi ou de s'en servir comme bouclier. A ce sujet, sachez qu'en maintenant la touche L, vous passerez en mode visée, la touche R servant alors à tirer. Voici en gros de quoi il en retourne question jouabilité. On regrettera tout de même, malgré le fait que le titre se passe dans les années 70, que Konami ait conservé le radar de Portable Ops, basé sur les ondes sonores. Comme précédemment, ce n'est pas vraiment probant et si on peut repérer les ennemis représentés par des points rouges, autant dire qu'on a un peu de mal à évoluer en toute tranquillité. Ceci m'amène d'ailleurs à un autre écueil synonyme de progression davantage rythmée par les gunfights que l'infiltration.
En effet, que ce soit en solo ou en coop., le titre ne privilégiait pas vraiment la finesse même si en usant de mécanismes propres à la coopération, il était possible de faire diversion pour qu'un de nos camardes passe derrière un adversaire afin de le neutraliser. A ce sujet, on signalera aussi qu'il sera très souvent obligatoire de faire appel à ses compagnons d'infortune, ne serait-ce que pour bloquer une porte pendant qu'on passe par dessous, effectuer un tir de barrage, nous aider à atteindre des endroits inaccessibles, nous réanimer, etc. Néanmoins, dans les quelques niveaux présentés, la solution la plus radicale consistait souvent à y aller franco pour éliminer les gardes. Il faut dire que cela fonctionnait plutôt bien vu qu'à l'instar de Metal Gear Solid 4, il était possible d'éliminer un ennemi sans que son pote de chambrée, à 5 mètres de lui, ne s'en préoccupe. Enervant d'autant qu'on a à nouveau l'impression que Kojima a privilégié la mise en scène au détriment de l'aspect infiltration. Certes, vous devrez malgré tout user de votre environnement ou utiliser les gadgets pour rester en vie mais pour l'heure, le titre déçoit un peu de ce point de vue là même si les niveaux sont relativement vastes compte tenu du support et donc à même de proposer plusieurs approches. Dans l'absolu, le jeu semble donc bien parti, surtout qu'on retrouve le rendu BD de Metal Gear Solid : Digital Graphic Novel synonyme de cinématiques très agréables à l'oeil. Un point de plus pour un jeu qui devra tout de même convaincre concernant l'intelligence adverse synonyme d'orientation plus ou moins bourrine.