Avez-vous cru un instant que Liberty City avait livré toutes ses histoires ? Allons, soyez raisonnable. Rockstar a donné un nouveau coup de pioche dans les parois de sa mine d'or pour en extraire un récit inédit qui tournera autour d'un des personnages les plus hauts en couleur de la saga.
Débarrassons-nous immédiatement de tous les détails pratiques. The Ballad of Gay Tony est un deuxième épisode se déroulant dans l'univers et utilisant le moteur de GTA IV. Pour autant, il n'aura pas besoin de ce jeu pour fonctionner. Cet épisode sera téléchargeable sur le Xbox Live à partir du 29 octobre 2009 pour 1600 points, soit environ 19,90€. Mais si vous êtes allergique au téléchargement, sachez que vous pourrez également l'obtenir dans la compilation intitulée Episodes from Liberty City qui sera mise en vente à la même date pour environ 45€. En plus de The Ballad of Gay Tony, on retrouvera sur ce disque le premier épisode paru mi-février 2009 : The Lost and Damned. Maintenant que cela est fait, entrons dans le vif du sujet : notre promenade dans The Ballad of Gay Tony.
Précisons que Tony Prince, alias Gay Tony, ne sera pas le personnage que nous dirigerons dans ce contenu additionnel. En fait, il tiendra plutôt le rôle de commanditaire et confiera à l'un de ses employés, Luis Lopez, des missions qui lui permettront d'étendre son emprise sur le monde de la nuit à Liberty City. La première des missions présentées,"Dropping In", nous a permis de constater que le parachutisme fera son grand retour. Luis débute en effet cette mission dans un hélico, saute dans le vide et doit aller atterrir sur le toit d'un gratte-ciel. C'est là qu'il lui faudra "convaincre" le président et propriétaire d'une équipe de hockey qu'il serait bon pour sa santé de céder ses parts à un prix très avantageux. Mais avant de pouvoir mettre la main sur sa cible, Luis devra éliminer des gardes armés jusqu'aux dents. Pour déblayer le chemin, il pourra compter sur un P90, pistolet-mitrailleur à la forme très originale de conception belge. Après avoir donné un congé définitif à une petite dizaine d'employés du club de hockey (et avoir pour cela utilisé le terrain en tirant sur des canalisations pour les faire sortir de leurs cachettes), Luis arrive enfin devant le Président. Ce dernier ne se montre pas du tout réceptif aux arguments du "héros". Très agité, il finira par se défenestrer, aidé en cela par une rafale bien ajustée. Alors que des dizaines de gardes débarquent, Luis préfère prendre la tangente et suit le Président à travers la fenêtre, déploie son parachute et va atterrir sur le plateau d'un camion conduit par un complice.
Après nous être essayés au parachutisme dans une épreuve indépendante et avoir constaté que cela exigeait énormément d'anticipation, il était temps de s'atteler à la deuxième mission. Dans "For the man who has everything", il s'agira ni plus ni moins que de dérober un wagon de métro et de le déposer sur un terrain que veut vendre notre donneur d'ordres histoire de lui faire prendre de la valeur. Tout d'abord, au volant de ce qui pourrait s'apparenter à une Rolls décapotable jaune (M. Discret est parmi nous...), on se rend sur un pont sous lequel passe une voie de métro. De là, on saute sur le toit d'une rame qui passe et, dès qu'on a atterri, on se retrouve face à un ballet incessant d'hélicoptères de la police qui feront tout pour vous empêcher d'arriver à vos fins. Là, on peut se réjouir que les développeurs aient introduit dans cette nouvelle aventure une arme particulièrement efficace : le fusil calibre 12 à répétition de type Jackhammer utilisant des balles explosives. A peine une demi-douzaine de tirs bien ajustés suffit à réduire un hélicoptère en débris enflammés. Cette arme redoutable n'est pas tout à fait la panacée dans la mesure où aux hélicos de la police vont rapidement succéder les appareils du FBI infiniment mieux armés et qu'il faudra absolument remonter la rame pour atteindre le premier wagon en évitant les tirs des agents disposés sur le parcours mais aussi en se plaquant sur le toit des voitures du train en cas de tunnel. Une fois arrivé, il suffira de profiter de la cinématique dans laquelle on verra Luis décrocher l'attelage et attendre qu'un complice l'emporte dans les airs avec le wagon aux commandes d'un gros hélico de transport.
La mission suivante, "Going Deep", s'est déroulée dans un parking souterrain et nous a permis de faire connaissance avec une arme redoutable : la bombe autocollante. Dans un premier temps, Luis a disposé ces engins infernaux sur plusieurs voitures garées autour de la rampe d'accès au parking. Dès que des équipes du SWAT ont montré le bout de leur nez, il a déclenché le feu d'artifice, rendant ainsi bien plus facile l'élimination des groupes d'intervention de la police qui se sont succédé. Mitrailleuse en mains et en se servant des carcasses encore fumantes pour rester à couvert, il n'a pas été très difficile d'aller déloger ceux qui se pensaient bien à l'abri. Une fois le travail terminé dans le parking, Luis et ses complices sont remontés en surface pour affronter deux voitures de police puis se sont emparés d'un véhicule afin de rentrer chez eux. Le quotidien à Liberty City, quoi...
La dernière mission, "Sexy time", fut sans doute la plus complète mais également la plus difficile. Dans un premier temps, il s'est agi de rejoindre la marina puis de voler un bateau pour se rendre sur un yacht mouillant en rade de Liberty City. Une fois monté à bord, Luis n'a pratiquement eu aucune difficulté pour s'emparer d'un petit hélico de combat gentiment posé sur son plateau à la poupe. Dès qu'il eut pris de l'altitude, le personnage a mis le cap vers le lieu de livraison de l'appareil. Mais, en cours de route, son commanditaire lui a demandé par radio de retourner vers le yacht, de le détruire et de ne laisser aucun survivant. Bon... Donc demi-tour droite et, une fois à portée, on commence à arroser le magnifique navire avec des roquettes. Dès que le yacht explose et se met à sombrer, les chaloupes sont mises à la mer. Les poursuivre et les détruire constituera la partie la plus difficile de cette mission et de cette présentation dans son ensemble dans la mesure où il s'agissait de faire mouche sur de petites cibles. Il fallait donc pencher l'hélico en avant tout en évitant de lui faire toucher la mer. Pas simple.
Voilà pour ce tout premier tour d'horizon de The Ballad of Gay Tony. Comme vous l'aurez compris, les missions s'annoncent assez variées. De leur côté, les quelques nouveautés et innovations devraient générer un regain d'intérêt auprès de ceux qui ont terminé le jeu principal et le premier épisode à 100% si tant est que ce soit possible. Avant d'en finir, sachez que The Ballad of Gay Tony sera l'occasion pour les versions consoles de salon de GTA de reprendre à leur compte le système de score qui était présent dans Chinatown Wars sur DS. Bientôt, vous allez donc pouvoir refaire les missions que vous avez terminées dans un temps record et en encaissant le moins de dégâts possible afin de vous placer le plus haut dans un classement mondial. Maintenant, si comme l'auteur de ces quelques lignes vous n'êtes pas tout à fait certain que ce principe corresponde tout à fait à "l'esprit GTA", rassurez-vous. Vous aurez quand même mille et une choses à faire dans les rues de Liberty City.