"Voir Venise et mourir", disait l'autre. Eh bien c'est justement ce dont il a été question durant notre premier essai manette en mains d'Assassin's Creed 2...
Plantons sans plus attendre le décor (Et Dieu sait combien cet élément est important quand on parle de ce jeu...), Assassin's Creed 2 débutera cinq minutes après la fin du premier opus. Pour autant, nous pouvons d'ores et déjà répondre à la grande question que doivent se poser ceux qui ont terminé Assassin's Creed : non, les symboles du mur ne trouveront pas leur signification dans cette suite. D'autres moyens existent pour découvrir les sens cachés de ces signes, à commencer par le média que vous êtes en train d'utiliser. Le niveau présenté au TGS et auquel nous avons pu jouer se déroule en fait à Venise et se situe grosso modo au milieu du jeu. Comme vous le savez, Altaïr a cédé la place à Ezio Auditore Di Firenze. Si ce monsieur avait pour habitude de laisser des traces derrière lui, on serait tenté de dire qu'un nom pareil doit tenir de la place sur une carte de visite. Mais ce jeune homme issu d'une famille de la bourgeoisie italienne de la Renaissance a d'autres problèmes depuis qu'un événement dramatique, sur lequel il a été impossible d'obtenir des détails, l'a privé de la fortune qui lui revenait de droit. Maintenant il lui faut trouver de l'argent pour vivre, tout simplement. On assistera aux prémices de sa carrière d'homme de main et on le verra se hisser dans la hiérarchie de son art jusqu'à ce qu'il en devienne un des maîtres. Et, comme nous allons le voir pas plus tard que maintenant, la gestion de ses revenus sera un des éléments moteurs de cette suite.
Le but ultime de notre mission vénitienne, vous vous en seriez douté, est d'assassiner quelqu'un. En l'occurrence, Ezio doit atteindre un doge appelé Emilio Barbadigo. Avant cela, il va falloir trouver un passage par les toits en les débarrassant des archers qui y sont postés afin de s'attirer les bonnes grâce d'un indicateur qui sait où se trouve le doge. C'est là qu'intervient la possibilité d'engager des hommes de main. Ils sont de trois sortes. On trouve les voleurs qui seront capables de suivre Ezio dans toutes ses cabrioles acrobatiques mais ne seront pas très efficaces au combat. C'est complètement le contraire pour les soldats, redoutables l'épée à la main mais n'ayant pas le pied suffisamment sûr pour monter sur un toit sans danger. Derniers prestataires de service qui prêteront main-forte à Ezio en cas de pépin contre quelques pièces sonnantes et trébuchantes : les courtisanes. Celles-ci forment un groupe autour du héros pour le dissimuler aux yeux de ses poursuivants. Durant notre essai, nous avons pu tout à loisir envoyer des groupes de voleurs pour éliminer un à un les archers stationnés sur les toits.
Cela fait, nous avons voulu profiter un peu de la liberté offerte par le jeu avant de retrouver l'indicateur pour savoir dans quel bâtiment se trouvait notre cible. Heureusement, un représentant du studio de développement nous avait offert un compte lourdement garni puisqu'il affichait 60 000 florins à dépenser comme bon nous semblait. En arpentant les rues de Venise, nous avons arraché des affiches annonçant qu'Ezio était recherché puis nous avons graissé la patte à des aboyeurs publics qui nous cassaient du sucre sur le dos devant une audience captivée. L'idée était de faire descendre notre taux de visibilité afin de ne pas avoir tous les soldats de la ville à la moindre incartade. Et puisque nous avions un crédit quasiment illimité, nous avons fait un crochet chez un forgeron pour y acheter une magnifique armure et une épée aussi élégante que redoutable. Il était largement temps de revenir aux affaires...
Après avoir discuté avec notre contact, nous avions la position de notre cible, comme par hasard la bâtisse la plus grande et la mieux gardée de la ville. Comme l'approche frontale était hors de question et qu'il fallait se débarrasser des gardes, nous avons à nouveau engagé des sbires pour profiter de la diversion qu'ils généreraient. Place ensuite à une pure séance d'escalade à la Assassin's Creed ! Durant cet exercice, nous avons pu faire connaissance avec un combo de touches permettant d'atteindre un endroit vraiment très éloigné situé bien au-dessus du personnage comme un rebord de fenêtre. Désormais, on pourra compter sur une sorte de verrouillage généré par la touche B de la manette Xbox et de son pendant sur la manette de la PS3 à condition d'appuyer au moment où on se trouve à l'apogée du saut. Une fois qu'Ezio s'est retrouvé sur les toits, le jeu a déclenché une séquence intermédiaire pour nous présenter sa cible. A l'issue de cette cinématique, le personnage s'est lancé dans une nouvelle séquence d'élimination de gardes avant de descendre dans la cour du bâtiment. Là aussi, quelques hommes de main à la solde de son ennemi l'attendaient ce qui nous a permis de constater que les combats sont toujours aussi fluides. A grands coups d'épée, une arme choisie parmi un arsenal assez conséquent où on trouve entre autres la fameuse dague de poignet mais aussi sa version empoisonnée, les couteaux de lancé et des grenades fumigènes, nous avons pu tailler dans le vif. Changement de tactique, on range la rapière au fourreau pour faire jaillir la dague de l'avant-bras d'Ezio et, appuyant sur le bouton X après avoir verrouillé la cible avec la gâchette gauche, faire passer Emilio de vie à trépas. Les derniers instants passés dans cette démo nous ont permis de voir Ezio tenant dans ses bras un Emilio plaidant sa cause avant de rendre son dernier soupir. Cette scène nous renvoie directement à celles que nous avions vues dans le premier Assassin's Creed. Requiestat in pace, Emilio...
De cette première présentation manette en mains, il ressort que le principe du jeu s'est vraiment étoffé. Par exemple, l'arrivée du pan gestion débouche sur la possibilité de jouer les pickpockets quand on le veut. Mais justement, cela sous-entend de garder l'oeil ouvert pour repérer les bourgeois richement habillés qui ont très certainement les poches pleines. Il vaudra mieux éviter les personnes d'apparence moins soignée sous peine de risquer de se faire prendre la main dans le sac (ou plutôt dans leurs poches...) pour par grand-chose. Pour finir, précisons qu'Assassin's Creed contiendra en tout douze séquences d'assassinat contre trois passage dans le "présent". En tout, les développeurs annoncent une vingtaine d'heures de jeu si on se contente de boucler le scénario principal. Toujours selon les mêmes sources, la durée de vie monte à trente cinq heures si on veut également accomplir les missions secondaires. C'est clair, Assassin's Creed 2 s'annonce comme une suite digne qui ira bien plus loin que le jeu de base.