Des fois, les recettes les plus simples sont les meilleures. Prenez Painkiller par exemple : un héros tout juste capable de bouger et de tirer, des armes originales, des hordes de démons... Et hop, vous obtenez un des FPS les plus jouissifs de ces dernières années, pas subtil pour un sou mais recommandé par la sécurité sociale pour décompresser après une journée de boulot. Autant dire que quand on nous propose de manger la même soupe, on ne dit pas non !
Il faut dire que Painkiller Resurrection ne change pas grand-chose à la recette originale. Ca tombe bien, c'est exactement ce que les fans demandent. Ce nouvel opus sera tout de même l'occasion de découvrir de nouvelles armes (toujours avec tir secondaire), en plus de celles d'origine qui seront de retour. Il y aura aussi 15 monstres inédits, et bien sûr 15 nouveaux niveaux répartis en 3 chapitres. Mais Painkiller Resurrection ne se borne pas à introduire plus d'armes, de monstres et de niveaux. Il en profite aussi pour remanier le moteur graphique, qui bénéficie maintenant de lumières dynamiques, d'un effet HDR, de reflets impressionnants... Le tout au service d'un design toujours aussi inspiré. Pour rester sur le plan technique, sachez que les décors sont désormais partiellement destructibles, au lieu de rester bêtement figés.
La principale innovation de Resurrection n'est toutefois pas à chercher dans ces considérations techniques, mais plutôt dans la présence d'un mode coopératif ! Oui, la campagne solo est entièrement jouable à deux, pour notre plus grande joie. En conséquence, le nombre de monstres sera revu à la hausse pour adapter la difficulté. Les niveaux tiendront aussi compte de la présence d'un second joueur en ouvrant des chemins secondaires, car les deux compères devront parfois se séparer pour débloquer une situation. Espérons d'ailleurs que le level-design soit aussi réussi que celui du jeu original. Pour l'instant, nous savons juste qu'il y aura une alternance entre des niveaux fermés et des extérieurs plus ouverts, dont un environnement urbain. Pour en terminer avec la campagne, deux mots de l'histoire (même si tout le monde s'en fout) : on incarne William "Wild Bill" Sherman, un officier des forces spéciales. Le scénario abandonne les cinématiques pour une narration à la Max Payne par le biais de comics.
En plus du solo, Painkiller Resurrection proposera également un mode multijoueur complet. Homegrown Games, le studio de développement, semble avoir compris l'importance de cet aspect et a donc débauché plusieurs personnes pour travailler dessus, notamment Kalme, talentueux auteur du mod Powermad, bien connu de la communauté Painkiller. Désormais jouable à 32 au lieu de 16 grâce à un netcode amélioré, le multi proposera divers modes de jeu sur un total de 10 cartes à la sortie (septembre). Un pack de maps supplémentaires sera disponible gratuitement deux mois plus tard. Comme si cela ne suffisait pas, les développeurs proposeront pour la première fois un SDK, boîte à outils qui permettra aux créateurs de fournir des cartes supplémentaires, voire des mods. Avec tout ça, Painkiller Resurrection devrait pouvoir s'inscrire dans la durée en réunissant autour de son nom tous les fans de FPS bourrins à l'ancienne. C'est tout ce qu'on souhaite.