Faisant un peu figure d'ovni sur un marché des jeux de courses qui s'est récemment tourné vers le OffRoad, Blur était jouable à la gamescom. Nous n'avons pas résisté à l'envie d'en découdre une nouvelle fois, au volant de ces bolides armés jusqu'aux essieux.
Développé par l'équipe de Bizarre Creations, à l'origine de la célèbre série Project Gotham Racing, Blur est en effet le jeu de courses original du moment, celui qui prend sans doute le plus de risques et qui se refuse à contrer la concurrence par un copier-coller à peine caché. Attraction de la gamescom où il nous a été présenté mais également proposé sur borne, ce nouveau jeu de courses pourrait bien s'attirer les faveurs d'un public un peu las de la relative redondance des différentes productions du genre. Qualifié de Call of Duty des jeux de courses par Activision, catalogué PGR avec des armes par certains joueurs, Blur n'est selon nous rien de tout cela. Il est tout simplement Blur, un titre archi arcade qui remet au goût du jour l'utilisation d'items que beaucoup pensent apparemment réservés à Mario Kart. Et comme son nom l'indique, Blur est aussi un titre qui tente de se démarquer par sa plastique et surtout, ses couleurs.
Jouable via quelques courtes sessions multijoueurs où 20 acharnés pouvaient se fritter à distance, Blur nous a fait l'effet d'un jeu frais et peu banal. Concrètement, vous êtes au volant de bolides qui se contrôlent à l'arrache, presque à la manière d'un Ridge Racer, le côté technique en moins. Car la particularité de Blur est de placer tous les joueurs sur un pied d'égalité, en mettant de côté les techniques de pilotage pour les remplacer par de véritables items. Sans être totalement aléatoire comme peut l'être Mario Kart sur Wii par exemple, Blur permet aux 20 pilotes de croire à la victoire, ou à une place d'honneur, jusqu'aux derniers hectomètres. La faute (ou grâce, c'est selon votre position) à des items placés un peu partout sur le tracé, qui permettent toutes sortes de fantaisies. Du turbo à la rocket, il y en a pour tous les goûts. Mais le plus fun est de pouvoir les combiner, selon vos souhaits, de sorte à vous concocter l'arme idéale en fonction de la situation et de la position de votre cible.
Avant d'être des circuits, les tracés sont donc des champs de bataille sur lesquels vous n'êtes jamais à l'abri d'une mauvaise surprise, surtout lorsque vous êtes en tête. Et le profil des circuits ne fait qu'accentuer cette impression, le joueur n'étant jamais à l'abri de manger un mur ou d'entrer trop rapidement dans un virage pour finir "encastré" dans un rail de sécurité. "Encastré" car Blur fait plus ou moins l'impasse sur la gestion des collisions, sommaires au possible et laissant place à un principe de respawn dont les développeurs ont peut-être un peu abusé. Vous l'aurez compris, Blur, c'est de l'arcade à souhait et surtout un gigantesque défouloir qui tient tout autant du jeu d'action que du jeu de courses. Il n'est d'ailleurs pas illogique que le titre se proposait en multijoueur durant la gamescom, son intérêt ne devrait pas être équivalent en solo. On attend en effet bien d'autres possibilités en ligne. Nous les découvrirons à la fin de l'année, lorsque Blur débarquera sur nos machines.