Au début du jeu, le joueur est invité à choisir sa faction : les mercenaires rompus à l'utilisation des explosifs, ou les espions plus à l'aise dans l'infiltration et l'emploi de gadgets divers. Ce choix sera crucial pour le genre de gameplay qui vous sera proposé tout au long du jeu. Au niveau de la customisation, le choix vous appartiendra pour ce qui est de l'équipement qu'il s'agisse d'armes, de gadgets technologiques et bien évidemment de vêtements. Graphiquement, le jeu ressemble beaucoup à TimeSplitter avec ses dessins cell-shadés. Un parti pris qui fonctionne bien et donne au jeu une patine des plus appréciable. En termes de jouabilité, il faut vous attendre à un FPS pur jus avec des éléments d'infiltration, ainsi que tout un système de politique qu'il s'agisse de contre-espionnage scripté dans le cadre du scénario, ou d'alliances que vous ferez avec d'autres joueurs pour faire progresser votre propre agence. Il devrait même être possible de recruter des personnages non joueurs pour servir de vendeurs ou de compagnon de combat que vous pourrez prêter ou vendre ensuite aux autres joueurs.

Lors de la mission à laquelle nous avons eu l'occasion de participer, nous avons incarné un espion misant beaucoup sur ses fléchettes incapacitantes et son fusil sniper. Il s'agissait d'infiltrer un château dans les Alpes Suisses pour y rechercher les indices d'une présence ennemie. Secondé par un autre joueur notamment équipé de « Martini Bombs », sorte de cocktails Molotovs en plus classe tendance agent secret de sa majesté, nous avons progressé dans les allées en désactivant les alarmes, forçant des serrures lors de mini-jeux et anéantissant les gardes ennemis en toute discrétion. A la fin de la mission, une récompense bonus est octroyée en fonction de conditions spéciales comme le fait de ne pas déclencher d'alarme. Pas de panique pour autant, il est possible de recommencer chaque mission pour remporter une médaille d'or et engranger ainsi plus de points d'expérience.

Après cette phase d'approche, nous sommes entrés dans le château où se tenait une réception James Bondesque. Là, c'est un tout autre type de gameplay qui s'est mis en place. Nos personnages se sont changés, ils ont fait disparaître leurs armes et ont enfilé costume et robe de soirée, puis se sont mêlés à la foule. Le nouvel objectif était de prendre des photos d'appareils suspicieux placés le long des murs. Chaque cliché étant noté selon sa netteté et son angle de vue. Si le premier était facilement accessible et à l'abri des regards indiscrets, ce n'était pas le cas des autres et il a fallu ruser comme des sioux pour mener notre mission à bien. Afin de prendre une photo dans le dos d'un garde, notre duo s'est séparé quelques instants, envoyant la charmante espionne distraire ledit garde. Une fois toutes les preuves en notre possession, un message du directeur de l'agence s'est fait entendre dans notre oreillette. Le bougre nous invitait à découvrir une cachette dans le château où notre contact se terre depuis un bon moment. Passage secret de circonstance avec bibliothèque amovible, et nous nous sommes retrouvés dans une zone d'instance pacifiée. A peine le temps de nous remettre de nos émotions et de transmettre à notre contact les éléments en notre possession que notre cache a été découverte. Et de quelle manière ! Un hélicoptère a tout bonnement fait sauter le mur de la pièce dans laquelle on se trouvait. Après avoir de nouveau enfilé notre tenue de combat, nous nous sommes dirigés vers la fin du niveau en arrosant tous les ennemis que l'on a croisés sur la route.

Même si de nombreuses zones d'ombre subsistent, comme le pvp ou le fait d'être discret dans une soirée privée avec 250 autres agents, The Agency possède un potentiel fun indéniable. En mêlant action et infiltration dans un FPS massivement multijoueur, Sony Online Entertainment apporte un vent de fraîcheur sur le jeu en ligne habituellement cantonné à l'heroic fantasy.