L'été arrive et avec lui, deux des trois grands Tours cyclistes, le Tour de France et la Vuelta. Cela tombe bien, ces deux compétitions sont autant de raisons de craquer pour cette itération 2009, à condition que l'on ne possède pas déjà sa grande sœur. En effet, comme on pouvait s'y attendre, Pro Cycling Manager se met davantage à jour qu'il n'innove...
S'il avait franchi un gros palier l'année dernière en acquérant toutes les licences officielles du Tour de France, Pro Cycling Manager n'a sans doute pas autant à donner en 2009. Cela dit, un autre gros morceau du Pro-Tour s'invite dans PCM, il s'agit du Tour d'Espagne, la Vuelta. Jusque-là exploitée sans licence, cette compétition suivra désormais scrupuleusement le calendrier officiel, de son départ de Assen, aux Pays-Bas, à son arrivée à Madrid en passant par une partie du parcours Liège-Bastogne-Liège, "emprunté" pour l'occasion. La base de données ne gonfle pas pour autant et demeure bloquée à 180 courses et 65 équipes officielles, ce qui est déjà relativement monstrueux. Précisons pour l'anecdote que le retour à la compétition de Lance Armstrong n'a pas donné le temps à Cyanide de récupérer sa licence. Le coureur américain apparaît donc dans le jeu sous le nom de Lance Neilstrung. Le reste de sa fiche est toutefois conforme à la fiche de route du "petit dernier" d'Astana.
Il faut donc plutôt se tourner du côté de la course sur piste pour trouver de nouveaux modes de jeu, venant s'associer aux premiers lancés la saison passée. Quatre épreuves font ainsi leur apparition : le scratch, le 200m lancé, la course aux points et Omnium. Une variété qui est bienvenue et qui vient en partie compenser la pauvreté du gameplay de cette catégorie de courses. En effet, les développeurs n'ont pas jugé utile de retoucher les mécanismes de jeu qui ressemblent davantage à ceux d'une sous-production qu'à des concepts imaginés pour un jeu de gestion comme PCM 2009. Le tout est encore en rodage et il faudra cette saison se contenter d'appuyer simplement sur les quatre flèches du pavé pour gérer l'effort et la direction de votre coureur. On préférerait de loin que l'interface des épreuves classiques soit portée aux courses sur piste, afin de disposer de davantage d'informations sur l'état de santé du coureur et mettre ainsi en place une stratégie adaptée plutôt que de s'amuser simplement avec une jauge d'endurance.
Preuve de la similarité entre les deux dernières versions de Pro Cycling Manager, les manuels des jeux sont rigoureusement identiques, à un détail près, celui qui annonce la possibilité de créer et personnaliser son équipe. Cela dit, rien de révolutionnaire, on joue davantage sur les mots que sur la nouveauté et peu d'ajouts sont réellement notables. On appréciera toutefois de pouvoir modifier noms, logos, maillots, sponsors et compagnie. Pour le reste, on peut compter sur un léger lifting graphique et plus d'animation dans la foule, moins crispée à l'idée de venir courir à côté d'un cycliste tout en brandissant un drapeau de son pays. La progression du moteur est également visible durant les épreuves sur piste, désormais visuellement plus variées grâce à l'ajout des disciplines citées plus haut. Au final, le gain en réalisme est évident et Pro Cycling demeure l'une des séries de gestion sportive profitant d'un moteur aussi soigné. Précisons enfin que durant notre phase de test, le jeu a été quelquefois victime de plantages en pleine course, forçant à redémarrer et entraînant évidemment la perte de la progression.
- Graphismes13/20
Le moteur du jeu fait presque du surplace. On note cependant une animation un peu plus fluide et plus variée, notamment au niveau des spectateurs du bord de la route qui finissent par ressembler de moins en moins à des PLV, et c'est tant mieux.
- Jouabilité15/20
Peu de nouveautés en ce qui concerne la prise en main de l'interface de PCM. On regrette surtout que les courses sur piste ne soient pas un peu plus soignées et s'appuient sur une interface bien moins exhaustive que celle des compétitions classiques.
- Durée de vie16/20
Le nombre de courses et étapes n'a pas augmenté mais la Vuelta désormais officielle rejoint le Tour de France au rayon des compétitions majeures bénéficiant de toutes les licences.
- Bande son10/20
On peine toujours à s'enflammer pour l'environnement sonore de Pro Cycling Manager, un peu pourri par une voix off éternellement médiocre et un bord de route relativement silencieux.
- Scénario/
Pro Cycling Manager est dans une période de transition, ce qui contraint la série à un surplace apparemment inévitable. Pour autant, le jeu de gestion offre un très bon rapport qualité/prix puisqu'il est vendu pour moins de 40€. A ce prix-là, les amoureux des PCM pourront craquer, notamment pour une Vuelta officielle ou des possibilités d'édition étendues au moment de créer son équipe.