Après notre premier essai début juin et avant de pouvoir évaluer la version finale du jeu qui sort le 10 septembre prochain, Codemasters a mis à notre disposition une ébauche de DIRT 2. S'il nous est compliqué de tirer les premières conclusions de ce petit warm-up, il est toujours bon de pouvoir situer le niveau du jeu de rallye, de plus en plus éclectique.
Avant toute chose, précisons que la version qui nous a été proposée ne couvre qu'une infime partie de l'univers de DIRT 2 et qu'en l'état, elle fait davantage office de bêta. En effet, nous n'avions accès qu'à une poignée de courses et devions composer avec une IA de fortune et une gestion des dégâts pas encore balancée, ainsi qu'à un accès restreint aux différents contenus du jeu. Qu'importe, l'essentiel a consisté à établir un nouveau contact avec la prise en main d'un titre qui n'est pas la suite de DIRT pour rien. Car d'entrée, on constate que le gameplay reprend les grandes lignes de son aîné, à savoir un pilotage plutôt orienté arcade, sans excès, qui change du tout au tout en fonction de la caméra utilisée. Concrètement, si vous êtes adepte de la conduite en vue extérieure, vous risquez de trouver le jeu un peu rigide, la voiture semblant tourner autour d'un axe. En revanche, une fois plongé dans le cockpit, DIRT 2 devient beaucoup plus souple et la voiture étrangement plus réactive à la moindre pression sur une direction.
Cela a pour incidence directe d'inciter le joueur à opter pour une caméra intérieure ou à défaut sur le capot, afin de faire réellement corps avec le bolide. Force est de constater que l'immersion est au rendez-vous et que la principale richesse de DIRT 2 sera de balayer un grand nombre de disciplines et de faire en sorte qu'il soit impossible d'apprivoiser le FJ Cruiser de Toyota de la même manière que l'on maîtrise les caprices d'une Impreza ou d'une Lancer. Si toutes les catégories présentent évidemment des similitudes dans la prise en main, les développeurs ont fait en sorte, grâce à un level design ingénieux, de donner un maximum de personnalité à chaque épreuve. Ainsi, le dépaysement est total lorsque l'on passe de la série Baja au Rallye Cross ou si l'on s'attaque à une course de buggies après un Raid en Hummer. Au total, on compte donc sept catégories distinctes mais un pilotage toujours accessible et qui, tout en étant par moments très exigeant en termes de timing et de précision, demeure plus proche de l'arcade que de la simulation. En témoignent les pilotes qui se chambrent par radio interposée mais surtout l'une des nouveautés de DIRT 2, les flash-backs à la Race Driver : GRID.
Directement repris de l'autre jeu de courses de Codemasters, le flash-back permet, à tout moment, en activant la fonction replay, de reprendre la course quelques secondes avant que vous ayez commis une grosse erreur. Le joueur peut faire appel à ce secours trois fois par épreuve mais il faut bien avouer qu'il a tendance à casser complètement le rythme d'une course et que s'en servir tend à dénaturer le principe de performance. On appréciera ou non, reste que le flash-back n'est pas inutile et sert avant tout de cheat contre le dépaysement constant dont on est victime au cours d'une carrière dans DIRT 2. C'est sans aucun doute la seule et unique véritable innovation de gameplay de ce second volet qui se concentre surtout à corriger les petits défauts du grand frère tout en veillant à proposer un pilotage plus riche et sans doute un brin plus réaliste. On pense notamment à l'inertie des véhicules, améliorée tout en demeurant perfectible. En effet, certains gros gabarits nous échappent toujours un peu trop facilement et paraissent trop légers en dépit de leur poids initial. Malheureusement, il ne nous a pas été possible de mettre la main sur le multijoueur, celui-ci n'étant pas accessible dans notre version. Il faudra donc patienter jusqu'au test, au début du mois prochain, pour en connaître les tenants et les aboutissants.