Faire de la musique sans avoir passé des années à apprendre le solfège puis la pratique d'un instrument est un petit bonheur jouissif dont on aurait tort de se priver. Et si, en plus, on peut pratiquer cette activité coupable partout où on le désire, comment serait-il possible de s'en priver ? Autant d'arguments qui nous laissent à penser après l'avoir utilisé pour la première fois qu'il va être bien difficile de résister à Beaterator...
Non, Beaterator n'est pas une énième adaptation de Terminator ayant pour vedette un collègue de bureau de Rocco Siffredi. Ce titre hybride qui n'a pas fini de nous faire rigoler, nous autres de la France comme dirait ma copine Rita, est né de la fusion entre "beat" ("battement" et, par extension, "rythme"...) et "creator" (tout simplement "créateur"...). C'est un logiciel (on peut difficilement parler d'un jeu...) destiné à la PSP qui est à mettre absolument entre toutes les mains et sous tous les yeux puisqu'il permet à ses utilisateurs de créer des musiques.
Deux précisions d'importance... Tout d'abord, sachez que ce titre est l'adaptation sur la portable de Sony d'un petit logiciel en flash gratuit. Si les options que proposera la PSP sont plus complètes et d'un accès plus pratique que leurs pendants internet, la mise à disposition de cette version pourra vous permettre de vous faire une idée assez précise de ce qui vous attend sur console. Ensuite, Beaterator sur PSP est sponsorisé par le producteur Timbaland. En plus de faire la promo du titre dans des vidéos, celui-ci a supervisé la construction de la bibliothèque de samples mis à disposition des utilisateurs. Ainsi, il a composé des morceaux et des boucles uniquement pour l'occasion.
Beaterator sera axé autour de deux parties principales : la composition à la volée baptisée Liveplay et le studio d'enregistrement. Quand on s'engage dans le Liveplay, il faut tout d'abord choisir le type de musique que l'on veut composer parmi un choix regroupant des tendances aussi disparates que pop, house, rock, etc. C'est également là qu'on décide ou pas d'enregistrer son oeuvre. Une fois prises ces décisions essentielles, on est transporté dans le Liveplay à proprement parler. A ce moment, l'écran affiche un avatar un peu cartoon de Timbaland planté derrière une énorme console de mixage. Tout se fait à la volée avec la possibilité d'entendre immédiatement ce que donne le morceau au fur et à mesure des modifications qu'on lui impose. Et les insertions de nouveaux sons ont paru d'une simplicité déconcertante. Il suffit de sélectionner l'instrument qu'on recherche grâce au joystick analogique. Selon ce qu'on cherche (boucle de batterie, de basse, de synthé, etc.) on se dirige vers l'un des quatre cercles présents aux quatre coins de l'écran. Précisons d'ailleurs que ces cercles sont au nombre de huit en tout puisqu'il y a deux écrans disponibles entre lesquels on navigue de manière vraiment immédiate. Quand on a choisi l'instrument, il parcourt les quatre boucles proposées et on fait sa sélection avec la touche croix, rond, carré ou triangle qui correspond à ce qu'on veut. En tout, on peut ajouter des sons sur huit pistes différentes. Il est possible d'ouvrir le menu idoine pour enregistrer le résultat à tout moment. Et cela nous emmène tout naturellement vers le studio.
Là, il n'est plus question d'écouter de la musique mais de la modifier dans ses moindres détails. Les huit pistes disponibles sont représentées selon une manière traditionnelle, à l'horizontale et les unes sur les autres. On sélectionne celle qu'on veut déplacer vers la droite pour qu'elle arrive moins rapidement dans le morceau ou, au contraire, vers la gauche afin qu'elle intervienne plus tôt. D'autres critères sont modifiables comme par exemple le volume de chaque piste. Et, à un niveau plus général, il est également possible d'augmenter ou de baisser le BPM afin que le morceau dans son ensemble accélère ou ralentisse. Tout est vraiment possible et, à nouveau, d'une manière rapidement compréhensible ce qui devrait mettre Beaterator à la portée de tout le monde. Autre gros avantage : les morceaux obtenus pourront être échangés via le Rockstar Social Club mais, surtout, ils seront totalement libres de droit. On pourra donc les transférer sur son PC sous la forme de fichiers .wav afin, par exemple, de les réutiliser pour illustrer une vidéo. A l'inverse, Beaterator gérera les sons récupérés par la console. Cela passera par l'ajout de fichiers de musique ou autres mais aussi par les enregistrements qu'on pourra capter grâce au micro embarqué sur les modèles de PSP les plus récents. Hélas, nous n'avons pas pu goûter à cette fonctionnalité car le modèle de développement sur lequel se déroulait cette présentation n'en disposait pas. Nous vous donnons donc rendez-vous lors d'un prochain test où nous aurons l'occasion d'explorer dans tous les sens les nombreuses options dont ce titre dispose.